Personne ne perd en donnant de l'amour, perd qui ne sait pas le recevoir
Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater
Personne ne perd en donnant de l’amour, car l’offrir avec sincérité, passion et affection délicate nous rend dignes en tant que personnes.
Par contre, celui qui ne sait pas comment le recevoir ou prendre soin de cet immense don est celui qui perd vraiment. Pour cette raison, souvenez-vous de ne jamais regretter d’avoir aimé et d’avoir perdu, car le pire est de ne pas savoir aimer.
Heureusement, les neurosciences nous offrent jour après jour des informations révélatrices qui expliquent pourquoi nous agissons comme nous agissons dans les histoires d’amour. La première chose à retenir est que le cerveau humain n’est pas préparé pour la perte, elle nous dépasse, nous immobilise et nous cloître pour un temps dans le palais de la souffrance.
“L’amour n’a pas de remède, mais c’est le remède à tous les maux”
-Leonard Cohen-
Nous sommes génétiquement programmés pour nous connecter les uns aux autres et tisser des liens affectifs pour nous sentir en sécurité, construire un projet. C’est ainsi que nous avons survécu en tant qu’espèce, “en connexion”, d’où une perte, une séparation et même un simple malentendu déclenche instantanément le signal d’alarme dans notre cerveau.
Or, un autre aspect complexe au sujet des relations affectives est la manière dont nous affrontons ladite séparation, ladite rupture. D’un point de vue neurologique, on peut dire que les hormones du stress commencent à être libérées instantanément, formant dans de nombreux cas ce que l’on appelle « le cœur brisé ». Cependant, d’un point de vue émotionnel et psychologique, ce que beaucoup de gens ressentent est un autre type de réalité.
Ils n’éprouvent pas seulement la douleur du manque de l’être aimé. Ils ressentent une perte d’énergie, de souffle vital. C’est comme si tout l’amour donné, tous les espoirs et toutes les affections dédiés à cette personne avaient également disparu, les laissant vides, stériles, flétris…
Alors… comment aimer à nouveau si la seule chose qui vit en nous est la poussière d’un mauvais souvenir ? Nous devons affronter ces moments d’une manière différente. Nous en parlerons ci-dessous.
Donner de l’amour ou éviter d’aimer à nouveau
Nous sommes tous un recueil délicat et chaotique d’histoires passées, d’émotions vécues, d’amertume enfouie et de peurs camouflées. Lorsqu’une nouvelle relation commence, personne ne le fait en envoyant au préalable toutes ses expériences passées. Personne ne part de “0”. Tout est là, et la manière dont nous avons géré notre passé nous fera vivre un présent affectif et émotionnel avec plus de maturité, avec plus de plénitude.
“Il vaut mieux avoir aimé et perdu
que de n’avoir jamais aimé du tout”-Alfred Lord Tennyson-
Or, le fait d’avoir vécu une amère trahison ou, tout simplement, de percevoir que l’amour s’est estompé dans le cœur de notre partenaire change grandement notre regard sur les choses. Donner de l’amour avec intensité pendant un certain temps, puis rester vide et cloîtré dans la chambre des souvenirs et des illusions perdues, change maintes fois l’architecture de notre personnalité.
Ceux qui deviennent méfiants sont nombreux, et même ceux qui développent peu à peu l’armure froide de fer de l’isolement où ils intériorisent le mantra classique du « mieux vaut ne pas aimer pour ne pas souffrir ». Cependant, il faut démolir une idée de base dans ces processus d'”autodestruction” lente.
Il ne faut jamais regretter d’avoir aimé, de risquer tout ou rien pour cette personne. Ce sont ces actes qui nous rendent dignes, ceux qui nous rendent humains et merveilleux à la fois. Vivre, c’est aimer et aimer, c’est donner un sens à notre vie à travers tout ce que nous faisons : notre travail, nos loisirs, nos relations personnelles et affectives…
Si nous renonçons à l’amour ou regrettons de l’avoir offert, nous renonçons aussi à la plus belle part de nous-mêmes.
Guérir ce coeur brisé
Selon une étude réalisée à l’ University College London, il existe certaines différences entre les hommes et les femmes lorsqu’il s’agit de faire face à une dépression émotionnelle. La réponse émotionnelle semble être très différente. Les femmes ressentent beaucoup plus l’impact de la séparation, mais il est courant qu’elles se rétablissent plus tôt que les hommes.
Eux, pour leur part, ont l’air d’aller généralement bien, ils s’habillent du masque de la force, se réfugiant dans leurs occupations et leurs responsabilités. Cependant, ils ne parviennent pas toujours à surmonter cette rupture ou mettent des années à le faire. La raison ? Le sexe féminin a généralement de meilleures compétences pour gérer son monde émotionnel. Faciliter le soulagement, chercher du soutien et faire face à ce qui s’est passé dans une perspective où l’on trouve le pardon et l’attitude de tourner la page facilite souvent les choses.
Quoi qu’il en soit, et quels que soient les sexes ou la raison qui a causé cette rupture, certaines choses qui doivent être inoculées dans nos cœurs en tant que vaccin sont claires. Aucun échec émotionnel ne devrait nous empêcher d’être heureux à nouveau. Disons « non » à être les esclaves du passé et les éternels captifs de la souffrance.
Un autre aspect qu’il est bon de retenir est qu’aimer n’est pas synonyme de souffrance. Ne nourrissez pas d’espoirs et n’allongez pas le « chewing-gum » d’une relation qui a une date d’expiration à l’avance. Un retrait à temps sauve les cœurs et un au revoir courageux ferme une porte pour en ouvrir une autre, celle où l’amour se conjugue toujours avec le mot BONHEUR.
Image principale avec l’aimable autorisation d’Amanda Cass
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