Les trois erreurs émotionnelles qui limitent votre bonheur
Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater
Le bien-être, tout comme l’équilibre intérieur, n’est pas quelque chose qui varie en soi autant que, par exemple, le temps. Les émotions conditionnent notre qualité de vie, et elles servent aussi de médiateur dans la qualité de nos propres décisions et choix. Donc, et en tenant compte de cela, il est important de connaître cette série d’erreurs émotionnelles qui limitent notre bonheur et que nous devons commencer à travailler à partir d’aujourd’hui.
Comme Daniel Goleman lui-même l’a dit dans son livre How to be a leader, au moins 80% de notre succès dans la vie dépend de notre capacité à gérer nos émotions. Mais il ne s’agit pas seulement de parvenir à une position pertinente dans nos sphères de travail. Il ne s’agit pas non plus de la capacité de devenir une personne de référence ou d’être un gourou incontesté dans certaines compétences.
“Ce que nous faisons n’apporte pas toujours le bonheur, mais si nous ne faisons rien, il n’y aura pas de bonheur.”
-Albert Camus-
Essentiellement, nous parlons de quelque chose de plus simple : être heureux. Parce que le bonheur, et nous le découvrons tôt ou tard, n’est pas trouvé et n’apparaît pas un jour à la porte de la maison. Le bonheur est un état intérieur qui doit être travaillé quotidiennement comme un jardin délicat. Les mauvaises herbes doivent être éliminées, certaines graines doivent être semées, certaines branches doivent être taillées avec succès et pas d’autres, et nous devons savoir comment fournir au sol les nutriments adéquats.
Sachant cela, être compétent en intelligence émotionnelle peut ouvrir la voie à d’innombrables choses. Cependant, parfois, loin d’agir avec la tempérance de ceux qui ont acquis de bons outils dans cette connaissance, nous nous laissons emporter. Nous nous limitons à tâtonner, agissant par instinct et presque toujours par une éducation inefficace en termes d’émotions et de sentiments.
Trois erreurs émotionnelles qui limitent votre bonheur : le déni
Je vois que vous n’avez pas réussi, comment vous sentez-vous, êtes-vous sûr que vous allez bien ? / Êtes-vous sûr que vous n’êtes pas fâché ? / Êtes-vous sûr que tout va bien ? / Êtes-vous sûr que vous ne vous souciez pas de ce qui s’est passé ? / Est-ce que vous êtes d’accord avec nous ?
Ce ne sont là que quelques exemples du large éventail de problèmes auxquels nous sommes souvent confrontés au quotidien et auxquels nous répondons souvent de la même manière : rien ne m’arrive, tout va bien. Cacher ou nier nos sentiments est une réaction presque normative chez beaucoup d’entre nous. Et c’est sans doute l’une des pires erreurs émotionnelles qui limitent notre capacité à être heureux.
Il est clair, cependant, que nous ne pouvons pas toujours être transparents. Cependant, peu de principes d’hygiène personnelle sont aussi pertinents que la pratique de l’affirmation émotionnelle. Parce que la suppression ou la dissimulation de ce qui fait mal ne nous rendra pas plus forts ou plus compétents. Au contraire, cela nous brisera petit à petit. Souvenons-nous que nous sommes des gens, nous ne sommes pas comme la mer et ses vagues, qui se brisent tous les jours sans se plaindre, nous avons le droit et le devoir de montrer ce qui fait mal, de se plaindre, d’être honnêtes.
Fuir les sentiments inconfortables
Il y a des émotions que nous n’aimons pas. Des sentiments qui sont inconfortables, que nous laissons de côté parce que nous ne les tolérons pas dans notre vie. Colère, frustration, déception, angoisse…A quel point ils peuvent être désagréables, n’est-ce pas ? Bien sûr, et c’est pourquoi nous avons choisi de les refouler, parce qu’en plus de ne pas les aimer, nous ne savons pas quoi en faire.
Nous oublions quelque chose qu’Antonio Damasio, le célèbre neurologue, nous signale souvent. Nous sommes des êtres émotionnels qui, un jour, ont appris à penser. Nous ne sommes pas des machines qui un jour ont réalisé qu’elles pouvaient ressentir. Par conséquent, l’acte de donner de l’espace aux émotions, de les laisser couler et trouver leur place est une façon de s’accepter soi-même. Se valider, investir dans la santé mentale.
Je dois être heureux !
La troisième de nos erreurs émotionnelles est ce besoin à la mode aujourd’hui : l’obsession d’être heureux. Nous recherchons le bonheur comme celui qui s’embarque dans un voyage sans destination. Comme quelqu’un qui va faire du shopping et ne sait pas quoi acheter, comme quelqu’un qui ressent un vide immense et ne sait pas comment le remplir. Et cette angoisse, cette intuition qu’il manque quelque chose, nous amène souvent à nous nourrir d’un substitut de bonheur qui ne nous remplit ni ne nous plaît. Au contraire, ce qu’elle nous apporte parfois, c’est plus de frustration et plus de malheur.
Arrêtons-nous un instant. Juste un moment pour prendre l’air et réfléchir. Parce que ce que nous nous contentons souvent de simples récompenses sans investir dans un projet solide. Et ce projet n’est rien d’autre que nous-mêmes. Peu d’erreurs émotionnelles sont aussi graves que de chercher à l’extérieur ce que nous devons avoir à l’intérieur. Le savoir et le comprendre, c’est éviter de nombreuses souffrances.
Nous devons travailler au quotidien, comme des orfèvres, à renforcer notre estime personnelle, notre amour propre, notre projet vital, notre assertivité et notre passion. Pour que toute notre vie se rapproche du bonheur, nous devons éviter ces erreurs émotionnelles qui parfois interfèrent avec notre qualité de vie.
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