Pensées circulaires : si je n'en veux pas, pourquoi apparaissent-elles ?
Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
Nous devons en premier lieu définir les pensées circulaires afin de bien comprendre de quoi il s’agit. Ce type de pensées sont des idées qui apparaissent dans nos esprits et ne connaissent pas de solution. Mais elles restent là, tournant autour du même sujet et recourant aux mêmes idées sans rien apporter de plus. Il s’agit de pièges mentaux.
Les pensées circulaires nous empêchent donc de libérer de l’espace pour créer de nouvelles solutions ou étudier d’autres points de vue. Elles ne font que tourner en permanence, tout en nous plongeant dans une spirale de souffrance. Il s’agit de pensées dysfonctionnelles dans la mesure où elles n’aident pas et génèrent en outre des émotions négatives et des nœuds mentaux.
Beaucoup d’entre elles sont précédées du fameux “Et si ..”. Et si je n’y parvient pas correctement ? Et si ce n’était pas fait pour moi ? Et s’il ne s’agit pas du bon moment ? Et si j’étais en train de me précipiter ? Et s’il ne s’agissait pas du conjoint idéal ? Et si je ne l’obtiens pas ? Des questions qui empêchent de générer d’autres alternatives. Qui n’apportent rien. Et occupent également une place importante de notre esprit. Et surtout, de notre temps.
Pourquoi notre esprit insiste-t-il à tourner inlassablement autour de la même chose ? La cause réside parfois dans nos peurs et nos angoisses, parfois dans les routines mentales que nous avons créées ou simplement parce que notre cerveau a besoin d’être actif. Néanmoins, au lieu d’essayer de faire disparaître les pensées circulaires, l’idéal est de leur trouver de nouveaux échappatoires et solutions. Voyons dans la suite de cet article comment y parvenir.
Le temps poubelle pour les pensées circulaires
Le temps poubelle est une technique psychologique utilisée pour ce type de pensées. Pour pouvoir la mettre en œuvre nous devons en premier lieu distinguer les pensées qui nous aident et nous offrent des solutions. A savoir les pensées fonctionnelles. Et celles qui apparaissent involontairement et nous font seulement perdre notre temps et notre énergie. A savoir également les pensées dysfonctionnelles. Les premières doivent être promues, les secondes, abandonnées.
Une fois que nous avons identifié les pensées que nous avons, il s’agit de dédier du temps chaque jour à penser à tout ce qui ne nous apporte rien. Ainsi, à chaque fois qu’une pensée circulaire apparaît, nous devons détourner notre attention et la laisser passer. Puis nous concentrer sur celle-ci pendant le temps poubelle que nous avons prévu. Par exemple, 15 minutes après avoir mangé. Nous répéterons cette pensée encore et encore lors de ce moment. Jusqu’à ce que nous parvenions à ce qu’elle perde de la force. Ou que nous trouvions son inutilité.
Grâce à cette technique, nous éviterons de penser à ce que nous ne voulons pas penser et détournerons notre attention vers quelque chose de productif.
“Parfois, les pensées apparaissent involontairement, mais nous avons le pouvoir de leur donner l’importance qu’elles méritent et de décider qu’en faire.”
Diriger l’esprit vers ce que nous voulons
Nous sommes maîtres de ce que nous pensons. Et même si les pensées apparaissent parfois presque sans que nous nous en rendions compte, nous avons le pouvoir de décider qu’en faire. La question est d’être conscient et d’apprendre à identifier celles qui nous font du bien et au contraire, celles qui nous conduisent à une spirale de souffrance et de mal-être. Nous sommes ceux qui leur accordons le pouvoir. Ou qui leur retirons. Ainsi que ceux qui choisissons quand nous devons les écouter.
Comme nous avons pu le constater, les pensées circulaires évitent de nouvelles solutions. Donc, en réduisant leur temps d’importance, elles perdront de la force et deviendront minimes. Le temps poubelle nous permet de détourner l’attention vers ce que nous voulons accomplir et non vers ce que nous pensons et ne génère aucun fruit, et nous limite par ailleurs.
Les pensées circulaires ne sont pas de bons compagnons de voyage. Nous devrions donc essayer de les réduire et de leur faire perdre de l’importance. N’oublions pas que nous sommes ceux qui décident que faire de notre esprit. Nous sommes maîtres de la valeur que nous accordons à ce que nous pensons. Nous sommes maîtres de notre temps et notre esprit. Nous sommes maîtres de nos pensées.
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