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Les effets de la cocaïne sur le cerveau

4 minutes
La cocaïne est l'une des drogues les plus largement consommées et les plus addictives qui soient. Au-delà du sentiment éphémère d'euphorie et de bien-être qu'elle produit, elle a aussi un grand nombre d'effets néfastes sur le corps.
Les effets de la cocaïne sur le cerveau
María Vélez

Rédigé et vérifié par le psychologue María Vélez

Dernière mise à jour : 13 février, 2023

La cocaïne est la deuxième drogue la plus consommée en France, et nous allons aujourd’hui aborder dans cet article ses effets sur le cerveau. Depuis les années 80, c’est un véritable problème de santé publique dans le domaine de la toxicomanie. Cette substance se synthétise à partir de la feuille de coca. Elle provoque une profonde sensation d’euphorie, de sensation de toute puissance et d’excitation chez ceux qui en consomment. Elle s’associe également à une diminution de l’appétit, ainsi qu’à d’important besoin de dormir.

Outre ces effets à court terme, la consommation de cocaïne a également de fortes répercussions à long terme. Par exemple, des troubles émotionnels ou comportementaux. Décrivons à présent, les principaux effets de la cocaïne sur le cerveau aux niveaux anatomique, métabolique et fonctionnel.

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Effets anatomiques et métaboliques de la cocaïne sur le cerveau

Les effets anatomiques

Cette drogue influence les systèmes noradrénergiques et dopaminergiques du cerveau. Plus précisément, son mécanisme est de favoriser la libération de noradrénaline. En parallèle de cela, elle inhibe la recapture de la sérotonine, de la dopamine et de la noradrénaline par les synapses. Ainsi, la disponibilité de ces neurotransmetteurs est beaucoup plus grande au niveau de l’espace entre deux neurones. Autrement dit, au niveau de la fente synaptique.

Ce phénomène se traduit par une série de changements cérébraux à long terme. Au cours d’observations post mortem, on a découvert que le cerveau des cocaïnomanes présentait une quantité inférieure de dopamine dans le striatum. Mais aussi une densité inférieure de monoamines. De plus, on constate également chez ces sujets, une augmentation de la microglie et des macrophages. L’expression de l’ARN qui code le transport de la dopamine est également perturbée. Autrement dit, l’usage de cocaïne est associé à une perte de terminaux dopaminergiques. Mais aussi tout simplement de neurones.

Ces lésions cellulaires conduisent les circuits cérébraux de la récompense, dont le circuit dopaminergique fait partie, à modifier leur fonctionnalité. Cela a pour conséquence d’entraîner une consommation compulsive. De plus, la cocaïne se caractérise par des symptômes aigus de sevrage, de dépression et un fort état de manque. Cela est dû à la diminution de la présence de dopamine, ou d’hypodopamine, d’origine naturelle dans le métabolisme.

Les effets métaboliques

D’autre part, il a été observé que la consommation de cocaïne et d’autres substances augmente la présence de radicaux libres et les risques de survenue du stress oxydatif. Ces cellules, bien que nécessaires, sont fortement liées au vieillissement et aux dommages cellulaires. De plus, elles interfèrent avec le fonctionnement de la barrière hémato-encéphalique. Cette barrière physiologique est en effet fondamentale pour protéger le cerveau des agents externes nocifs et maintenir l’homéostasie.

Enfin, la consommation de la cocaïne a également des effets sur les vaisseaux cérébraux. Les AVC sont donc plus probables chez les cocaïnomanes que dans le reste de la population. C’est également vrai en ce qui concerne les cas de nécrose tumorale.

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Effets fonctionnels de la cocaïne sur le cerveau

Les changements et les dégâts mentionnés ci-dessus ont évidemment un certain nombre de conséquences sur le fonctionnement neuropsychologique des consommateurs. En général, les personnes qui consomment de la cocaïne obtiennent de moins bons résultats aux tests d’évaluation neuropsychologique. Les principales fonctionnalités altérées sont l’attention, la mémoire et les fonctions exécutives.

Plus précisément, la cocaïne affecte plusieurs systèmes cognitifs. Par exemple, les processus d’attention sélective et maintenue, la mémoire de travail, la mémoire visuelle et la capacité d’apprentissage. En fait, de tels effets deviennent plus marqués en période d’abstinence.

En ce qui concerne les fonctions exécutives, les personnes addictes à la cocaïne ont plus de difficultés à inhiber leurs réactions. Elles sont plus impulsives et moins aptes à prendre des décisions. Elle sont également moins souples face au changement. Leurs capacités à gérer les erreurs et les imprévus s’en voit aussi réduites.

En résumé, l’usage de la cocaïne affecte le cerveau de son consommateur à de nombreux niveaux. En plus des effets décrits plus haut, la consommation de cocaïne entraîne de multiples conséquences émotionnelles, comportementales et sociales. Cela affecte évidemment la qualité de vie d’une personne sous l’emprise de cette drogue. Enfin, la cocaïne est une des drogues qui crée le plus de dépendance.

 


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