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Le syndrome sérotoninergique : symptômes et traitement

5 minutes
Le syndrome sérotoninergique : symptômes et traitement
Écrit par Valeria Sabater
Dernière mise à jour : 17 février, 2024

Le syndrome sérotoninergique est une condition clinique associée à une réaction adverse aux antidépresseurs. Au-delà de ce que nous pouvons penser, les études disent que cette incidence a augmenté suite à une hausse de la consommation de ces médicaments. Le syndrome sérotoninergique est lié à une perte de la coordination, de la fièvre, de la tachycardie, des convulsions, des difficultés respiratoires… Dans les cas les plus graves, il peut provoquer la mort.

Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de ce terme, il est utile de connaître sa symptomatologie. Généralement, on pense que le syndrome sérotoninergique est exclusivement dû à un mauvais usage des antidépresseurs. Plus concrètement, à un abus de ces derniers. Il convient de dire que cette réponse adverse n’est pas toujours due à ce fait. En fait, dans la majorité des cas, l’élément déclencheur n’est pas toujours clair.

Le syndrome sérotoninergique est une urgence médicale peu connue. Elle augmente années après années en raison de la plus grande consommation de médicaments prosérotoninergiques.

Comme nous le savons, chaque personne, chaque organisme réagit d’une certaine façon face à un agent chimique et un médicament. Parfois, ce dernier, au lieu de se métaboliser, s’accumule. Cela produit peu à peu un excès de stimulation sur certains récepteurs. Cette irrégularité pharmacologique peut avoir lieu chez n’importe quel patient. Quel que soit son âge ou sa condition médicale.

Dans la majeure partie des cas, le syndrome sérotoninergique (SS) est léger. Les effets ne durent pas plus d’un jour et sont facilement traitables. Malgré tout, un petit groupe de gens qui suit un traitement médical avec des antidépresseurs souffre d’une réaction plus adverse et dangereuse.

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Le syndrome sérotoninergique et les antidépresseurs

Les antidépresseurs ont un mécanisme d’action très concret. En fait, ils “inhibent” la recapture de sérotonine. Grâce à cela, nous pouvons avoir un plus grand niveau de ce neurotransmetteur dans notre organisme et pas seulement dans le cerveau. Il est important de se souvenir que la sérotonine se produit surtout dans notre intestin grêle. Ainsi, grâce à cette substance chimique, notre humeur, notre appétit et la communication entre les neurones se régulent.

Il faut aussi prendre une chose en compte. Les antidépresseurs ne s’administrent pas seulement pour traiter la dépression. Ils sont également efficaces dans les troubles d’angoisse, d’anxiété généralisée, pour le stress post-traumatique, la boulimie, le trouble obsessionnel-compulsif ou le trouble diaphorétique prémenstruel, etc.

Actuellement, les antidépresseurs les plus prescrits en raison de leur efficacité son les ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine). Ce sont eux, avec les médicaments neurologiques pour traiter la maladie de Parkinson ou les céphalées les plus intenses, qui sont les plus associés au syndrome sérotoninergique.

Symptômes du syndrome sérotoninergique

Le syndrome sérotoninergique se compose d’une triade de symptômes qui peuvent être plus ou moins graves : dysfonction autonomique, excitation neuromusculaire et altération de l’état mental. Ces effets sont évidents quand on retrouve un niveau trop élevé de sérotonine dans notre organisme. Si cela se produit, des récepteurs très concrets sont stimulés : le 5-HT1A et le 5-HT2A.

Ces récepteurs produisent une cascade d’effets biochimiques cellulaires très amples. Peu à peu, ces derniers laisseront place à une série d’altérations et d’événements physiques, organiques et mentaux déterminés. Les voici :

  • Tachycardie
  • Fièvre
  • Nausées et vomissements
  • Diarrhée
  • Altérations intestinales
  • Tremblements musculaires
  • Confusion et anxiété

Dans les cas les plus graves, cet état peut mener au coma. Des complications respiratoires, une rigidité musculaire, une hyperthermie sévère et une perte de conscience peuvent avoir lieu.

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Pourquoi le syndrome sérotoninergique apparaît-il ? Comment se traite-t-il ?

Comme nous l’avons signalé au début, les éléments déclencheurs du syndrome sérotoninergique ne sont pas toujours clairs. Cependant, il faut bien prendre en compte certains facteurs de risque.

  • Les personnes qui risquent de souffrir du syndrome sérotoninergique sont celles qui ont des maladies chroniques. Surtout des maladies cardiovasculaires.
  • Un autre fait commun est celui des réactions allergiques. Certaines personnes, en entamant pour la première fois un traitement avec des médicaments sérotoninergiques, font face à une réponse inattendue. Il est toujours recommandé de commencer par de petites doses. Il faut aussi faire un suivi des possibles réactions du patient.
  • Par ailleurs, prendre d’autres médicaments pour traites différentes maladies ou différents problèmes ponctuels augmente le risque de les voir interagir avec les antidépresseurs. Il faut donc toujours bénéficier d’une supervision médicale pour chaque médicament que nous prenons.

Traitement pour le syndrome sérotoninergique

Quand une personne va consulter un médecin avec les symptômes évidents d’un syndrome sérotoninergique, la première chose à faire sera d’en déterminer la gravité. En général, les symptômes disparaissent au bout de 24 heures. On suspend alors l’administration du médicament et on pense alors à un autre type de thérapie.

Dans le cas où les symptômes seraient plus graves, le patient devra être hospitalisé. On lui administrera des liquides intraveineux et il bénéficiera d’une attention constante pour éviter le refroidissement et l’hyperthermie.  Si la toxicité sérotoninergique est grave, le traitement devient beaucoup plus complexe. Il faudra avant tout maintenir les constantes vitales du patient et garantir sa survie.

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Malgré tout, comme nous l’avons dit, le plus habituel est que les effets adverses des antidépresseurs soit légers. Ce sont normalement des avis ponctuels, des réactions de notre organisme qui nous indiquent que nous devons diminuer la dose. Ou essayer un autre médicament. Gardons bien ses symptômes à l’esprit. En cas de doute ou de préoccupation, il ne faut surtout pas hésiter à consulter un professionnel.

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.