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Éduquer avec bon sens

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Éduquer avec bon sens
Dernière mise à jour : 29 juillet, 2016

Être un bon éducateur n’est pas du tout une tâche facile. Éduquer n’est pas quelque chose qu’on vous enseigne à l’école ou qu’on apprend dans la vie, mais vous devez y faire face quand vient votre tour d’être père ou mère.

Les enfants ne naissent pas non plus accompagnés d’un manuel d’utilisation dans lequel on explique ce qu’il faut faire dans des situations précises ou comment on peut réagir quand il sont impatients, irrités ou tristes. Il arrive souvent que l’on ait tendance à répéter ce que nous avons vu chez nous à la maison au cours de notre vie et que nous pensions que si nos parents nous ont éduqués ainsi, c’est parce que c’est la méthode à suivre.

Malheureusement, l’éducation que l’on a reçue de nos parents n’est pas toujours la bonne, d’autant plus que les temps changent et qu’en tant que parents, nous devons nous-mêmes nous adapter.

Les façons d’éduquer

Il existe de nombreuses façons d’éduquer, mais afin de vous en fournir une vision générale, nous pourrions plus ou moins les ranger en trois groupes :

L’éducation autoritaire ou critique 

L’éducation autoritaire est généralement employée par ces parents qui pensent que “les leçons entrent avec le sang”, c’est-à-dire qu’en utilisant la peur et l’intimidation, les enfants seront obéissants. Il est vrai que l’éducation autoritaire peut rendre les enfants obéissants, mais toujours à partir de la peur, ce qui fera que l’enfant ne comprendra pas la raison des limites et des règles. De plus, on leur apprend ainsi que les problèmes se règlent avec agressivité.

On donnera naissance à des enfants avec une faible estime d’eux-mêmes, qui se sentiront peu acceptés par leurs parents. Très souvent, ils finissent pas devenir des personnes agressives et anxieuses que l’on rejette en raison de leur comportement.
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L’éducation permissive

C’est tout le contraire de la méthode précédente. Éduquer de façon permissive signifie que les parents donnent beaucoup d’amour et de tendresse à leurs enfants, mais qu’ils ne sont pas capables de fixer des limites claires. Ils embrouillent l’enfant avec des règles floues qui, au final, ne sont pas respectées parce qu’eux-mêmes finissent par céder.

Ils surprotègent l’enfant car ils craignent qu’il puisse lui arriver quelque chose. De cette manière, ils ne l’aident pas à développer ses capacités, à être responsable et à mûrir.

Tout comme dans le cas précédent, les enfants éduqués de façon permissive ont une faible estime d’eux-mêmes parce qu’ils ne se sentent pas capables de résoudre leurs propres problèmes sans aucune aide.

L’éducation démocratique

L’éducation démocratique est celle qui a recours au bon sens. Elle prend en compte le fait que les enfants ne naissent pas en sachant comment marche le monde, mais qu’il faut le leur expliquer. Les règles et les limites ne sont pas là “parce que c’est moi qui le dis, parce que je suis ton père”, mais ils ont bien une logique et une raison que l’enfant doit intégrer.

Dans l’éducation démocratique, on ne crie pas et on n’agresse pas l’enfant parce que tout cela n’apprend absolument rien à l’enfant. Au contraire, on dialogue avec lui jusqu’à ce qu’il comprenne tout. On lui donne l’opportunité d’échouer et de réparer son erreur, on l’accepte de manière inconditionnelle en tant qu’être humain, et on lui donne un amour profond, mais sans le surprotéger.

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Quelques techniques pour être des éducateurs démocratiques

Comme nous l’avons dit, être des parents démocratiques implique que le dialogue, l’acceptation inconditionnelle et le respect de l’enfant priment sur tout, et que nous, en tant qu’adultes, devons nous contrôler nous-mêmes, même si c’est souvent difficile. Voilà quelques techniques que vous pouvez commencer à mettre en place avec votre enfant :

La punition négative

La punition négative consiste à retirer à l’enfant une source de plaisir ou de joie s’il ne respecte pas une règle ou s’il dépasse une limite que nous avons fixée. Par exemple, si notre enfant devait ranger sa chambre et qu’il ne l’a pas fait, nous devons le priver de quelque chose qui lui semble très attrayant (un jouet, son émission télé préférée, aller au parc, etc.).

Le plus important de cette technique n’est pas la technique en soi, mais la façon dont nous l’exécutons. Cela ne sert à rien de mettre en place une punition négative si l’on crie sur l’enfant et on le menace, parce qu’il piquera une colère et il ne le comprendra pas. Il faut le faire de façon sereine, sans nous énerver, comme quelque chose de tout à fait normal qu’il doit apprendre. En effet, dans la vie, il y a des conséquences quand on ne se plie pas à certaines règles.

La récompense positive

De la même manière que nous avons recours à la punition négative quand on observe un mauvais comportement, nous devons récompenser les bons comportements. Il ne doit jamais y avoir de punition sans récompense, et vice versa. Si l’enfant a respecté une règle ou a fait quelque chose de bien, il faut toujours le récompenser. Il est très important que nous nous souvenions d’abord de récompenser avant de punir.

Grâce à la récompense positive, sa motivation ne retombera pas et il continuera à se comporter correctement. Nous pouvons le faire à travers un système de cumul de points, quand il est petit. On lui donne des points à chaque bon comportement, et ensuite, on les échange contre des cadeaux ou contre des compliments, des câlins ou des encouragements, quand il est plus grand.

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La surcorrection

La surcorrection s’applique quand l’enfant a eu un comportement inapproprié et que nous voulons qu’il répare son erreur et qu’il en garde une leçon. Par exemple, s’il a jeté de la nourriture par terre, il devra ramasser cette nourriture et aider ses parents à laver toute la cuisine (la vaisselle, la table, le sol…)

Confronter les peurs de l’enfant

Si nous sommes surprotecteurs avec nos enfants, nous les rendrons peureux, et ce n’est pas du tout quelque chose de positif. Pour les aider à vaincre leurs peurs, nous devons leur apprendre à les affronter. Pour que ça leur soit plus facile, nous pouvons associer ces peurs à des choses amusantes.

Par exemple, si notre enfant a peur du noir et s’il ne peut pas dormir tout seul, nous jouerons avec lui dans le noir, en cachant un bonbon dans la chambre qu’il devra retrouver tandis que papa et maman l’attendent dehors et lui donnent des indices. L’enfant associe alors le noir avec le fait de jouer, quelque chose d’attrayant pour lui, alors qu’il fait face à ses peurs et qu’il observe qu’il ne lui arrive rien de mal.

Voilà quelques techniques que vous pouvez commencer à utiliser pour éduquer. Mais le plus important, c’est toujours la manière avec laquelle on les utilise : avec amour et acceptation, beaucoup de patience, au rythme de l’enfant et en maîtrisant nos émotions.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.