La gratitude et son pouvoir pour combattre la tristesse profonde

La gratitude et son pouvoir pour combattre la tristesse profonde

Dernière mise à jour : 14 juillet, 2017

La gratitude est une vertu oubliée par beaucoup de gens. Cet oubli augmente au fur et à mesure que la société nous pousse à être plus égoïste, à tout considérer pour acquis et à ne pas valoriser ce que nous avons. Plus nous sommes égoïste, moins nous sommes capable de percevoir l’extérieur. Et moins capable nous sommes de détecter la simplicité et la beauté qui règnent dans le monde.

Quand nous regardons uniquement à l’intérieur, nous perdons la perspective de la vie dans sa globalité. Nous nions les nuances de notre existence. Nous oublions souvent notre condition. Nous nous perdons dans cette danse des routines, des “pas concrets pour devenir une personne adulte”, dans l’idée qu’il faut vivre pour travailler… Et nous oublions que nous existons.

Le pilote automatique dernière génération et perfectionné via la pratique contrôle notre vie et dirige nos pas. Nous devenons aveugles (ignorant-e-s) à la beauté extérieure. Cela fait longtemps que nous avons décidé qu’elle ne mérite pas notre temps, sans nous rendre compte de cette décision. “Je n’ai pas le temps”. Il faut aller à tel endroit, il faut faire telle chose. Nous n’avons que des ressources pour nous précipiter dans ce labyrinthe que la société a construit pour nous.

La gratitude enrichit le sens de notre existence

Nous oublions la nature et les leçons qu’elle nous apporte. Nous existons pour franchir des caps déjà établis et parfaitement organisés. Il y a des gens qui entrent dans cette spirale sans s’en rendre compte. C’est comme s’ils avaient éteint le bouton qui les connectait à la vie (dans toute son extension et profondeur).

Souvent, la tristesse profonde a un lien avec ce manque de gratitude envers les petits cadeaux que la vie nous offre. Elle a un rapport avec une vision qui n’investit que de l’extérieur vers l’intérieur. Un regard qui ne contemple pas plus loin que soi-même. Ainsi, la douleur peut être extrême, car on ne peut pas nous aider de l’extérieur pour nous sauver.

Considérer quelque chose comme acquis, imaginer que les personnes qui sont à nos côtés le seront pour toujours, quelles que soient nos attitudes… Imaginer que nos parents font ce qu’ils font pour nous car ce sont nos parents, sans les valoriser… Se situer dans cette perspective renforce cette vision du tunnel.

L’ingratitude atrophie nos sens et augmente notre insatisfaction

Quand nous nous rendons compte que nous sommes entré-e-s dans cette spirale d’ingratitude (si facile à pénétrer et si acceptée dans la société actuelle), nous pouvons nous faire une idée de son pouvoir destructeur. Comme s’il s’agissait d’un ouragan qui arrache tout sur son passage. L’ingratitude nous rend égoïste et insensible envers la bonté des autres.

Nos sens s’atrophient quand nous considérons pour acquis ce que nous avons dans notre vie, sans l’apprécier ni le remercier. Car nous nous concentrons moins sur ce que nous avons plutôt que sur ce qui nous manque, et il nous manquera toujours quelque chose tant que nous regarderons à l’intérieur de nous et que nous chercherons à l’extérieur. Nous nous fixons uniquement sur ce que la vie “devrait” nous donner selon nos règles de la justice. Ainsi, dans la mesure où nous alimentons ces pensées, nous augmentons notre sensation d’insatisfaction dans la vie.

La tristesse devient plus légère et disparaît même quand nous faisons un petit exercice. Il consiste en remercier ce sur quoi nous pouvons compter et ce dont nous jouissons par “droit”. Remercier les bons gestes des personnes que nous avons autour de nous ou nous concentrer et écouter les messages que la nature nous envoient sont deux exemples.

La tristesse se dissipe quand nous remercions ce que la vie nous donne

Ne laissez pas s’écouler une journée de plus sans prendre votre envol et voir la forêt dont vous pouvez profiter, qui va bien au-delà du désert dans lequel les fruits ne poussent pas. Nous ne parlons pas des grandes choses, ni même de quelque chose de matériel. Nous parlons de la simplicité qui nous alimente tous les jours de manière silencieuse. Que cette simplicité nous arrache un sourire, intéressant ou bête, mais un sourire.

La chaleur qui entre directement dans notre cœur quand notre chien se réjouit de nous voir… La surprise et l’espoir que nous donne une graine quand elle pousse dans un pot. La gratitude nous sauve la vie. Elle sensibilise nos sens et nous transforme en grands compagnons de vie. Des compagnons qui nous montrent la beauté et la bonté qui se trouvent dans ce monde. Si vous embrassez la vie telle qu’elle est, vous embrassez la gratitude. Et la gratitude calme et apaise jusqu’à l’âme la plus tourmentée.

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