L'art de bien penser pour vivre mieux

L'art de bien penser pour vivre mieux
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater.

Dernière mise à jour : 15 novembre, 2021

Bien penser, avoir un plus grand contrôle sur le flux de nos pensées, c’est investir dans la qualité de vie. Car quiconque contrôle le bruit de la négativité est capable d’influer directement sur ses émotions. Car quiconque pense et ressent mieux influe sur son comportement, son organisme et même sa propre santé. Au bout du compte, le bonheur vient de ce qui arrive en nous, pas à l’extérieur.

Même si nous avons tous ces principes bien au clair, dans notre quotidien, continue à peser excessivement sur nous cette voix critique et aimante de la négativité. C’est elle qui nous rappelle les échecs d’hier. C’est cette présence qui nous mène sur le péron de l’anxiété, et qui nous pousse à anticiper ce qui peut ou ne peut pas arriver si on ne fait pas telle ou telle chose. Loin d’être désespéré par ce style de pensée qui nous caractérise souvent, il vaut la peine d’avoir bien au clair un aspect important.

“Aucun pessimiste n’a jamais découvert le secret des étoiles ni ouvert l’espoir à un autre être humain.”

-Hellen Keller-

Les neuroscientifiques nous rappellent que le cerveau humain est programmé pour se concentrer sur le négatif. Ce n’est pas une malédiction ni une punition ancrée dans notre ADN. C’est notre mécanisme de survie. En anticipant les dangers (bien que n’étant pas réels), nous préparons notre organisme pour nous défendre face à eux. Des dimensions telles que la préoccupation, l’inquiétude ou l’anxiété libèrent immédiatement diverses substances chimiques telles que le cortisol pour nous permettre d’être toujours “alertes”.

D’un autre côté, quelque chose que nous signalent aussi les neuropsychologues, c’est que les pensées négatives agissent comme la fumée de cigarette ; elles n’ont pas seulement un impact sur notre santé et notre bien-être ; bien souvent, elles restent ancrées dans nos environnements, affectant les membres de notre famille, nos amis, nos collègues de travail… Car le cerveau de ceux qui nous écoutent change aussi, et finit toujours par se sentir nerveux et irritable…

Apprenons donc à mieux penser, à investir dans la qualité de vie en ce qui concerne le style de nos pensées.

femme pensive

Bien penser pour entraîner votre cerveau au bien-être

Barbara Fredrickson est une scientifique de l’Université de Stanford, célèbre pour ses études portant sur la psychologie positive. Comme elle nous l’explique dans ses travaux, surmonter le biais de la négativité est un défi qui, lorsque l’on parvient à le relever, se transforme en un investissement rentable. Plus qu’un art, bien penser est le résultat d’un entraînement continu pouvant nous permettre de changer la programmation “d’usine” de notre cerveau.

Comme nous le savons déjà, l’inclinaison naturelle de notre esprit consiste à nous focaliser sur le négatif pour garantir notre survie. Par conséquent, nous devons être capables d’envisager un autre plan, un autre programme plus sophistiqué nous permettant non seulement d’éviter les risques, mais aussi de favoriser le bien-être et le bonheur. Au bout du compte, une bonne pensée génère clarté, équilibre et direction. Il s’agit de cesser de nous perdre dans les marais de la peur pour être plus proactifs, plus sûrs de nous.

Voyons dans la suite de cet article comment nous pouvons entraîner notre cerveau pour qu’il apprenne à bien penser, à penser positivement.

1. Entraîner votre attention pour la focaliser sur le présent

Daniel Goleman nous rappelle dans son livre Focus à quel point il est important d’entraîner notre attention. Nous devons la voir presque comme un muscle, une entité à mettre à notre service, et pas au service d’un esprit erratique. L’objectif, c’est que ce processus psychologique basique soit davantage contrôlé par nous que par les stipulations externes ou une pensée anarchique.

  • Il est important de se souvenir que le circuit de la pensée s’étend le long du gyrus cingulaire postérieur et du cortex préfrontal médian. Nos raisonnements coulent au travers de ces structures cérébrales. Parfois, cette route de cellules, de connexions et de neurones est tellement hyperactive qu’il est difficile d’avoir un contrôle sur elle. Peu à peu apparaissent l’étouffement, le stress, l’apathie, la négativité…
  • Une manière d’avoir le contrôle sur nos pensées consiste à contrôler notre attention. Pour y arriver, rien de mieux que de “déconnecter” de ce flux de pensées. Essayons, pendant au moins 15 minutes, de ne penser à rien. Imaginez la superficie d’un lac silencieux et lisse comme un miroir. Tout n’est qu’équilibre, il n’y a pas de sons. Seulement du calme.
  • Une fois que nous arrivons à taire le bruit des pensées, concentrons notre attention sur ce qui nous entoure. Sur le moment présent.
feuille sur l'eau

2. Bien penser, l’art d’avoir un but

Bien penser exige d’avoir un but. La négativité et tout ce bruit causé par les pensées invalidantes est comme un cyclone sans direction qui attrape tout sur son passage. Par conséquent, pour rompre avec ce biais mental improductif, il est nécessaire de définir notre but.

Je veux me sentir bien, je veux être calme, je veux atteindre mes objectifs, je veux être bien avec moi-même…

Tous ces buts ont une direction, un sens clair. Ainsi, et une fois que notre attention est focalisée sur le moment présent, ce que l’on fera, c’est énoncer un par un tous nos buts avec conviction. Se fixer des objectifs, c’est la clé du bien-être, c’est donner du sens à sa vie, c’est s’illusionner et laisser ces émotions positives influer sur notre conduite.

3. Entraîner la capacité de votre cerveau à travailler avec des informations positives

Bien penser requiert seulement une bonne approche, une attention adéquate, des buts et de la volonté. Cela requiert à son tour d’étendre des réseaux dans notre cerveau pour lui rappeler l’importance de travailler avec des informations positives. Que veut-on dire avec cela ? Tout simplement que parfois, même si on dit “j’ai un objectif à atteindre”, notre esprit reste coincé dans des mécanismes anciens, sur des routes d’action négatives et invalidantes.

  • Pour travailler avec des informations positives, il faut renverser nos attitudes limitantes.
  • Ainsi, il faut donner forme à un “moi” plus relaxé, ouvert à l’expérience et optimiste. Nous devons laisser de côté les erreurs d’hier pour voir les opportunités du présent.
  • Ainsi, il nous sera très utile d’apprendre à mettre des filtres pour ne garder que les informations utiles, celles qui aident, celles qui stimulent et pas celles qui nous mettent une fois de plus dans notre zone de confort.
femme dans la fumée avec un bateau

Pour conclure, nous savons que bien penser nous permet sans doute de vivre mieux et de profiter d’un équilibre intérieur adéquat. Or, la “bonne pensée” exige à son tour un profond travail personnel. Nous devons nous réconcilier avec notre “moi” présent pour nous sentir méritants de quelque chose de meilleur. Il n’y a qu’ainsi que notre “moi” futur se consolidera comme quelqu’un de plus fort, de créatif et d’aimable avec lui-même.

 


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