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Les symptômes des addictions

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Les addictions impliquent une perte de contrôle face à la substance qui génère l'addiction. Mais quels sont les autres symptômes des addictions ? Nous en parlons ici.
Les symptômes des addictions
Dernière mise à jour : 28 juillet, 2022

Une addiction est un trouble qui se caractérise par la recherche pathologique d’une récompense ou d’un soulagement que produit une certaine substance ou action. Les addictions impliquent la dépendance et la perte de contrôle. Quels sont néanmoins les autres symptômes d’addictions qui peuvent nous aider à les identifier ?

Nous discuterons ci-après des symptômes de deux grands groupes de troubles addictifs : les troubles en lien avec l’utilisation de substances (toxicomanie) et les troubles addictifs n’ayant aucun lien avec une substance (le jeu pathologique). La description de ces symptômes permet de mieux savoir en quoi consiste chaque type d’addiction.

Les différents types d’addictions

Il existe différents types d’addictions : les addictions aux substances (telles que les drogues) et les addictions comportementales, qui impliquent la réalisation de certaines actions de manière compulsive (ce qui génère chez la personne une perte de liberté et un « ancrage » conséquent).

Selon le DSM-5 (2013), les addictions comportementales sont des addictions n’ayant aucun lien avec des substances (comme le jeu pathologique). Le terme “addiction” disparaît néanmoins dans le DSM-5 en raison de ses connotations négatives.

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Les symptômes des addictions aux substances

L’addiction à une substance est un trouble que le DSM-5 définit comme un « modèle inadapté de comportements liés à l’utilisation de la substance ». Il s’exprime à travers différents symptômes. Au minimum, deux des symptômes suivants doivent apparaître (pendant au moins 12 mois) :

  • Consommation supérieure en durée ou en quantité à ce que l’on souhaite.
  • Désir persistant ou efforts infructueux pour contrôler ou interrompre la consommation.
  • Beaucoup de temps dédié à la substance.
  • Craving (désir ou besoin irrésistible de consommer une drogue).
  • Non accomplissement des obligations (en raison de la consommation).
  • Poursuite de la consommation malgré les difficultés sociales ou interpersonnelles.
  • Réduction des activités sociales, professionnelles ou récréatives importantes.
  • Consommation lors de situations physiquement dangereuses.
  • Poursuite de la consommation malgré le danger physique et psychologique.
  • Tolérance.
  • Abstinence.

Les spécificités de l’addiction

Selon le DSM-5, il est également nécessaire de préciser la gravité de la dépendance (c’est-à-dire des symptômes). Le manuel prévoit trois niveaux :

  • Léger : présence de 2 ou 3 symptômes.
  • Modéré : 4 ou 5 symptômes.
  • Sévère : 6 symptômes ou plus.

Il convient par ailleurs de préciser si la dépendance est en phase de rémission précoce ou prolongée, si elle survient dans un environnement contrôlé et si le patient suit une thérapie.

4 types de critères et symptômes

Le diagnostic d’un trouble lié à la consommation de substances (ou addiction) est établi par des l’identification de critères symptomatiques, comportementaux et temporaires. Ces critères peuvent être regroupés en quatre catégories :

  • Détérioration du contrôle.
  • Détérioration sociale.
  • Risque pour le sujet.
  • Critères pharmacologiques.

Autres dépendances non liées aux substances : le jeu pathologique

Le seul trouble inclus comme trouble addictif dans le DSM-5 est le jeu pathologique. C’est en effet au début de ce siècle (21e siècle) qu’il a été admis que le goût pour le jeu peut se transformer en pathologie.  L’attention que les chercheurs portent à ce trouble s’est intensifié, car il est aujourd’hui considéré comme un problème grave de santé publique.

L’American Psychiatric Association (APA) avait introduit la catégorie de « jeu pathologique » dans son manuel de diagnostic, le DSM-III, en 1980. Cette édition a défini les critères diagnostiques spécifiques du jeu pathologique pour la première fois.

Les symptômes du jeu pathologique

Le DSM-5 définit le jeu pathologique comme un « comportement de jeu inadapté et persistant, associé à une détérioration et au stress ». La personne présente 4 (ou plus) des symptômes suivants (pendant au moins 12 mois) :

  • Besoin de jouer avec des sommes d’argent croissantes pour atteindre le degré d’excitation souhaité.
  • Agitation ou irritabilité lorsque la personne essaye d’interrompre ou d’arrêter le jeu.
  • Échec répété des efforts pour contrôler, interrompre ou arrêter le jeu.
  • Préoccupation pour le jeu (envie de revivre des expériences de jeu passée, de planifier la prochaine aventure).
  • Façon d’échapper à des problèmes ou pour soulager la dysphorie (désespoir, culpabilité, anxiété, dépression, etc.)
  • Après avoir perdu de l’argent au jeu, la personne rejoue pour tenter de le récupérer.
  • Tromper l’entourage pour cacher le degré d’implication dans le jeu.
  • Perte de relations interpersonnelles importantes, du travail et d’opportunités éducatives ou professionnelles en raison du jeu.
  • Confiance dans le fait que son entourage peut lui prêter de l’argent pour soulager sa situation financière désespérée.
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Il convient de noter que les symptômes des addictions (à la fois aux substances et de comportement) varient considérablement d’une personne à l’autre. Mais on observe presque toujours une perte de contrôle de la situation et un grand épuisement émotionnel. Il est ainsi important de demander l’aide d’un professionnel, quel que soit le type.

 « La dépendance est une adaptation. Ce n’est pas vous, c’est la cage dans laquelle vous vivez.”

Johann Hari


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