Les 6 étapes du chagrin d'amour et comment elles nous affectent au niveau psychologique
Qui n’a jamais souffert d’un chagrin d’amour ou d’une rupture ? Ce type d’expériences nous fait traverser une série d’étapes similaires à celles que nous vivons en cas de deuil (pour la mort d’un être cher, par exemple).
Toutes n’apparaissent néanmoins pas toujours. En outre, elles ne le font pas nécessairement dans un ordre particulier. En fait, la chose la plus courante dans le deuil est de passer par l’une des phases plus d’une fois, de manière cyclique, d’avant en arrière… Cela ne correspond par ailleurs pas à un signe de deuil pathologique. Découvrez ci-après les différentes étapes du chagrin d’amour et comment nous pouvons les vivre.
Les 6 étapes du chagrin d’amour
Selon un article d’Horno (2018), réalisé pour la XIIe Conférence « Blas Taracena del Piñal », le chagrin d’amour peut être considéré comme un deuil ou comme un lien affectif destructeur. Nous nous sommes donc concentrés dans le présent article sur le chagrin d’amour en tant qu’expérience de perte et de deuil. Le deuil nous amène à vivre une série d’étapes, lesquelles sont transposables au chagrin d’amour.
Selon Velasco et al. (2004), cité dans un article de Cáceres et al. (2009), le deuil est « le processus psychologique d’adaptation à une perte, puisque chaque perte produit une blessure émotionnelle, des dommages à l’organisme ». Il convient donc de passer par une série de phases pour traverser ce deuil et guérir. Voici donc les étapes les plus importantes :
Déni / choc
Comme dans le deuil de la mort d’un être cher, la première étape du chagrin d’amour est généralement la phase de choc ou de déni. Surtout, si nous vivons une rupture en étant « celui que l’on laisse ».
Dans la première phase, notre esprit nie la réalité (inconsciemment) parce que ça fait trop mal. Nous avons même parfois l’impression d’être dans un cauchemar dont nous souhaitons nous réveiller.
Prise de conscience et premier impact psychologique
Au fil des heures, des jours ou des semaines, nous prenons de plus en plus conscience de notre nouvelle réalité. Cette personne ne veut plus être dans notre vie. Et nous commençons à prendre conscience de ce qui nous arriva, et du fait de devoir faire face à ce qui n’arrivera pas.
C’est la phase du premier impact psychologique, qui peut s’accompagner de différentes émotions : colère, tristesse, nostalgie , rage …
Sentiments contradictoires
Une autre des étapes du chagrin d’amour que nous vivons habituellement (qui ne doit pas nécessairement être à la troisième place ; cela peut arriver au début de la rupture, par exemple) est celle qui à trait à des sentiments contradictoires. Nous ressentons en effet d’un côté la perte, le manque, la tristesse, l’apathie…
Nous pouvons néanmoins aussi ressentir de la colère envers cette personne, ainsi qu’un soulagement car la relation était houleuse et nous en sommes finalement sorti, par exemple. Les sentiments contradictoires sont très fréquents dans les chagrins d’amour , ainsi que dans différents types de deuil.
Il est normal de les ressentir. Nous ne devons pas nous inquiéter de les vivre. Ils perdent en intensité jusqu’à disparaître avec le temps et l’acceptation progressive de la perte.
Nuits blanches
Les nuits blanches sont une autre étape du chagrin d’amour, bien que toutes les personnes n’expérimentent pas cette étape. Les nuits blanches sont synonymes d’insomnie : nous nous réveillons aux aurores (ou directement, ne parvenons pas à trouver le sommeil lorsque nous nous couchons) et commençons à tourner dans le lit.
Des questions sans réponse sur la rupture et la relation en général apparaissent, de sorte que nous pouvons ressentir beaucoup d’angoisse. La bonne nouvelle ? Comme pour toutes les étapes du chagrin d’amour, De telles nuits s’espaceront avec le temps jusqu’à disparaître complètement.
Rétablissement
Le rétablissement est l’une des étapes du chagrin d’amour que nous vivons vers la fin de ce voyage. Il est important de la différencier de l’étape d’acceptation, que nous expliquerons au point suivant.
La rétablissement implique une amélioration de la condition physique et mentale. Après les nuits blanches, l’angoisse et l’anxiété écrasante dans de nombreux cas, nous commençons à ressentir une amélioration physique.
Nous dormons mieux. Les pensées des ruminants disparaissent. Nous mangeons mieux et, finalement, nous commençons à nous sentir mieux. A ce stade, nous apercevons une petite lumière au bout de la route. Nous ne sommes toutefois pas encore parvenus à l’acceptation (psychologique) de la perte.
Acceptation
L’acceptation est la dernière étape du chagrin d’amour. Elle implique d’assumer la nouvelle réalité : accepter que les choses se soient passées comme ce fut le cas et qu’il ne pouvait en aller autrement. Cela implique d’arrêter de ressentir cette profonde tristesse et de commencer à prendre conscience de tout ce que , nous avons appris au cours de cette expérience douloureuse mais nécessaire.
L’acceptation apporte la paix et le calme, en plus de la gratitude pour ce qui a été vécu (bien que cette dernière émotion n’apparaisse pas toujours). En bref : l’acceptation implique de laisser l’expérience derrière soi et de sentir que nous avons l’énergie (et le désir) nécessaire pour nous concentrer sur le présent, l’« ici et maintenant ».
“Accepter ce qui s’est passé est la première étape pour surmonter les conséquences de tout malheur.”
-William James-
Les étapes du chagrin d’amour impliquent différentes émotions que nous vivons à différents degrés. Il est important de savoir que, dans une situation de perte (dans ce cas, la perte d’un amour), il est logique, sain et adaptatif de vivre un processus de deuil.
Heureusement, avec le temps (et la thérapie psychologique dans certains cas), les émotions perdent en intensité. Nous acceptons alors la perte et l’intégrons dans notre histoire de vie.
“Le deuil est en soi un médicament.”
-William Cowper-
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Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- Cáceres, C. et al. (2009). Separación, pérdida y duelo de la pareja para una terapia de divorcio. De Familias y Terapias, 27: 41-60.
- Grossmann, I., Huynh, A. C., & Ellsworth, P. C. (2016). Emotional complexity: Clarifying definitions and cultural correlates. Journal of Personality and Social Psychology, 111(6), 895–916.
- Horno, P. (2018). El amor y el desamor en la adolescencia. XII Conferencia “Blas Taracena del Piñal”. ADOLESCERE, Revista de Formación Continuada de la Sociedad Española de Medicina de la Adolescencia, 6(2).
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