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La philanthropie n'est pas seulement une affaire de riches

5 minutes
La philanthropie n'est pas seulement une affaire de riches
Gema Sánchez Cuevas

Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas

Écrit par Sara Clemente
Dernière mise à jour : 15 octobre, 2024

La philanthropie, c’est venir en aide à son prochain de manière désintéressée. Sans rien demander ou requérir en échange. Sans attendre la moindre faveur. C’est un amour inconditionnel, sans but lucratif. Le mot a une origine grecque et signifie “amour de l’humanité”. Nous pouvons donc comprendre que ce sentiment altruiste n’est pas propre à quelques personnes fortunées mais à une attitude qui peut exister chez n’importe quelle personne.

De nombreuses personnes célèbres sont ambassadrices d’oeuvres sociales et d’ONG. Elles développent des projets solidaires ou construisent des installations sanitaires et éducatives pour les enfants les plus défavorisés. Or, la philanthropie n’est pas seulement une affaire de riches. Ce n’est pas vraiment une question d’argent mais plutôt de générosité, de volonté, d’attention et de miséricorde.

L’empathie transformée en charité

La philanthropie est un sentiment basé sur une volonté honnête. Elle consiste à réaliser des actions sociales, des donations ou des dons qui favorisent réellement l’amélioration des conditions de vie des autres. Et, comme nous le disions, sans attendre de rétributions postérieures.

Contrairement à ce que nous pouvons penser, pour aider notre prochain, nous avons besoin de peu de choses. À un niveau primaire, chacun d’entre nous peut contribuer, dans une moindre mesure, à créer une société plus juste et équitable. Par exemple, avec des gestes simples comme économiser de l’eau, recycler les déchets ou donner des vêtements, de l’argent ou de la nourriture. Tout a une répercussion sur les strates de la société qui en ont le plus besoin. Goutte après goutte, des océans se forment.

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Profil psychologique des philanthropes

Les professionnels insistent sur le fait qu’il y a deux situations personnelles qui augmentent la probabilité qu’une personne ressente le besoin d’empathiser avec l’autre et de l’aider. À partir de ces deux circonstances, les deux types de profils philanthropes se développent.

  • Une situation émotionnelle compliquée. En d’autres termes, la personne devient plus généreuse en raison d’altérations psychologiques ou psychiques qui la motivent à agir de manière désintéressée. Ces difficultés sont souvent le fruit d’une faible estime de soi. De cette façon, le philanthrope cherche à se sentir mieux avec lui-même, en tendant la main à une oeuvre de bienfaisance.
  • L’empathie par affinité. Ces personnes sont capables de percevoir et de ressentir les choses comme d’autres personnes. Ce sont celles qui sont touchées par les histoires de leur prochain. Elles ressentent la douleur des autres comme s’il s’agissait de la leur et veulent donc les aider à sortir de leur tristesse.

La conscience de pouvoir donner

Si nous ne pouvons pas nous donner ce dont nous avons nous-mêmes besoin, nous pourrons difficilement apporter une aide aux autres. Il est donc essentiel de savoir si nous sommes capables d’aider. En revanche, si nous avons les outils nécessaires, les capacités requises et la force morale suffisante pour collaborer positivement à une cause, nous pourrons le faire.

La raison d’être de la philanthropie est la conscience de soi qu’a une personne. Si nous ne sommes pas sûrs d’améliorer l’équilibre social, il vaut mieux ne pas intervenir car nous pouvons en arriver à faire tout le contraire, en empirant la situation.

Il est nécessaire d’avoir de bonnes intentions. Mais il faut aussi pouvoir compter sur les moyens nécessaires, sur une préparation adéquate et sur un groupe de professionnels qui sont préparés pour cela.

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Ce que la philanthropie n’est pas

Beaucoup d’entreprises définissent de façon erronée leurs actions de responsabilité sociale comme une philanthropie d’entreprise. Toutes les compagnies ont des intérêts, majoritairement économiques, et il est donc évident que nous ne pouvons pas considérer cela comme un geste désintéressé. Ce concept est davantage en concordance avec ce que l’on appelle le tiers secteur. C’est-à-dire celui qui est régi par le volontariat et qui n’est ni lucratif, ni gouvernemental.

On trouve aussi le faux altruisme. C’est une forme de bonté intéressée qui s’exerce à partir d’une position autoritaire et discriminatoire. Le faux altruisme se base sur une idée corrompue de supériorité: “étant donné que j’ai plus d’argent ou de pouvoir que toi, je te fais un don”,”remercie-moi car sans cela, tu ne serais rien”. Attention car cela n’a rien à voir avec la philanthropie. C’est seulement une attitude hautaine, despotique et tyrannique.

La polémique qui a touché l’homme le plus riche du monde, le propriétaire de Microsoft, Bill Gates, a particulièrement attiré l’attention. Sa politique d’empathie solidaire a remis en question sa philanthropie. Beaucoup de personnes ont commencé à douter de ses intentions bienveillantes et ont considéré que son unique objectif était d’améliorer l’image de son entreprise.

La charité n’est pas forcément synonyme de philanthropie et tout acte philanthropique n’est pas forcément caritatif. La différence est que la charité recherche un soulagement tandis que la philanthropie essaye de résoudre les problèmes sociaux de manière définitive.

“Donnez un poisson à un homme et il le mangera aujourd’hui. Donnez-lui une canne à pêche et apprenez-lui à pêcher et il mangera pour le reste de sa vie.”

-Proverbe chinois-

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La misanthropie, l’étape préalable ?

Le contraire de la philanthropie est la misanthropie. Il s’agit de la tendance à sentir de l’apathie pour tout ce qui entoure l’être humain. Les misanthropes ne ressentent pas seulement du rejet envers une ou plusieurs personnes mais pour toute l’espèce humaine. Leur aversion est universelle, ils ressentent de la haine pour tout le monde.

Malgré tout, certains considèrent qu’il s’agit de l’étape qui précède la philanthropie. Cette idée part de la conviction que pour pouvoir aider d’autres personnes, il est absolument nécessaire de reconnaître les injustices du monde, ainsi que l’incapacité humanitaire des personnes. C’est-à-dire qu’il existe d’autres êtres qui ne recherchent pas le bien et qui, même en essayant d’aider, ne font que du mal.

Par conséquent, ce n’est qu’en étant conscients de l’égoïsme des autres et de la cupidité que nous pourrons parvenir à un véritable engagement envers la société et lutter contre les inégalités.

 

 


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  • Labban, A., Novell, C., & Bauer, S. (2023). Examining the impact of mindsets on donation intentions to homelessness charities via parallel serial mediation. International Review on Public and Nonprofit Marketing20(1), 225-244. https://link.springer.com/article/10.1007/s12208-022-00336-4
  • López, M. (2017). El libro de la generosidad. Grijalbo
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  • Park, S., Kahnt, T., Dogan, A., Strang, S., Fehr, E. & Tobler, P. (2017). Un vínculo neural entre la generosidad y la felicidad. Comunicaciones de la naturaleza, 8 (1).

 

 


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