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Les 5 phases du deuil de Kübler-Ross

4 minutes
Les 5 phases du deuil de Kübler-Ross
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Parmi les études concernant l’affrontement de la mort, l’une des plus connues est probablement celle qui concerne les 5 phases du deuil de Kübler-RossCette théorie nous parle des 5 phases que les personnes traversent au moment d’affronter la mort, que ce soit la leur ou celle d’un être cher. Les études de Kübler-Ross sont devenues très populaires et mal interprétées, sûrement à cause d’une mauvaise divulgation.

En 1969, la psychologue Kübler-Ross a réalisé une série d’études sur des patients en phase terminale. Son intention était de trouver les facteurs qui se cachaient derrière l’affrontement de la mort. Après une investigation ardue, elle s’est rendu compte que ces patients passaient par une série d’étapes très similaires. C’est à partir de là qu’elle a commencé à développer la théorie des phases du deuil et de leurs implications.

Dans cet article, nous allons essayer d’expliquer du mieux possible cette théorie des phases du deuil de Kübler-Ross. En premier lieu, nous allons exposer les différentes phases et les expliquer une par une. Ensuite, nous mènerons une petite réflexion sur les évidences et les implications de la théorie des phases du deuil.

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Phases du deuil de Kübler-Ross

Les différentes phases du deuil vont nous montrer la succession d’attitudes qu’adopte une personne affrontant la mort. L’apparition de ces étapes surgit des tentatives de l’esprit pour solutionner le problème et, en fonction de l’évolution de l’incapacité de ces dernières, les émotions varient jusqu’à atteindre l’acceptation. Nous allons maintenant vous expliquer une par une les différentes phases du deuil de Kübler-Ross :

  • Négation. Cela implique une attitude consistant à nier ou ignorer l’existence de la proximité de la mort. Cela peut avoir un caractère total (“Je ne peux pas être en train de mourir”) ou partiel (“J’ai une métastase mais ce n’est pas très important”). La négation reflète une attitude défensive du moi. Notre esprit cherche une manière de maintenir notre bien-être alors qu’il se trouve dans une situation d’extrême impuissance.
  • Colère. La colère est une émotion qui surgit pour faire face à un obstacle. Il est normal qu’après une nouvelle très négative, le corps cherche à le solutionner à travers la colère. Celle-ci peut avoir différentes victimes ou différents objectifs: la personne elle-même, les médecins ou même une “figure divine”.
  • Négociation. Après avoir observé l’incapacité de la colère au moment de solutionner le problème, la négociation apparaît. La personne désespérée demande au destin ou aux figures divines que la mort disparaisse. Il est fréquent que la personne devienne “docile” face à l’espérance de voir sa vie prolongée en échange d’une bonne conduite; par exemple, en suivant au pied de la lettre toutes les prescriptions médicales.
  • Dépression. Quand la maladie s’aggrave ou quand la réalité fatidique s’impose, la dépression prend le relais. La personne tombe dans un désespoir extrême en raison d’une forte sensation d’impuissance. La profonde tristesse se charge de minimiser l’utilisation des ressources face à une situation irrévocable.
  • Acceptation. Une fois la sensation d’impuissance provoquée par la perte assimilée et laissée derrière nous, nous passons à un ressenti moins intense, plus neutre (même s’il existe encore des moments difficiles). La personne en phase d’acceptation sera capable d’assimiler ce qu’il s’est passé et de lever les yeux vers le futur, en plus de réinterpréter de façon positive le sens de la perte, sans en rejeter la faute sur quelqu’un.
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Évidence et implications de la théorie

La théorie de Kübler-Ross a souffert de nombreuses critiques. Une critique fréquente et compréhensible compte tenu de la formulation originale de la théorie est liée à la rigidité de cette dernière. Dans la formulation originale, une personne qui passera par les différentes phases pourra seulement rester dans celle où elle se trouve ou avancer vers la suivante. La recherche actuelle, et peut-être même votre expérience personnelle, nous disent que cela n’est pas vrai. Il existe des points au cours desquels il est fréquent que des reculs se produisent ou même des personnes qui sautent une étape ou qui les traversent toutes dans un ordre distinct.

Cependant, il est vrai qu’elles jouent toutes un rôle important au moment d’affronter la mort et que leur disposition s’adapte plutôt bien au cours de la majorité des deuils. Par ailleurs, il serait peut-être plus correct d’interpréter les différents états comme des attitudes face à la perte et pas comme des étapes face à cette dernière. C’est-à-dire des façons de gérer l’impuissance provoquée par la situation.

Même si la théorie de Kübler-Ross est partiellement incomplète, sa formulation a sans aucun doute supposé une grande avancée au niveau de la compréhension des processus de deuil. Ses recherches ont servi à comprendre en profondeur les émotions présentes face à la perte. Ce qui a dérivé vers un meilleur traitement et ajustement aux personnes qui se trouvent dans cette situation, en commençant par la normalisation de ce qu’elles ressentent. Par ailleurs, son modèle a aussi permis aux psychologues d’être beaucoup plus habiles au moment de traiter les pertes anticipées ou les diagnostic terminaux.

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.