Idées fausses sur les jeunes
Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
Les jeunes sont souvent tenus responsables de problèmes qui sont beaucoup plus profondément ancrés dans la société que nous le pensons. Cette attribution résulte généralement de leur immaturité, de leur jeune âge, de leur manque d’expérience dans la vie en général. De sorte que circulent malheureusement de nombreuses idées fausses sur les jeunes.
Le grand poète français Victor Hugo disait que “la flamme brûle dans les yeux du jeune ; la lumière brille dans ceux de l’ancien”. Mais la lumière ne brille cependant pas toujours dans les yeux des personnes âgées, tout comme la flamme qui allume l’énergie chez les jeunes n’est pas négative en toutes circonstances.
Pourquoi il existe-t-il tant d’idées fausses sur les jeunes ?
L’attitude et le comportement des jeunes sont des sujets qui sont largement commentés aujourd’hui. Les conclusions sont généralement assez négatives. Prévaut notamment la conception d‘adolescents insouciants et sans valeurs. Nous oublions cependant les influences de l’éducation et de l’exemple des aînés.
A quoi pouvons-nous nous attendre si les parents et les acteurs sociaux ne se préoccupent pas assez de l’éducation des jeunes ? Le travail d’instruction et d’éducation ne devrait pas retomber entre les mains des moyens de communication ou d’Internet. Nous ne pouvons par ailleurs pas tenir les parents et les éducateurs pour responsables de cette situation. Il existe en effet toujours une confluence de facteurs qui interviennent pour aboutir à un tel résultat.
Le psychologue cubain Manuel Calviño, dans son livre intitulé Vale la pena. Escritos de psicologia, écrivit un chapitre très intéressant sur ce sujet (Falacias de la juventud, Idées fausses sur la jeunesse). Il nous invite à réfléchir sur la quantité de mensonges qui sont émis au sujets des jeunes.
Il est vrai que nous pouvons les tenir responsables de certaines circonstances. Ils ne peuvent néanmoins pas l’être de tous les maux du monde. De sorte qu’il est important de connaître les idées fausses sur les jeunes les plus courantes. Nous expliquons ci-après certaines d’entre elles.
Tous les jeunes ne sont pas identiques
Voici l’une des idées fausses sur les jeunes que Calviño commente dans son livre. Il n’existe pas deux jeunes individus identiques. Nous ne pouvons donc pas juger tout le monde de la même manière. Le fait qu’un jeune agisse sans réfléchir et sans mesurer les conséquences de ses actes, n’implique pas qu’un autre, d’autres ou tous, agissent de la même manière.
Nous commettons une erreur si nous jugeons puis généralisons ces comportements à tous les jeunes. Un jeune peut être plus impulsif et insouciant en raison de son âge, mais n’en est-il pas de même avec un grand nombre d’adultes et de personnes âgées ?
Un jeune prendra peut-être davantage de risques parce qu’il pense avoir le temps de trouver une solution en cas de problème. Mais pas tous. Même si cette attitude peut être compréhensible. Un adulte ne prendra pas autant de risque eu égard à l’expérience, le savoir, l’éducation et le calme qu’offre l’âge.
Les jeunes ne sont motivés que par le plaisir
Il est vrai que de nombreux jeunes se sentent très motivés par la fête, la danse ou le plaisir. N’est-t-il pas cependant vrai qu’ils sont à un âge où ils doivent expérimenter le monde eux-même ?
En fait, les jeunes tendent à montrer leur intelligence et leur efficacité chaque fois qu’ils se sentent mis au défi. Ils démontrent qu’ils peuvent être passionnés par ce qui les attire vraiment. Ce n’est pas vrai qu’ils se concentrent uniquement sur la fête.
Les jeunes n’apprécient pas ce qu’ils ont
Voici une autre idée fausse sur les jeunes. Ils sont associés à des personnes ingrates et insouciantes qui ne se conforment jamais. S’ajoute en outre, la conviction de nombreux adultes qu’ils ne veulent que paraître.
Les jeunes ne sont néanmoins pas les plus hypocrites des sociétés actuelle. Ils le disent ouvertement s’ils reçoivent quelque chose qu’ils n’aiment pas ou ne trouvent pas utile. Ne sommes-nous pas en train de parler d’un exercice de sincérité ? Ne leur enseignons-nous pas depuis l’enfance l’importance de toujours dire la vérité ?
Ils sont par ailleurs souvent attaqués pour être non-conformistes et entrer dans des discussions. N’est-il pas logique qu’ils répondent, discutent, soient passionnés et se définissent eux-mêmes, si nous les éduquons dès leur plus jeune âge à être sincères et à défendre leurs croyances ?Le problème n’est pas tellement le contenu mais la façon d’exprimer ce dernier. Et nous ne pouvons pas généraliser la manière d’exprimer une idée à tous les jeunes. Ceci repose avant tout sur une question d’éducation, très personnelle.
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Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas