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Êtes-vous en plastique, en verre ou en acier ? Les clés de la résistance

6 minutes
Êtes-vous en plastique, en verre ou en acier ? Les clés de la résistance
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater

Écrit par Valeria Sabater
Dernière mise à jour : 15 novembre, 2021

Êtes-vous en plastique, en verre ou en acier ? La façon dont nous faisons face aux difficultés quotidiennes détermine le matériel dont nous sommes faits. Néanmoins, les clés de la résistance nous disent que nous avons toujours le temps de modifier les éléments qui nous façonnent pour nous revêtir d’un matériau plus optimal, à mi-chemin entre le bambou et le graphène.

Un aspect décisif pour jouir d’un bien-être mental et émotionnel adéquat est de comprendre quel type de mécanisme nous utilisons face aux obstacles de la vie. Ainsi, deux des réponses les plus courantes que nous tendons à appliquer à notre quotidien sont l’évitement d’un côté et l’immobilité ou la “non-résistance” de l’autre. 

En ce sens, les clés de la résistance sont un aspect directement lié à notre bien-être. De sorte que les comprendre peut énormément nous aider.

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Cerveaux plus et moins résistants au stress émotionnel

La plupart d’entre nous nous sommes posé cette question une fois : pourquoi existe-t-il des personnes capables de faire face à l’adversité de manière si sensationnelle ? Nous admirons leur tempérance, leur optimisme et leur perception capable de voir des possibilités là où les autres ne voient que des murs avec des barbelés. Se sont-elles préparées à cela ? Ont-elles suivi des cours, peut-être possèdent-elle une sagesse innée ou bien y a-t-il quelque chose de différent dans leur cerveau ?

La clé réside dans ce dernier aspect : dans leur cerveau. Ainsi, et aussi curieux que cela puisse nous paraître, il existe des personnes avec un cerveau beaucoup plus résistant au stress, des personnalités avec davantage de ressources émotionnelles pour calmer l’anxiété, pour éviter les discours mentaux irrationnels dans des situations extrêmes, etc. La faculté de médecine Weill Corner, à New York, a effectué un travail intéressant duquel a été déterminé, par exemple, l’existence d’une relation directe entre l’éducation basée sur un attachement sain et une réponse plus habile face au stress et à l’anxiété.

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Une attention insuffisante, une éducation emprunte de certaines déficiences affectives altère le développement cérébral des enfants. Concrètement, la structure la plus affectée est l’amygdale, un centre de contrôle neurologique aussi ancien que sophistiqué, qui est précisément chargée de réguler la peur et les émotions. De sorte qu’un enfant qui aura connu un quelconque déficit affectif, présentera de plus grandes difficultés à gérer ses émotions tant pendant l’enfance qu’à l’âge adulte.

Êtes-vous en plastique, en verre ou en acier ?

Comme nous l’avons souligné en introduction, peu importe le type de mécanisme que nous utilisons dans le présent pour répondre aux difficultés, au stress ou à l’adversité. Peu importe si nous sommes de ceux qui fuient ou de ceux qui, comme un mât au milieu d’une tempête, restent immobiles jusqu’à progressivement se briser et tomber. Nous sommes tous capables d’apprendre de nouvelles stratégies, et il en est ainsi grâce à notre plasticité cérébrale.

Entraîner / stimuler le cerveau à appliquer de nouvelles approches et des stratégies renouvelées fait de lui une machine plus résistante, plus qualifiée, plus sophistiquée. L’objectif est de faire en sorte que notre cerveau nous aide non seulement à survivre, mais également qu’il nous accompagne, qu’il nous seconde de manière complice, dans notre tentative d’être plus heureux.

Par conséquent, voyons ci-après quels sont les trois types de réponse les plus communes face au stress et les clés de résistance qu’ils utilisent habituellement.

La réponse de l’acier

Le stress “rebondit” sur les personnes en acier. Ce type d’approche, loin d’être salutaire, présente des risques. Être complètement imperméable au stress nous rendra incapables d’en tirer des enseignements. Plus encore, personne n’est complètement imperméable, personne n’est fait d’acier car notre revêtement est purement émotionnel.

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La clé ici est de comprendre que loin d’être un mur aux problèmes et obtenir de ces derniers qu’ils “rebondissent” sur nous, nous devons nous doter de meilleures compétences afin de les gérer, de les filtrer, de les transformer…

La réponse du plastique

Parmi les clés de la résistance, il est intéressant de savoir que la plupart d’entre nous appliquons cette stratégie. Ses caractéristiques sont les suivantes :

  • Nous avons plusieurs marques, effets du stress et de l’adversité.
  • Nous sommes flexibles et nous profitons également d’une certaine résistance, même si nous avons souvent le sentiment que nous allons rompre. C’est comme vivre sur une corde raide.

La réponse du verre

Comme nous pouvons le deviner, la réponse du verre n’est pas la plus appropriée. En réalité, il s’agit de la pire de toutes, il s’agit de celle qui dispose du moins de ressources, celle qui, après avoir fait un gros effort pour céder, pour  s’adapter, finisse par se briser. De sorte que soit nous nous imposons soit nous nous détruisons totalement.

Clés pour une résistance plus salutaire

Les clés d’une résistance plus salutaire nous disent ceci : nous devons trouver un point intermédiaire entre force et flexibilité, un espace de maturité où nous pouvons gérer, hiérarchiser et transformer. Autrement dit, si par exemple nous laissons agir nos défenses psychologiques innées, nous opterons pour la ligne de moindre résistance : celle du verre.

D’un autre côté, si nous choisissons la ligne de la plus grande résistance, nous utiliserons toute notre énergie pour nous opposer à quelque chose, pour ériger un mur nous protégeant de la vie. Il s’agit incontestablement de la stratégie de l’acier.

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Donc, si aucune de ces deux réponses n’est la plus appropriée, laquelle devrions-nous appliquer ? La clé de la résistance la plus salutaire est de renforcer notre confiance en soi pour savoir que nous sommes dignes de quelque chose de mieux. Par conséquent, nous ne laisserons rien nous submerger au point de nous briser, ni ne nous élèverons tel un mât d’acier supportant l’impact d’une tempête.

Construisons un matériau à mi-chemin entre un plastique plus résistant et le bambou. Un matériau souple mais fort, qui nous permet de bouger au gré des difficultés afin d’apprendre d’elles, qui même s’il plie retrouve à sa position d’origine après avoir accepté un enseignement pour avancer avec davantage d’aplomb.

Commençons dès aujourd’hui à travailler sur cette stratégie vitale.


Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.