Pourquoi nous arrive-t-il d'être offensés et comment y remédier ?
Rédigé et vérifié par Psychologue Elena Sanz
Certains d’entre nous peuvent facilement être offensés. Dans tous les cas, nous sommes certainement tous déjà tombés dans ce piège qui consiste à réagir de manière disproportionnée à des actes ou à des paroles qui, à la réflexion, n’étaient pas si graves.
La question est donc de savoir pourquoi nous nous sentons offensés ? D’où vient cette pulsion intérieure qui nous fait bondir sur “l’ennemi” de manière si excessive ?
Pour une raison inconnue et dans certaines circonstances, notre jugement se trouble et c’est alors la partie la plus primitive ou émotionnelle de notre cerveau qui prend le dessus. Si nous sommes capable après coup de comprendre de manière rationnelle que notre réaction était exagérée, pourquoi ne nous maîtrisons pas au moment venu ?
Le fait de se sentir offensé peut être source de grandes souffrances. Cela nous donne l’impression que les autres veulent nous faire du mal, nous humilier. On se sent souvent alors sous-estimé. Cela nous maintient également dans un état d’alerte constant.
En outre, cette extrême susceptibilité affecte nos relations interpersonnelles. Nos capacités sociales sont alors mises à rude épreuve et cela devient une véritable source de souffrance pour toutes les personnes concernées. Que pouvons-nous donc y faire ?
Pourquoi nous sentons-nous parfois offensés ?
L’objectif n’est en aucun cas de se laisser manquer de respect ou de se faire du mal. Il existe des situations où il est logique et sain de se sentir offensé. En effet, dans de telles situations ou l’agression est manifeste, il est important de défendre son intégrité.
Cependant, dans de nombreux autres cas, il s’agit plutôt d’une mauvaise perception de notre part. Et c’est là que nous devons apprendre à agir différemment
Les principaux facteurs
Il est important de comprendre quelles sont les variables qui motivent une telle susceptibilité. Les principaux facteurs sont les suivants :
- Des blessures d’enfance. Au cours de nos premières années de vie, nous vivons des situations qui nous marquent. C’est un sujet que Lise Bourbeau expose dans son travail lorsqu’elle parle des cinq blessures qui empêchent d’être soi-même.
- Par conséquent, à l’âge adulte, lorsque quelqu’un “touche” une de ces blessures non cicatrisée, les souvenirs de la douleur refont surface et amplifient ce qui s’est passé réellement. Nous ne sommes pas tant offensés par ce qu’on nous dit, mais plutôt par ce que cela éveille dans notre mémoire.
- Une faible estime de soi. Nous sommes plus souvent offensés lorsque notre estime de soi est faible. Un sentiment intérieur d’infériorité nous amène alors à essayer par tous les moyens de faire en sorte que les autres nous perçoivent autrement.
- Nous donnons donc une fausse image de nous même. Et lorsque notre fragile estime de nous-mêmes est atteinte, même de façon minime, nous ne pouvons pas le tolérer.
- De la rigidité. Il est également fréquent que des traits de caractère tels que l’inflexibilité cognitive ou encore la pensée dichotomique nous poussent à nous vexer. Quand on pense que les autres doivent agir d’une certaine manière, on court le risque de mal interpréter les gestes et paroles qui vont au-delà de nos attentes.
- Une blague peut alors être interprétée comme une offense. Pourtant, il serait certainement plus juste de réagir avec humour dans une telle situation.
- Une habitude. La répétition d’un comportement ou d’un schéma de pensée ne fait qu’augmenter la probabilité qu’il se répète. La répétition renforce les connexions neuronales associées. Cela entraîne une certaine automatisation des réactions.
- Par conséquent, lorsque certains se sentent offensés, il est donc difficile pour eux d’interpréter les choses à l’aide d’autres voies cognitives que celles qu’ils connaissent.
Que pouvons-nous faire lorsque nous sommes facilement offensés ?
L’essentiel consiste à réaliser que personne n’essaye vraiment de nous offenser. En réalité, nous nous offensons nous-mêmes. C’est un choix.
Nous ne pouvons pas contrôler la façon dont les autres parlent ou se comportent. Notre seul choix est donc de savoir comment y répondre. Il faut donc s’habituer à ne pas sortir de ses gonds et faire un travail personnel où nous choisissons de ne pas nous sentir offensés.
Si les attaques sont clairement agressives, utilisez alors une communication assertive. Défendez avec respect vos droits ou allez-vous en. Cependant, analysez toujours la justesse de votre interprétation. En effet, on observe la réalité à travers la lentille de nos blessures et de nos faiblesses.
Vous devez donc sortir de cette tendance à vous sentir offensé et habituer votre esprit à rechercher puis à utiliser d’autres voies cognitives. Ainsi, demandez à clarifier mais ne présumez jamais. Souvent, la susceptibilité nous amène à nous attendre au pire. On prend souvent les mauvaises intentions pour acquises quand la réalité est tout autre.
En assouplissant notre interprétation de ce que les autres disent ou font, nous pouvons éviter de nombreux conflits. Cela améliorera nos relations sociales et notre état intérieur. Alors, pourquoi ne pas essayer ? Il est parfois plus sain de connaître la paix que d’avoir raison.
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- Bourbeau, L. (2011). Las cinco heridas que impiden ser uno mismo. OB STARE.
- Aguilar-Morales, J. E., & Vargas-Mendoza, J. E. (2010). Comunicación asertiva. Network de Psicología Organizacional. México: Asociación Oaxaqueña de Psicología AC.
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