Que faire quand trop penser devient un problème ?
En tant qu’être rationnels que nous sommes, penser est une activité qui fait partie de notre nature.
Les pensées peuvent être nos alliées mais aussi nos pires ennemis.
Ainsi, qu’elles se transforment en problème ou non dépendra de la manière dont nous utilisons notre raison et la conscience que nous leur accordons.
Si nous comprenons penser comme l’acte de raisonner, de comprendre, d’imaginer, afin de nous aider à prendre des décisions et à mener à bien une action, nous pouvons conclure qu’il a un grand pouvoir, à savoir, celui que nous souhaitons lui donner.
Souvenez-vous que la pensée n’est pas quelque chose de stable, et ne doit pas toujours être sensée ou suivre le sens commun.
Donner trop de valeur à notre pensée dans certaines situations et circonstances peut nous nuire, plus que nous faire du bien.
Il faut en avoir conscience et ouvrir son esprit à d’autres possibilités qui influent dessus, comme notre état émotionnel, notre expérience et des conditions particulières, comme par exemple la consommation d’alcool.
Les facteurs qui sont en constante interaction avec nos pensées sont nombreux. En prendre conscience nous aide à ne pas être esclaves et à ne pas être obsédé par ce que nous pensons.
Quand penser provoque de l’anxiété
Il y a des situations dans lesquelles nous avons la sensation que nous ne pouvons pas cesser de penser, où nous tournons et retournons les mêmes choses dans notre tête.
Dans ce processus de rumination, nous sommes obsédés par quelque chose qui prend une grande partie de notre temps et de nos pensées.
Lorsque nous nous inquiétons, nous anticipons une situation ou nous pensons à des moments du passé, nous laissons la porte ouverte à l’anxiété.
L’anxiété créée par nos pensées finit par échapper à notre contrôle : nous sommes dominés par ce qui est arrivé, par l’incertitude de ce qui n’est pas encore arrivé et ce qui est sur le point de survenir.
Tout cela arrive lorsque nous n’écoutons pas le présent, que nous nous perdons, nous nous désorientons et nous nous distrayons de ce qui a lieu dans le moment présence, dans l’ici et le maintenant.
Essayer de chercher et de donner des explications à tout ce qui nous entoure transforme aussi nos pensées en anxiété.
Il y a personnalités plus exposées à l’inquiétude et qui essaient d’obtenir des explications de tout ce qu’elles vivent.
Ces personnes qui possèdent ce dynamisme intérieur doivent faire un gros effort pour conserver leur calme et se concentrer sur ce qu’elles vivent dans l’instant.
Se concentrer sur le moment présent
Face à l’angoisse qui naît de nos pensées, le mieux est de faire son possible pour concentrer toute son attention sur le moment présent.
Quand nous captons le moment présent, nous pouvons avoir le contrôle de nos pensées, car nous nous concentrons sur l’expérience, sur la réalité qui a lieu autour.
Nous laissons tout ce qui se passe dans notre environnement entrer en nous et une sensation différente que celle que nous avons initiée dans notre esprit nous envahit.
Si vous accumulez des pensées et que vous êtes épuisé par les inquiétudes, voici un exercice qui soulage : écrivez et ordonnez vos idées, gardez-les écrites pour pouvoir leur apporter des solutions au fur et à mesure de ce qui arrive.
Ainsi, vous passerez à l’action et vous pourrez mieux envisager des décisions et entrevoir des solutions.
Comprendre et accepter notre manière de penser nous aide à ne pas tomber dans le désespoir et la victimisation.
Comprendre que les pensées font partie de nous et que nous pouvons les utiliser à notre profit nous empêche d’entrer en conflit avec elles. Un conflit qui, en réalité, serait avec nous-même.
Je ne suis pas ce que je pense, ce que je pense fait partie de moi, et j’ai le pouvoir de diriger mes pensées vers ce qui me convient le plus.
Je contrôle ce que je pense
Puisque ce n’est pas moi qui pense, mais plutôt une partie de moi, je comprends mieux la nature de la pensée.
Je sais qu’elle fait partie de moi et de mes expériences, qu’elle a un lien avec l’attitude et ma manière de voir et d’être dans la vie.
Alors, me plaindre de ce que je pense n’est qu’un stratagème pour fuir de moi-même.
Nous pouvons contrôler ce que nous pensons, surtout avec la pratique de la concentration.
Nous pouvons guider nos pensées vers ce qui nous semble plus important, et nous pouvons stagner ou avancer et laisser la place au monde de possibilités qui sont sur le point d’arriver et que nous ne pouvons pas contrôler.
Notre attitude détermine la manière dont nous pensons et nous agissons.
Nous pouvons rester dans notre monde d’options possibles, sans oser prendre de décisions, ou nous pouvons mettre sur pied une stratégie pour donner forme à une possibilité, à travers nos décisions.
Penser, même si cela semble automatique et sans contrôle possible, ne signifie pas que nous ne puissions pas adopter une attitude active.
Si nous sommes spectateurs de nos pensées, nous acceptons qu’il est impossible de les contrôler et c’est comme cela qu’elles nous dominent.
Vous pouvez vous dire à vous-même : je contrôle ce que je pense. À ce point, vous adopterez une attitude plus active et bénéfique.
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