Les drogues et l'esprit

Si tout le monde connaissait les effets que les drogues ont sur notre cerveau et notre esprit, nombreux seraient ceux qui cesseraient de les utiliser immédiatement ou demanderaient de l'aide pour s'en débarrasser.
Les drogues et l'esprit
Bernardo Peña Herrera

Rédigé et vérifié par Psychologue Bernardo Peña Herrera.

Dernière mise à jour : 01 mars, 2023

Dans cet article, nous parlerons des effets que les drogues ont sur le cerveau et, par conséquent, de la façon dont elles affectent l’esprit des gens. Nous comprenons l’esprit comme l’activité fonctionnelle des neurones. Mais allons-y par parties. Nous essaierons d’expliquer ce qu’est le cerveau, ce qu’est l’esprit, comment ils fonctionnent et interagissent et, enfin, les effets de la drogue sur ces structures et fonctions vitales de base.

Qu’est-ce que le cerveau ?

Le cerveau humain est l’organe le plus complexe du corps : il est au centre de toute l’activité vitale. C’est-à-dire que nous en avons besoin pour traiter l’information, planifier ce que nous allons faire, réfléchir, résoudre des problèmes, ou même pour d’autres fonctions plus basiques qui ont à voir avec l’activité fonctionnelle de l’organisme, les sens, la marche…

Qu’est-ce que l’esprit ?

L’esprit est un terme plus philosophique qui a donc moins de liens et d’implications biologiques. C’est l’activité fonctionnelle des neurones. C’est être conscient de votre propre existence, de vos pensées, de votre vie, de votre monde, de tout ce qui vous entoure. Et aussi avoir une idée de transcendance. Biologiquement, l’esprit serait une activité neuronale concrète. Il n’a pas encore pu être mesuré ou enregistré empiriquement, mais nous savons qu’il existe.

Comment fonctionne le cerveau?

Les scientifiques utilisent parfois la métaphore de l’ordinateur. Le cerveau serait comme un super-ordinateur qui contrôle, régule, traite et transforme les informations qu’il reçoit. Au lieu de circuits, le cerveau contient des neurones et des neurotransmetteurs. Ceux-ci font communiquer de nombreuses structures du système nerveux avec le reste du corps.

Pour faciliter une telle communication, le neurone produit une substance chimique appelée neurotransmetteur directement dans l’espace entre un neurone et le suivant (la synapse). Ces neurotransmetteurs se fixent sur les récepteurs du neurone qui reçoit l’information.

Une telle activité, une telle communication globale du cerveau, ainsi que ses implications au-delà de la biologie et de la psychologie, voilà ce que les philosophes entendent par esprit. Une chose qui est même au-dessus de la structure qui le produit : le cerveau.

Comment les drogues agissent-elles sur le cerveau ?

Les drogues interfèrent avec la communication neuronale. Généralement, elles modifient la quantité de neurotransmetteurs ou empêchent leur réception. Par conséquent, les effets à la fois dans le cerveau et dans notre esprit, c’est-à-dire notre être le plus intime, seront plus que notables.

L’effet le plus pernicieux des drogues, sans compter les effets physico-chimiques qu’elles produisent, est qu’elles altèrent la communication neuronale et la biochimie du cerveau. Dans de nombreux cas, les dommages sont irréversibles, car il n’est pas facile pour le cerveau de retrouver l’équilibre altéré par la drogue.

Parties du cerveau affectées par les drogues

Les drogues, quel que soit leur type, peuvent altérer des parties importantes du cerveau, organe essentiel à la cognition et à l’accomplissement d’innombrables fonctions vitales. Certaines des zones spécifiques qui peuvent être les plus endommagées sont :

  • Les ganglions de la base : c’est une structure impliquée dans la motivation, l’intérêt pour la réalisation d’activités, le plaisir, l’activité sexuelle et l’échange social. La drogue surstimule cette structure. Dès lors, rien ne suscite autant d’intérêt que la drogue et son univers. Et, s’il l’arrête, le sujet tombe dans un cadre amotivationnel profond.
  • L’amygdale : c’est une autre structure du système limbique. Elle est impliquée dans le traitement émotionnel. Plus la consommation augmente, plus cette structure est affectée. Par conséquent, des cadres tels que l’anxiété, l’irritabilité, l’agitation, l’instabilité émotionnelle, etc., se développeront. Bien souvent, la consommation n’a de sens que pour calmer les sensations qui surviennent à ce niveau.
  • Le cortex frontal : c’est la partie du cerveau qui fait de nous des humains et nous distingue des autres animaux. Il est lié à la capacité de penser, de planifier, de résoudre des problèmes, de prendre des décisions et de contrôler nos impulsions. La drogue affecte directement cette structure, provoquant des troubles de la personnalité, dans la capacité à planifier une vie, à résoudre des problèmes, etc.

En conclusion, les drogues affectent profondément l’organe le plus vital pour notre survie et, plus encore, ce qui fait de nous des êtres humains. Par conséquent, ce n’est pas un jeu ou quelque chose à prendre à la légère, car ces dommages peuvent être irréversibles et permanents.


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