La ménopause : une merveilleuse étape de croissance personnelle
Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González
Actuellement, l’image sociale de la ménopause a changé. Si anthropologiquement, cette étape était considérée comme le moment où elles s’occupaient exclusivement des petits-enfants, aujourd’hui, les femmes continuent de jouer un rôle très actif dans la société, ce qui contredit bon nombre de ces stéréotypes classiques.
A la ménopause, chaque femme, chaque corps, est un monde. Mais le monde est quelque chose de plus que des règles, que des hormones. L’équilibre intérieur et la construction quotidienne du bonheur sont, après tout, notre seul but.
Bien que le rôle des femmes ait changé au cours des dernières décennies, il existe encore de fausses croyances sur la ménopause que nous devons découvrir. Voici quelques perspectives intéressantes et utiles sur le sujet.
La ménopause et ses faux mythes
Il y a des femmes qui connaissent une ménopause précoce. D’autres doivent commencer à l’assumer à la suite d’une hystérectomie. Force est de constater que chaque femme est un monde, que les symptômes ne sont pas les mêmes dans tous les corps et que toutes n’acceptent pas le processus de la même manière.
Or, selon un article publié dans la revue « Ménopause et périménopause », il existe une série de faux mythes entourant la ménopause qui donnent à cette étape un air de fatalité, qu’il ne faut pas voir comme la fin d’un cycle, mais comme une percée. : une continuation dans notre cycle de vie.
- La ménopause ne commence pas nécessairement à 50 ans. C’est un processus qui peut commencer beaucoup plus tôt ou même après 60 ans.
- Après la ménopause toutes les femmes prennent du poids et il est impossible de le perdre. Avec une bonne alimentation, de la motivation et de l’exercice, il n’y a aucune raison de prendre du poids nécessairement.
- Le désir sexuel diminue après la ménopause : faux.
- Le premier symptôme de la ménopause est les bouffées de chaleur : faux. Il existe des dizaines de symptômes associés et chaque femme peut avoir l’un ou l’autre.
- Avec la ménopause apparaît l’apathie et la dépression : faux. Encore une fois, il faut garder à l’esprit que chaque femme vit ce processus d’une manière différente et généraliser, c’est tomber inévitablement dans les préjugés et les erreurs.
La fin de la “femme attentionnée”
Les femmes sont l’héritage émotionnel du monde, le consensus, la flexibilité et l’empathie vivent en elle. Ses compétences linguistiques s’accompagnent également de son intuition, pour voir au-delà du verrou des conventions, de la pensée logique et structurée…
Une baisse de la production d’œstrogène ne changera rien à tout cela. Par ailleurs, Helen Fisher, la célèbre biologiste et anthropologue, définit la femme ménopausée comme une « bibliothèque vivante », une figure qui dans de nombreuses sociétés traditionnelles pourrait acquérir le même pouvoir politique, social ou économique qu’un homme.
On sait que la ménopause amène des problèmes associés comme l’ostéoporose ou des affections articulaires, mais la croissance personnelle des femmes à ce stade est si remarquable que des auteurs comme le psychologue Francis Fukuyama nous disent que la figure de la « femme bienveillante » est en train de changer et qu’en dans les années à venir, ils auront un rôle très important dans nos sociétés et les sphères publiques (ce que nous voyons déjà).
Le temps est toujours en faveur des femmes
Le temps n’est pas contre nous, c’est quelque chose que nous devons intégrer dans notre réflexion et la façon dont nous abordons chaque changement et chaque étape. La ménopause consiste d’abord à comprendre chaque processus que nous vivons, puis à harmoniser chaque changement dans le but de mieux prendre soin de nous.
Chaque cycle comporte des aspects merveilleux dont on peut tirer des leçons et l’arrivée de la ménopause marque sans aucun doute un nouvel état dans lequel nous pouvons continuer à faire des réalisations personnelles et professionnelles : les tâches parentales ont été mises de côté et l'”esprit féminin” est maintenant à la recherche de nouvelles opportunités.
Les temps ont changé et une partie des rôles attendus des femmes ménopausées aussi. Pour cette raison et si le lecteur le souhaite, nous vous invitons à découvrir le livre “Le premier sexe” d’Helen Fisher. Une approche rafraîchissante et intéressante de l’essai classique où Simone de Beauvoir vantait le rôle des femmes sous le titre “Second sexe”.
Une femme n’est pas rendue parfaite par son corps, ni par sa jeunesse : sa beauté authentique réside dans ses sentiments, dans sa capacité à vaincre : être forte dans les moments d’adversité et attirer sourires et encouragements dans les jours de tristesse.
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