Les différents types de troubles bipolaires
Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater
Les différents types de troubles bipolaires qui existent constituent des réalités mentales à fort impact, tant pour ceux qui en souffrent que pour leur entourage. C’est un état psychologique qui va des périodes de dépression aux phases maniaques. On peut passer de l’euphorie la plus intense à un état de profond d’angoisse et de négativité.
Des expressions autour de la bipolarité abondent dans la vie quotidienne, du type “cette personne est un peu bipolaire. Nous utilisons des expressions de manière vague pour désigner la variabilité de l’humeur chez les êtres humains. Or, même si l’oscillation des émotions est assez courante, la vie d’une personne qui relève d’un diagnostic clinique est assez dure et complexe.
Pour commencer, il n’y a pas deux personnes atteintes de troubles bipolaires qui se ressemblent. Chaque cas est différent.
Certaines personnes suivent leur traitement efficacement et mènent une existence quotidienne tout à fait normale. D’autres, en revanche, adoptent des comportements à risque, ne suivent pas les directives médicales et sont incapables de contrôler correctement leur vie sociale, personnelle ou professionnelle. Approfondissons le sujet.
Les 5 types de troubles bipolaires
Le trouble bipolaire est l’une des maladies mentales les plus courantes et aussi l’une des plus graves. Nous savons qu’elle touche entre 3 et 5 % de la population mondiale.
Bien que cette maladie soit plus fréquente dans la population adulte, elle peut aussi se manifester dès la petite enfance. Nous avons affaire à un trouble qui persiste pendant des années, qui peut aller en rémission pendant un certain temps, et qui revient peu après.
Aucune personne ne vit le trouble de la même manière qu’une autre. Certaines souffrent de graves dépressions et n’ont que des épisodes d’euphorie plus légers. D’autres ont des épisodes maniaques d’une intensité et d’un impact plus importants. Certaines restent bloquées pendant des mois dans un état. Chez d’autres, les cycles alternent plus souvent.
Cela signifie qu’il est non seulement essentiel de diagnostiquer cette maladie à un stade précoce, mais aussi de savoir à quel type de trouble bipolaire nous avons affaire. Nous les analysons dans la suite de cet article.
Le trouble cyclothymique
La cyclothymie est la forme la plus légère de trouble bipolaire. Elle apparaît généralement à l’adolescence, ce qui le rend difficile à diagnostiquer en raison des changements de comportement qui se produisent à cet âge.
Cependant, nous sommes souvent confrontés à des situations que la famille ne peut plus gérer. Voici ses caractéristiques :
- Instabilité de l’humeur, la personne affectée est consciente.
- De légers épisodes de dépression apparaissent (mélancolie, tristesse, irritabilité, changements dans le sommeil et l’alimentation…)
- Les phases d’euphorie, d’hyperactivité ou d’excitation ne sont pas très intenses, d’où le terme d’hypomanie.
- Des mois peuvent s’écouler pendant lesquels les émotions, les comportements et les humeurs sont stabilisés et équilibrés. Tôt ou tard, la dépression ou la prise de risque, la défiance, etc. peuvent survenir.
- L’environnement familial peut percevoir que la personne a un caractère très difficile, avec des accès de mauvaise humeur très perceptibles.
Le trouble bipolaire de type I
Parmi les différents types de troubles bipolaires, il est généralement diagnostiqué lorsque le patient a traversé une phase maniaque de plus d’une semaine avec, en plus, l’apparition de poussées psychotiques. Il s’agit de situations particulièrement graves dans lesquelles une hospitalisation est généralement nécessaire.
- Il n’y a pas si longtemps, cette typologie était connue sous le nom de psychose maniaco-dépressive. Les plus notables sont les épisodes de manie dans lesquels un comportement violent peut se produire et même aboutir à une tentative de suicide.
- Le trouble bipolaire de type I peut être léger ou débilitant. Dans les cas graves, la personne a de lourds problèmes pour mener une vie autonome (étudier, travailler, être responsable de la sphère financière, etc.).
Les types de troubles bipolaires : le type II
La principale caractéristique de cette typologie est que la forme la plus légère de la manie apparaît, à savoir l’hypomanie. En revanche, les épisodes récurrents de dépression majeure sont plus fréquents. Ainsi, pour son diagnostic, les lignes directrices suivantes s’appliquent :
- Avoir connu au moins un épisode hypomaniaque et plus d’un épisode dépressif majeur
- Apparition de problèmes de sommeil : insomnie ou sommeil excessif (hypersomnie).
- Épuisement sévère
- Pleurs inexpliqués
- Pensées suicidaires
- Faible estime de soi et faible motivation
Le trouble bipolaire à cycle rapide
Nous qualifions un patient comme à cycle rapide lorsqu’il a une moyenne d’environ quatre épisodes sur une année. Ces épisodes peuvent être dépressifs, dépressifs mixtes, maniaques ou hypomaniaques. Par conséquent, nous pouvons avoir des personnes atteintes de troubles de type 1 ou de type 2 qui peuvent également être à cycle rapide.
Cependant, nous savons que cette typologie n’est pas très courante. Seuls 10 % des patients présentent cette caractéristique au sein des différents types de troubles bipolaires.
Le trouble bipolaire dû à un autre trouble médical ou à un abus de substances
Parmi les différents types de troubles bipolaires, c’est le moins spécifique. La raison ? Il y a des gens qui n’ont pas de modèle spécifique comme ceux énumérés ci-dessus. Cependant, en raison de leur humeur variable, leurs antécédents médicaux et leur comportement entrent dans le cadre du diagnostic.
Ainsi, il convient de noter que nombre de ces cas ont deux origines : la souffrance de certaines maladies (comme la schizophrénie) ou la souffrance d’une dépendance à certaines substances.
En somme, les différents types de troubles bipolaires renvoient à des situations particulières, mais tout aussi graves. Cependant, il est important de souligner plusieurs choses. La première est qu’un traitement efficace peut permettre de maîtriser des sautes d’humeur dramatiques. Il permet aux patients d’avoir une meilleure qualité de vie.
De plus, un soutien psychologique peut leur apprendre à développer de nouvelles compétences et aussi à améliorer leurs relations, leurs compétences professionnelles et familiales, etc. Grâce à des conseils médicaux et psychologiques, on peut gagner en autonomie et en satisfaction.
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