Pour être heureux, il faut croire qu'on le mérite
Rédigé et vérifié par Psychologue Cristina Roda Rivera
Le bonheur est aussi accessible que la douleur, tout simplement car on est vivant et que l’on a conscience de ce que l’on est. Être heureux est accessible à tous.
C’est la première chose à laquelle on doit penser lorsqu’on se sent étouffé par des pensées catastrophistes, car la seule catastrophe sans solution est de ne pas être vivant.
Si tout ce qui vous arrive est négatif, c’est que vous ne faites pas tout ce que vous pouvez pour. Ce mal être vous a envahi parce que vous croyez que vous le méritez.
Si l’on part de cette réalité, on peut se demander : Qu’ai-je fait de si mal qui m’empêche d’aspirer à quelque chose de meilleur ?
Quand vous répondrez à cette question, vous vous rendrez compte que vous ne méritez pas autant de souffrance infligée par vous-même.
C’est pour cela que dans cet article, nous allons réfléchir au bonheur et aux raisons pour lesquelles beaucoup de personnes refusent la possibilité d’être heureuses.
Il est important de savoir quels sont les mécanismes qui sont impliqués dans ce masochisme émotionnel pour les détecter et s’en éloigner. Souvenez-vous que pour être heureux, il faut croire qu’on le mérite.
Qu’est-ce que le bonheur ?
Le bonheur dépend de trois facteurs fondamentaux : comment on se retrouve avec soi-même, ce qu’on se trouve et comment on considère la rencontre entre soi et le monde. Le bonheur, pour finir, n’est qu’une attitude.
Le bonheur est un état d’esprit ouvert à l’expérimentation.
Cependant, l’esprit et ce que nous pensons de nous prennent quasiment toujours le dessus sur l’espace destiné à la simplicité de la vie, au fait de profiter. Et cela nous limite.
Peut-être que dans vos expériences personnelles ou dans l’éducation que vous avez reçue, on vous a inculqué que vous ne pouviez pas être heureux car vous ne le méritiez pas.
Mais vous vous trompez. Rien au monde ne refuse le bonheur à qui que ce soit.
De plus, si vous traversez une situation difficile, n’oubliez pas que d’autres personnes ont traversé les mêmes ou des circonstances similaires.
La différence ? Elles croient que toute leur souffrance passée valide leur désir actuel de se sentir bien, avec des rêves, de croire à la vie et aux gens, et de voir la face positive du monde.
Quels sont les mécanismes que nous utilisons pour refuser le bonheur ?
Il est important d’analyser ce qu’on appelle “la pulsion de mort” que nous a expliqué Freud, les mécanismes de défense appris, vérifiés par Martin Seligman, ou la conséquence de supporter une anxiété pendant très longtemps, qui se transforme en symptômes comme la dépersonnalisation et la déréalisation.
Nous allons ici expliquer pourquoi les gens se refusent autant d’être heureux :
- Le mécanisme de défense appris : certaines personnes ont adopté un rôle passif, où elles considèrent que la douleur comme quelque chose qu’elles doivent supporter et qu’elles ne peuvent pas éviter.
Le mécanisme de défense appris survient lorsque la personne pense que tout est perdu et qu’elle sent qu’elle ne peut rien faire pour améliorer la situation. Elle ne lutte même plus pour se sauver. - La déréalisation : le mécanisme de déréalisation survient lorsqu’une distance psychologique apparaît par rapport à la réalité qui entoure la personne.
C’est comme si son entourage et le contexte lui semblaient très étranges et irréels. - La dépersonnalisation : le mécanisme de dépersonnalisation se réfère à une distance et à une étrangeté psychologique face à soi-même, un sentiment de perte de soi-même.
La personne n’essaie pas de sortir de cet état ou ne cherche pas le bonheur car elle ne sait ce qui est le mieux pour sa situation. Elle est perdue, cassée et déconnectée. - La pulsion de mort : il est très difficile de comprendre certains comportements comme celui des personnes anorexiques, comme si cette conduite stricte et dangereuse était leur pouvoir.
Au-delà du danger physique qu’impliquent ces habitudes alimentaires, elles sentent qu’elles doivent se contrôler très fort ou continuer à se faire du mal car c’est la seule manière dont elles ressentent du plaisir.
C’est ce que Jacques Lacan a appelé “jouissance” et Sigmund Freud “pulsion de mort”.
Ces trois phénomènes nous disent que quand quelqu’un touche le fond, il se sent coupable et n’est pas capable de surmonter son passé.
Il entre dans un état où il ne vit plus, il est seulement présent et il ne se sent pas digne d’être heureux.
Quand une personnes croit qu’elle ne mérite pas le bonheur, elle s’isole et adopte des comportements auto-punitifs pour assainir ses erreurs.
Elle ne fait rien car elle pense qu’elle ne vaut rien et elle arrête d’ailleurs de se considérer comme une personne.
Si vous pensez que vous méritez d’être heureux, agissez en conséquence
À combien de choses avez-vous renoncé ou êtes-vous en train de renoncer par peur, manque de confiance ou parce que vous pensez que vous n’avez plus votre place dans ce monde ?
Il existe des milliers de théories de psychologie qui peuvent vous aider avec vos capacités sociales, vos schémas négatifs, pour programmer des actions concrètes.
Il existe aussi des médicaments, même si pour la douleur de l’âme il est difficile d’en trouver.
Le mieux pour l’âme est de se reconnecter à elle pour sentir qu’elle n’est que blessée, et non pas morte.
Votre esprit adore se renouveler. Beaucoup disent qu’il faut d’ailleurs le renouveler ou mourir, et cela semble bien fonctionner.
Alors, rassemblez les forces que vous ne pensez même pas avoir et remplissez votre vie d’expériences nouvelles.
Quand vous mourrez, votre vie sera pleine d’expériences, non pas de rêves.
Si vous pensez que vous ne le méritez pas, pensez alors à comment serait votre vie et celle de ceux qui vous aiment si vous continuez à croire que vous ne méritez rien.
Et n’oubliez pas, si vous n’êtes pas la personne qui vous donne l’opportunité de construire son propre bonheur, personne ne pourra vous le donner.
Vous seul savez ce dont vous avez besoin et comment faire pour être heureux, et la première option est d’accepter et de croire en ce qu’on vaut…
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