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Le bulbe olfactif: fonctions et caractéristiques

4 minutes
Le bulbe olfactif nous aide à capter les arômes et se révèle essentiel au fonctionnement de notre système olfactif. Rappelons-nous de la façon dont les odeurs nous alertent des dangers ou nous permettent de voyager quelque part dans notre passé.
Le bulbe olfactif: fonctions et caractéristiques
María Alejandra Castro Arbeláez

Rédigé et vérifié par Psychologue María Alejandra Castro Arbeláez

Dernière mise à jour : 27 janvier, 2023

Les odeurs nous mènent vers des mondes attachants, surtout ceux liés à la mémoire. Grâce à ce merveilleux sens, non seulement nous évoquons des souvenirs, mais nous prenons aussi des décisions importantes dans notre vie quotidienne. Aujourd’hui, nous voulons souligner un élément essentiel de ce sens : le bulbe olfactif.

Pour comprendre cette structure, nous la définirons, nous parlerons de ses fonctions et de chacune de ses parties. De plus, nous vous parlerons de différentes données curieuses associées au sens de l’odorat. Joignez-vous à nous dans ce voyage.

L’odorat

L’odorat est un sens que l’on sous-estime. Cependant, à de multiples occasions, grâce à lui, nous pouvons identifier ce qui est toxique pour nous. Par exemple, pensez à un endroit plein de fumée, grâce à l’odorat, nous pourrions identifier qu’il se passe quelque chose et vérifier l’environnement.

En plus de nous alerter des dangers potentiels, l’odorat intervient dans les décisions que nous prenons dans notre vie quotidienne. Par exemple, quand il s’agit de choisir quoi porter, quels endroits et personnes nous aimons, quels aliments nous préférons, etc.

Les senteurs peuvent aussi influencer nos émotions. Il y en a que nous trouvons si agréables qu’elles génèrent en nous du bien-être. Les odeurs sont si importantes qu’elles sont utilisées pour augmenter notre plaisir qu’elles sont même étudiées dans le domaine du marketing pour attirer les acheteurs.

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Qu’est-ce que le bulbe olfactif ?

Selon Bear, Connors & Paradiso, auteurs du livre Neuroscience, exploration du cerveau, il s’agit d’une structure encéphalique. Il a une forme bulbeuse, d’où son nom. Il dérive également du télencéphale et est responsable de la réception des informations provenant des neurones des récepteurs olfactifs.

De plus, nous possédons en réalité deux bulbes, bien que nous parlions généralement d’un seul. Mais où se trouve ces bulbes olfactifs ? Nous en avons un dans chaque hémisphère de notre cerveau. Ces bulbes se connectent également à l’intérieur des narines.

Avant de connaître les fonctions du bulbe olfactif, voyons que, bien qu’il soit chargé de capter les odeurs, cette fonction ne commence pas grâce à lui. Les arômes entrent par les narines, puis la muqueuse nasale les absorbe. Ensuite, divers neurones transmettent l’information, puis celle-ci passe par le nerf olfactif pour atteindre le bulbe olfactif.

Quelles sont les fonctions du bulbe olfactif ?

Dans le bulbe olfactif, les neurones créent des synapses avec les cellules mitrales des glomérules. Il s’agit d’un groupe de neurones du bulbe olfactif. Ces derniers ont des modes d’activation différents et nous aideront à distinguer différentes molécules odorantes. Cette activation dépendra de la vitesse à laquelle la substance a été transportée, également en fonction de ce composé.

Une fois l’information traitée par les glomérules du bulbe, elle migrera vers différentes régions du cerveau. Par exemple, le cortex olfactif primaire et secondaire, le cortex orbitaire frontal, l’hippocampe et l’amygdale.

Parties du bulbe olfactif

Le bulbe olfactif se constitue de couches que l’on peut distinguer selon le type de cellules. Cinq d’entre elles seulement sont prises en compte, bien que l’on puisse en trouver jusqu’à 7 couches. Les voici :

  • Couche glomérulaire : c’est ici que se trouvent les glomérules. De plus, les synapses sont produites en fonction du stimulus perçu. De fait, les glomérules se regroupent de façon à ce que des odeurs similaires soient détectées par des groupes neuronaux spécifiques
  • Couche plexiforme externe : dans cette couche se trouvent les interneurones, qui relient les neurones entre eux et rendent possible le processus d’inhibition latérale. De plus, les péricaryons des cellules se trouvent dans le panache
  • Couche de cellules mitrales : ici, les cellules mitrales transmettent l’information du sens de l’odorat aux autres structures qui se connectent au bulbe. Ensuite, c’est dans cette couche que les cellules reçoivent l’information des récepteurs
  • Couche plexiforme interne : les axones des cellules du panache et des cellules mitrales se trouvent ici. Dans cette couche, les informations capturées sont retransmises
  • Couche cellulaire granulaire : il s’agit de la couche la plus profonde. Elle recèle les cellules granulaires qui aident les cellules mitrales à relier leurs dendrites
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Le bulbe olfactif serait le principal centre de traitement de l’information olfactive. Il nous permet de :

  • Percevoir l’information des arômes
  • Distinguer les odeurs
  • Traiter l’information sur les arômes et la mettre en relation avec nos émotions et nos souvenirs
  • Inhiber certains stimuli afin de se concentrer sur l’un d’entre eux en particulier
  • Capter les saveurs par leur lien avec le goût
  • Réglementer le comportement sexuel, par la captation de phéromones

Connaissiez-vous l’importance des nos bulbes olfactifs ? Impressionnant, n’est-ce pas ? Ils sont si essentiels à notre vie que lorsque l’un d’entre eux disparaît, l’anosmie (manque de perception olfactive) se produit. Maintenant que vous connaissez chacune de leurs fonctions, vous aurez une autre perspective de l’odorat. Un sens aussi important que les autres, pour notre survie, la prise de décision, ainsi que nos émotions, comportements et souvenirs.

 


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Bear, M. F. Connors, B. W., PAradiso, M.A. Nuin, X.U., Guillén, X.V & Sol Jaquotor, M.J. (2008). Neurociencias la exploración del cerebro. Wolters Kluwer/Lippicott Williams & Wikins.
  • Kandel, E. R., Schwartz, J. H., & Jessel, T.M. (2001). Principios de neurociencia. Madrid: McGrawHill Interamericana.

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