Le regroupement familial : un phénomène migratoire
Bien que la migration et le regroupement familial ne soient pas des phénomènes nouveaux, même au 21e siècle, ils continuent de susciter de nombreuses controverses. Selon l’ONU, rien qu’en 2017, le nombre de migrants s’élevait à 258 millions, soit 85 millions de plus depuis 2000.
Beaucoup de migrants sont contraints par la guerre, par le besoin d’aider leur famille ou par la fuite de certaines situations sociales. Mais que se passe-t-il lorsque seule une partie de la famille déménage ? Il s’agit de la raison pour laquelle, aujourd’hui, nous voulons parler du regroupement familial.
Selon le ministère du Travail, des Migrations et de la Sécurité sociale , il s’agit d’un permis de séjour temporaire qui peut s’accorder aux parents d’étrangers résidant en Espagne, en vertu du droit au regroupement familial. La loi organique 4/2000, du 11 janvier, sur les droits et libertés des étrangers en Espagne et leur intégration sociale considère le regroupement familial comme un droit subjectif.
De même, si nous adhérons à l’article 16 de la loi précitée, les étrangers résidents ont droit à la vie et à l’intimité familiales. Il existe évidemment une série d’exigences qui doivent être remplies lors de l’initiation du processus. Selon le résumé de González (2008), ces derniers sont :
- Condition de résidence préalable. En d’autres termes, avoir résidé en Espagne pendant un an et disposer d’une autorisation de résider pendant au moins un an.
- Disponibilité de moyens de subsistance suffisants pour subvenir aux besoins de leur famille une fois réunis.
- Disposer d’un logement adéquat et accrédité par le biais d’un rapport officiel.
- Ne pas être en situation irrégulière.
- N’avoir aucun casier judiciaire.
- Disposer d’une assistance sanitaire par le biais de la Sécurité sociale ou d’une assurance maladie privée.
“Non monsieur, le problème n’est pas l’immigration, c’est l’éducation. Être différent n’est pas être inférieur.”
– El Chojin –
Les personnes concernées par le regroupement familial
S’il est compréhensible que toute la famille élargie veuille rester ensemble, cela n’est pas toujours possible en cas de regroupement familial. Les personnes qui peuvent y avoir accès, selon le ministère du Travail et de l’Immigration (2011), sont :
- Le conjoint non séparé de fait ou de droit, à condition que le mariage n’ait pas été célébré en fraude de la loi.
- La personne qui entretient une relation affective analogue à la relation conjugale avec un conjoint.
- Les enfants ou ceux du conjoint ou partenaire, y compris ceux qui sont adoptés, âgés de moins de 18 ans ou handicapés, et qui ne sont pas mariés.
- Les personnes de moins de 18 ans ou handicapées, lorsque le résident étranger est leur représentant légal.
- Leurs ascendants au premier degré âgés de plus de 65 ans ou ceux de leur conjoint ou partenaire, lorsqu’ils sont à leur charge (parce qu’ils dépendent financièrement du regroupant) et qu’il existe des raisons qui justifient la nécessité d’autoriser leur séjour en Espagne.
- Exceptionnellement, pour des raisons humanitaires, les ascendants de moins de 65 ans.
Les conséquences de la migration sur les familles
S’éloigner de la famille, abandonner le foyer et mettre de la distance avec les amis et ce que que nous connaissons, n’est souvent pas une décision facile à prendre. Les membres de la famille qui doivent se séparer pour aller de l’avant peuvent subir des conséquences négatives directes. Deux des plus pertinentes sont le déracinement et l’intégration dans la nouvelle culture d’accueil.
Le déracinement (Riquelme, 2000) entraîne la perte existentielle et fondamentale des membres de la famille et des collègues par la répression et la rupture explicite d’un projet de transformations sociales et culturelles dont ils prirent une part active. En d’autres termes, cela implique la séparation culturelle et familiale des racines.
Par ailleurs, soulignons l’importance de maintenir la culture d’origine tout en incorporant les coutumes de la société d’adoption. Il est donc nécessaire de favoriser les voies légales de regroupement familial. Il convient également d’offrir des opportunités pour une réelle intégration des étrangers.
En fin de compte, nous sommes tous susceptibles de migrer. Ainsi, face à cette réalité, si ensemble nous favorisons une participation active aux processus d’intégration, nous disposerons d’un endroit plus juste pour vivre ensemble.
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- DIRECTIVA 2003/86/CE DEL CONSEJO de 22 de septiembre de 2003 sobre el derecho a la reagrupación familiar. Diario Oficial de la Unión Europea. 22 de Septiembre de 2003.
- Fernández Sánchez, P. A. (2001). El derecho de reagrupación familiar de los extranjeros.
- Fresneda Sierra, J. (2001). Redefinición de las relaciones familiares en el proceso migratorio ecuatoriano a España. Migraciones internacionales, 1(1), 135-144.
- González Ferrer, A. (2008). La reagrupación familiar en España. Algunas cifras para el debate.
- Ley Orgánica 4/2000, de 11 de enero, sobre derechos y libertades de los extranjeros en España y su integración social. Boletín Oficial del Estado, 10(12), 01. 11 de Enero de 2000.
- Riquelme, H. (2000). Latinoamericanos en europa. Experiencia de desarraigo y proceso de identidad psicocultural. Medicina UPB, 19(1), 17-36.
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