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Que ressent-on avant la mort ? Voici ce que l'on sait à ce sujet...

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Que ressent-on avant la mort ? Voici ce que l'on sait à ce sujet...
Dernière mise à jour : 12 septembre, 2017

La mort est une de ces énigmes pour lesquelles il est impossible de formuler une réponse définitive. Accepter et assimiler l’idée d’une fin absolue n’est pas facile. C’est pourquoi il s’agit d’un concept qui génère de la peur, de l’appréhension ou de la curiosité, dans tous les cas. Et même si on ne sait que peu de choses à ce sujet, il s’agit d’une expérience par laquelle nous allons tou-te-s passer, inévitablement, un jour ou l’autre.

Les premières réponses quant à la mort, c’est la religion qui les a données. Peut-être la mort (le point à partir duquel personne n’a donné de témoignage) est précisément une de ces raisons pour lesquelles les religions naissent et se maintiennent dans le temps. Dans le cadre de la plupart d’entre elles, on accepte l’existence d’un esprit ou d’un au-delà qui transcende la vie biologique et qui va donner un monde parallèle, lequel est invisible, imperceptible, mais qui est là et qui nous attend tou-te-s (ou en tout cas, celleux qui le méritent).


“La mort est quelque chose que l’on doit craindre, car pendant que l’on vit, elle n’est pas là, et quand elle est là, on ne vit plus.”

– Antonio Machado –


La science a elle aussi essayé de déchiffrer cette énigme. Même s’il y a beaucoup de scientifiques qui ont des croyances religieuses, la science considère l’Homme comme un être nettement biologique, dont la seule existence ne va pas au-delà du dernier battement de son coeur. La physique quantique a exploré d’autres perspectives, comme celle des univers parallèles, mais pour le moment, tout cela en reste au stade de l’hypothèse.

En revanche, des avancées ont été faites par la science en ce qui concerne la compréhension de tous les processus physiques et psychiques qui entourent la mort. Précisément pour amplifier la compréhension de ces aspects, aux Etats-Unis, une équipe de chercheur-se-s a mené une étude à ce sujet, et les résultats en sont très intéressants.

Une étude sur la mort

Nous sommes nombreux-ses à nous être déjà demandé, que ressent-on avant de mourir ? Comment s’expérimente ce moment de détachement de la vie ? Est-ce douloureux ? Est-on envahi-e par la peur de faire le pas définitif vers l’inconnu ? Voit-on vraiment défiler devant nos yeux toute notre vie en un seul instant ?

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Pour répondre à ces questions, un groupe de chercheur-se-s de l’Université de Caroline du Nord, dirigé-e-s par le professeur Kurt Gray, a réalisé une étude. Pour cela, iels sont parti-e-s de deux groupes qui vivaient des expériences près de la mort. Le premier de ces groupes était composé de malades en phase terminale. Le second, lui, de personnes qui étaient en prison, et condamnées à mort.

On a demandé aux membres du premier groupe d’ouvrir un blog et d’y partager leurs sentiments pendant une durée de trois mois minimum. La publication devait contenir au moins 10 entrées. Parallèlement, on a demandé quelque chose de similaire à un sous-groupe de volontaires ; on leur a demandé d’imaginer avoir été diagnostiqué-e-s malades du cancer et d’écrire à ce sujet. Dans le second groupe, composé de prisonnier-ère-s dans le “couloir de la mort”, on a recueilli leurs derniers mots.

Dans les deux cas, ce que l’on essayait d’évaluer, c’était les sentiments et les émotions qui apparaissent face à la mort imminente. On voulait aussi identifier si tout ce monde interne montrait des changements à mesure que la dernière heure approchait.

Les intéressants résultats de cette étude

Une équipe de psychologues s’est mise au travail pour analyser les discours du premier groupe ainsi que du sous-groupe parallèle. Ces psychologues ont élaboré des conclusions sur la base des mots des membres de ces groupes, qui décrivaient ou évoquaient leurs émotions. A partir de là, iels ont pu arriver à des résultats intéressants, le premier d’entre eux étant que les malades en phase terminale ont exprimé davantage d’émotions positives que le groupe de volontaires. Ainsi, plus le moment de la mort était proche, plus leurs messages étaient positifs.

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Avec les prisonnier-ère-s sur le point de mourir, quelque chose de similaire s’est produit. Leurs discours finaux n’étaient pas centrés sur la souffrance, le regret ou la haine envers les autorités qui avaient décrété la peine de mort. Au contraire, leurs mots étaient plein d’amour, de compréhension et de sens affectif. Dans les deux groupes ressortaient des allusions à la religion et à la famille.

Le professeur Kurt Gray, dirigeant de l’étude, en a conclu que “le processus de mort est moins triste et terrifiant, et plus heureux que ce que l’on croit”. Même si la mort en tant que telle est un concept qui génère angoisse et peur du fait de l’incertitude qui l’entoure (au-delà de la foi de chacun-e), au moment d’y faire face consciemment, les gens ont tendance à évoluer, si bien qu’ils finissent par considérer leur propre mort comme quelque chose de constructif et d’empli de sens.

Il semblerait que la capacité d’adaptation de l’être humain soit gigantesque et qu’elle s’exprime dans toute sa plénitude dans les moments limites, comme la mort. Psychologiquement et physiologiquement, les gens développent des mécanismes qui leur permettent d’affronter la réalité de la fin avec sagesse. C’est pourquoi Gray affirme, avec pleine conviction, que “La mort est inévitable, mais la souffrance ne l’est pas”.

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Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.