Le profil psychologique de l'assasin
L’assassinat est un des crimes qui peut le plus traumatiser une société. Cependant, ce n’est pas le délit le plus commis. Les crimes patrimoniaux et liés aux drogues sont en tête de liste. Pour autant, nous ne pouvons cesser de nous sentir, jusqu’à un certain point, attirés par l’assassin et tout ce qui l’entoure. Que peut-il dont le mener à commettre une telle atrocité ?
Le terme “assassin” vient de l’arabe “hashsashin“. Les Hashashin étaient des nizârites qui faisaient partie d’une secte dont la mission était de tuer certaines personnes, et plus particulièrement des personnes ayant un certain pouvoir (des dirigeants politiques, par exemple). S’ils menaient leur mission à bien, on leur promettait un idéal : aller au paradis.
Ils commençaient dès leur plus jeune âge (enfants, orphelins, mendiants, personnes ayant une faible formation éducative, etc). On les droguait et leur faisait croire que tuer était leur objectif dans la vie. A partir de là commençait leur formation. Certains textes et autres études racontent que le surnom qu’on leur donnait, les Hashashin, signifie “consommateurs de haschich”. Pourtant, ce n’était pas du tout le cas.
Assassinat et homicide : est-ce la même chose ?
Pour pouvoir répondre à cette question, nous devons faire référence à notre Code Pénal actuel. La législation reconnaît deux types de figures délictuelles qui protègent le même bien juridique : la vie. Cependant, la différence qui existe entre l’une et l’autre réside dans le mode d’exécution.
L’homicide (article 221-6) est la figure de base. Elle suppose d’ôter la vie de quelqu’un sans aucun type de circonstance adjacente. Pourraient entrer dans cette catégorie, par exemple, les meurtres qui se produisent tragiquement suite à une dispute.
D’un autre côté, il y a l’assassinat (article 221-3). Cette figure requiert quelques qualifications spécifiques pour pouvoir être considérée comme telle. Ce que l’on condamne ce n’est pas seulement la mort en soi, mais la manière dont on procède pour la donner. Il existe quatre circonstances qui font d’un homicide un assassinat :
- La préméditation : générer une situation de supériorité manifeste sur la victime, empêchant cette dernière de pouvoir se défendre (ex : tuer avec une balle dans le dos).
- Pour un prix, une récompense ou une promesse : tuer en échange de quelque chose (ex : les tueurs à gages).
- Avec acharnement : tuer en causant plus de souffrance que nécessaire pour arracher la vie (ex : lorsque l’on poignarde une victime à des endroits stratégiques qui n’ôtent pas la vie immédiatement, mais qui prolongent l’agonie et la souffrance).
- Pour faciliter la commission d’un autre délit ou pour cacher les preuves (ex : dans un premier temps, la victime subit une agression sexuelle, puis son agresseur la tue afin d’essayer de cacher toute preuve).
Faut-il nécessairement être psychopathe pour assassiner quelqu’un ?
En raison de l’aspect terrifiant que suppose le fait d’ôter la vie d’une personne, et surtout lorsque le meurtre a lieu dans certaines circonstances bien particulières, on a tendance à penser que cette conduite ne peut être autre que le résultat d’un problème mental.
Le problème mental auquel il est fait le plus référence est la psychopathie. Cependant, le pourcentage de psychopathes assassins est vraiment bas. Il est plus probable de trouver des personnes psychopathes aux postes de haute responsabilité politique, du côté des dirigeants de grandes entreprises, etc. Mais lorsqu’un psychopathe tue, il le fait avec une telle cruauté que cela déforme notre perception.
Un assassin n’est pas forcément un psychopathe. Le pourcentage de psychopathes assassins est vraiment bas.
La société a besoin de trouver une explication à de tels actes. Mais nous ne pouvons pas permettre que tous les comportements qui nous semblent incompréhensibles soient justifiés par des pathologies. La plupart de ces délits se commettent par pur méchanceté. De même qu’il y a des personnes bonnes, il y a aussi des personnes mauvaises qui agissent ainsi. Cependant, il est vrai que quelques faits délictuels ont été commis par des personnes souffrant de certaines pathologies.
Les différences qui existent entre les hommes et les femmes qui commettent des assassinats
Généralement, le nombre d’hommes assassins et largement plus important que le nombre de femmes assassins. Cependant, cela ne veut pas dire que les femmes ne tuent pas. Cette conduite délictuelle est propre à l’être humain, pas au sexe, ni au genre. En raison du rôle qu’a eu la femme dans la société, les méthodes que cette dernière a employées sont substantiellement différentes de celles de l’homme.
Les femmes font un plus grand usage du poison, alors que les hommes, eux, ont tendance à avoir recours à des méthodes plus agressives et violentes. Quant à la motivation à commettre ce crime, les femmes tuent généralement dans l’intention d’obtenir un certain bénéfice (pas nécessairement patrimonial), alors que les hommes agissent plutôt le plus souvent pour des raisons telles que la gratification sexuelle ou la domination.
Certains traits de caractère supplémentaires que l’on retrouve dans le profil psychologique de l’assassin
Comme nous avons pu le voir, la plupart des assassinats ont avant tout besoin d’un plan. De plus, les assassins ne font généralement pas montre d’une grande empathie et pour atteindre leurs victimes, ils appliquent des techniques de persuasion, de séduction, etc. Ils peuvent venir d’un milieu défavorisé qui, dans certains cas, a pu déboucher sur le développement d’une personnalité anormale.
Cependant, attention ; nous ne pouvons pas oublier qu’il ne s’agit pas là d’une science exacte. Tout ce que nous avons dit dans cet article à ce sujet comprend des différences qui dépendent du délit en soi, des acteurs (agresseur et victimes), de l’environnement, etc. Le crime est malléable et les raisons pour lesquelles on en arrive à le commettre se trouvent dans l’esprit de l’assassin uniquement. Nous pouvons créer un profil approximatif de l’assassin, ce qui nous aide à comprendre le pourquoi du comment, mais chaque personne est différente. Et peut par conséquent parfois rompre tous nos schémas.
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Velasco de la Fuente, Paz. , (2018), Criminal – Mente. La criminología como ciencia. Barcelona: España, Ariel
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