Matthieu Ricard, biographie de l'homme le plus heureux du monde
Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
Matthieu Ricard est un écrivain et un moine bouddhiste français qui depuis plus de 37 ans réside dans un monastère au Népal. Dans ce monastère, il fut l’un des disciples de grands maîtres bouddhistes. Son aventure spirituelle commence en 1979 lorsqu’il décide de stopper sa brillante carrière scientifique pour étudier et pratiquer le bouddhisme tibétain. Il a d’ailleurs contribué à l’idée d’une union entre l’Orient et l’Occident, entre la spiritualité et la science.
En plus des nombreux projets humanitaires qu’il a menés, Matthieu Ricard est un membre actif du Mind Life Institute. Cette institution a mené de nombreuses recherches scientifiques sur l’entraînement mental, les pratiques de méditation et la plasticité du cerveau.
Après une vie dédiée aux projets visionnaires de ses maîtres, nous rassemblons ici quelques-unes des clés de sa vie. Qu’est-ce qui peut pousser un homme à abandonner complètement le succès pour aller vivre dans un monastère au Népal ? Comment un homme de science peut-il se dépouiller de tous ses biens matériels pour embrasser la spiritualité ?
Les premières années de Matthieu Ricard et son contact avec le bouddhisme
Matthieu Ricard est né en France en 1946. Très jeune, il fréquente les cercles intellectuels français auxquels sa famille appartient. Son père est philosophe, journaliste et écrivain. Sa mère est une peintre reconnue. En plus de son parcours scolaire, Matthieu Ricard étudie la musique classique, la photographie et l’ornithologie.
Il obtient son doctorat en génétique moléculaire à l’Institut Pasteur sous la supervision de l’un de ses mentors, le prix Nobel français François Jacob. Une fois ses études à l’Institut Pasteur terminées, il décide d’abandonner le monde scientifique pour se consacrer à la pratique du bouddhisme tibétain.
En 1972, il voyage au nord de l’Inde et s’installe dans l’Himalaya. Là, il se forme au bouddhisme en étudiant avec plusieurs grands maîtres bouddhistes. Ce contact avec la spiritualité bouddhiste le convertit en un disciple très proche du maître Dilgo Khyentse Rinpoche.
Son maître était un visionnaire qui a consacré sa vie à la consolidation d’une multitude de temples et aux pratiques des enseignements bouddhistes tibétains. Après la mort de son maître en 1991, Matthieu Ricard concentrera tous ses efforts sur le travail que son maître avait commencé.
Les projets humanitaires de Matthieu Ricard
À l’heure actuelle, le nombre de projets humanitaires développés par Matthieu Ricard au Tibet s’élève à 110. Parmi eux se démarquent la création de cliniques de santé, d’écoles et de nombreux ponts et infrastructures. L’une des écoles créées a pour but de recevoir et de former plus de 800 enfants orphelins arrivés au Népal après avoir traversé la frontière de l’Himalaya. Cette école a également accueilli plus de cent personnes âgées.
Matthieu Ricard est le co-directeur du monastère bouddhiste de Shechen au Népal. C’est là qu’il développe les projets de Khyentse Rinpoche. Matthieu Ricard a également écrit de nombreux ouvrages. Ses ouvrages contribuent à rassembler et à comprendre les différentes cultures, en particulier la culture occidentale et la culture orientale. Tous les bénéfices collectés grâce à ses ouvrages servent à financer ses causes humanitaires.
Matthieu Ricard a également créé des fondations de diffusion internationale. Il a réussi à rassembler des membres importants dans le monde. Ces derniers collaborent dans ses projets au Bhoutan, au Népal et en Inde.
En guise de reconnaissance pour son travail de préservation des cultures de l’Himalaya, en 1989 il reçoit l’Ordre national du Mérite. C’est le président François Mitterand qui lui remet cet Ordre.
La connexion avec l’Occident
Depuis ces dernières années, Matthieu Ricard accompagne le Dalai Lama dans ses voyages vers les pays francophones en tant qu’interprète personnel. C’est un membre spécialement actif du Mind Life Institute ; cette institution est dirigée par le professeur et spécialiste en neuroplasticité Richard J. Davidson.
Matthieu Ricard a également participé à des essais au sein des universités de Princeton, Berkeley, Maastrich et Leipzig. Dans le cadre d’une étude réalisée par l’Université du Wisconsin, il s’est soumis à des examens d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) et les résultats ont été spectaculaires : Matthieu Ricard a atteint le plus haut niveau d’activité connu chez les êtres humains dans le cortex préfrontal gauche.
Le cortex préfrontal gauche est une zone associée aux émotions positives, un fait réellement significatif. Le résultat obtenu par Matthieu Ricard est de -0,45, un résultat qui lui a valu l’appellation d’ “homme le plus heureux du monde”. Les résultats de cette étude constituent la cinquième référence scientifique la plus consultée de l’histoire.
Les clés de l’homme le plus heureux du monde
Matthieu Ricard précise qu’il n’est pas le seul a avoir obtenu des résultats surprenants. Il met l’accent sur le fait que la clé réside dans la pratique de la méditation en lien avec l’amour et la compassion. Pour lui, ces résultats ne font que démontrer une fois de plus les grands bienfaits de la méditation.
D’une certaine manière, il nous invite à réfléchir sur la relation entre le travail humanitaire et la spiritualité à l’heure de chercher le bonheur, et ce, en faisant abstraction des biens matériels.
Les ouvrages de Matthieu Ricard ont été traduits dans 21 langues et vendus dans plusieurs pays. Tout ouvrage littéraire suppose un apport très précieux pour la compréhension de la nature humaine et du monde. Plaidoyer pour le bonheur, Plaidoyer pour les animaux ou encore L’infini dans la paume de la main sont des ouvrages qui se démarquent. Dans le dernier ouvrage cité, on assiste à un dialogue entre cultures via une conversation entre lui et l’astrophysicien Trinh Xan Thuan.
Se rapprocher de Matthieu Ricard signifie s’approcher de la spiritualité. Il tente de concilier Occident et bouddhisme. La lecture de ses ouvrages est très inspirante et pousse à la réflexion. Peut-être que le bonheur n’est pas si loin qu’il n’y paraît, mais un certain effort et dévouement sont requis.
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