La crise de la cinquantaine, la jeunesse de la vieillesse ?
Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
Vous avez déjà fêté vos 50 ans ? Si c’est le cas, félicitations. Cela veut dire que, dans la majorité des cas, vous avez vécu une grande quantité d’expériences et avez atteint une maturité enviable. Cependant, cet âge peut aussi apporter une série de problèmes/préoccupations/réflexions. Nous parlons bien sûr de la très célèbre “crise de la cinquantaine”. Il faut dire qu’environ 82% des hommes souffrent d’andropause au moment d’atteindre les 50 ans, tandis que les femmes connaissent des changements significatifs à tous les niveaux.
La crise de la cinquantaine n’est pas seulement une affaire d’hommes qui décident de s’acheter une voiture de sport ou un vélo de montagne. La majorité des femmes doivent faire face à des changements hormonaux importants. Par ailleurs, quand, à la maison, la “crise de la cinquantaine” s’allie à la crise d’adolescence… Les problèmes se multiplient!
“Quarante ans, c’est la vieillesse de la jeunesse, mais cinquante ans, c’est la jeunesse de la vieillesse.”
-Victor Hugo-
La “crise de la cinquantaine” et les femmes
Jill Shaw Ruddock a écrit dans son livre “The Second Half of your Life” qu’une fois la cinquantaine atteinte, les hormones qui ont tout régulé jusque là commencent à battre en retraite, provoquant ainsi des changements chez la femme. Cela se manifeste à travers une anxiété, des changements d’humeur, des périodes d’insomnie, des palpitations, une désillusion et une envie de pleurer.
Avoir cinquante ans, pour elles, peut ressembler à de véritables montagnes russes. Au cours de la “seconde moitié de la vie” et en ce qui concerne la reproduction, elles arrivent à la fin de l’étape fertile (la ménopause). Il convient de signaler que le mot ménopause vient du grec “mens”, mensuellement, et “pausi”, qui signifie interruption.
Les temps ont changé. Auparavant, quand une femme fêtait ses cinquante ans, il était normal que ses enfants soient déjà émancipés. Désormais, la réalité peut être très différente pour certaines familles. Le fait que les enfants soient encore à la maison peut entraîner de plus grands défis avec ces changements de la cinquantaine.
Une bonne amie de 52 ans m’a raconté qu’un jour, en se levant, elle s’était regardée dans le miroir. Elle ne s’était pas reconnue. Avec la diminution du niveau d’œstrogènes, sa peau avait perdu sa fermeté et son élasticité. Ses cheveux étaient devenus plus fins et plus fragiles.
Mais tout n’est pas perdu. En fait, il se peut que rien ne le soit. Ou seulement très peu de choses. Les cinquante ans d’aujourd’hui ne sont plus comme ceux d’avant. Pensons par exemple à Monica Bellucci qui ressemble à “la nouvelle James Bond Girl”. Par ailleurs, au moment de fêter ses cinquante ans, ou un demi-siècle pour le dire d’une autre façon, les doutes dans notre tête finissent par se taire. Les femmes augmentent la cohérence entre l’image qu’elles projettent et la personne qu’elles sont réellement, devenant plus créatives et ambitieuses. Une fois la barrière franchie, une barrière qui suppose très souvent une crise, beaucoup tournent leur regard vers le futur avec une toute nouvelle illusion.
Crise de la cinquantaine et andropause
Huit hommes sur dix souffrent d’andropause. C’est un peu comme la ménopause, mais au masculin. L’andropause coïncide aussi avec la crise du milieu de la vie. Quelques signes identifiables de l’andropause sont par exemple :
- La diminution du désir sexuel et de l’érection
- Les cheveux secs et la peau sèche
- L’augmentation de la masse corporelle et de la transpiration
- La faiblesse musculaire et l’insomnie
- Une plus grande irritabilité ou anxiété
- Des altérations au niveau de la composition des os. Les minéraux nécessaires pour les renforcer diminuent
L’homme, au moment d’atteindre cinquante ans, peut être moins intéressé par des projets qui le rendaient auparavant très enthousiaste. Il peut aussi avoir la sensation d’être incapable de générer de nouvelles idées et d’être moins disposé à entrer en compétition avec d’autres hommes. Par ailleurs, on peut aussi noter une diminution notable des niveaux de confiance en soi, de ténacité, de dynamisme, etc. Ceci peut provoquer une sensation d’inquiétude, de nervosité ou d’irritabilité.
Les hommes ont plus tendance à développer des états dépressifs quand ils atteignent la cinquantaine: ils accumulent plus de problèmes et cela permet à la tristesse et à l’apathie de les contrôler. Attention, nous parlons ici de probabilités et ne sommes pas en train de dire que cela se passe toujours ainsi.
Perdons-nous notre jeunesse lorsque nous arrivons à cinquante ans ?
S’il y a bien une chose qui est très claire, c’est que la perte de la jeunesse augmente la probabilité d’une crise vitale chargée d’anxiété et d’incertitude. Cela peut permettre à des états dépressifs de se développer. L’homme ne sait pas comment répondre à une série de questions existentielles qu’il ne se posait pas auparavant; il pouvait se les poser, mais la réponse ne lui important pas autant.
Par ailleurs, une identification avec leurs propres parents peut avoir lieu. En d’autres termes, étant donné que leurs parents vieillissent, ceux-ci deviennent plus dépendants de leurs enfants (qui ont maintenant cinquante ans ou plus). Il est donc facile d’imaginer ou d’avoir tendance à penser, pour ces hommes, que ce qui arrive à leurs parents leur arrivera dans peu de temps. Cette projection dans le futur peut générer beaucoup de tristesse et rendre cette crise plus profonde si l’on rajoute une maladie dégénérative ou chronique à l’équation.
En outre, au moment d’atteindre la cinquantaine, toute une série de pensées récurrentes qui n’aident pas beaucoup apparaissent dans leur tête. Ces pensées peuvent être du type “je me sens vieux”, “plus personne ne connaît la musique que j’aime” ou “les jeunes m’appellent toujours Monsieur”.
Ce type de pensées devient de plus en plus fréquent et provoque une sensation de vide, de tristesse ou même de peur. Ainsi, il est important de changer ces pensées et de les remplacer par d’autres qui amortissent la sensation de désorientation apparaissant normalement lors de ces crises ou dans des périodes de grands changements.
Beaucoup pensent que cinquante ans est un bon âge. Nous avons atteint une maturité que beaucoup de jeunes souhaiteraient avoir. D’autres pensent que, en passant cette moitié de siècle, on perd notre jeunesse et notre énergie. Dans tous les cas, il est clair que nous ne pouvons pas revenir en arrière, que nous devons prendre soin de notre santé et profiter de toutes les possibilités et opportunités qui s’offrent à nous. Tout cela doit se faire indépendamment de notre année de naissance.
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