Combien de fois aurais-je pleuré sans savoir que la vie me faisait en fait une faveur ?

Combien de fois aurais-je pleuré sans savoir que la vie me faisait en fait une faveur ?

Dernière mise à jour : 07 octobre, 2016

Combien de fois aurais-je pleuré en cachette sans savoir qu’en fait, la vie me faisait une faveur ? Sans comprendre que ce qui est arrivé, ce n’était pas la fin du monde, mais le début de quelque chose de mieux ? Parce qu’exister, c’est se réinventer plusieurs fois, c’est fermer une fenêtre pour ouvrir une porte tout en séchant ces larmes que l’on a versées pour des personnes qui ne les ont jamais méritées.

Albert Einstein avait pour habitude de dire qu’il était reconnaissant envers les personnes qui, tout au long de sa vie, lui ont dit “non”. Chacune des désillusions qu’il a subies du fait du refus de certaines personnes de l’aider lui ont permis, plus tard, de trouver la motivation d’apprendre à faire les choses par lui-même, et d’être plus fort.


Personne ne sait combien de fois j’ai pu pleurer, ni tout ce que ces larmes on pu m’apprendre. Aujourd’hui, je suis le résultat de toutes ces larmes que j’ai silencieusement versées, et ce non pas par faiblesse, mais par fatigue d’être fort…


Il y a des fois où on n’en peut plus, tout simplement. Le stress émotionnel est occasionné par les déceptions et les échecs, pas par tous ces “non” qu’on a reçus, et qui nous ont obligé à nous arrêter. C’est alors qu’apparaît le manque de défense ainsi que l’évidente sensation que l’on a perdu le contrôle sur notre vie.

Judith Orloff, psychiatre et auteure du livre Liberté émotionnelle : Libérez-vous de vos émotions négatives et retrouvez un parcours hors de la souffrance, nous dit que la première étape à franchir si on veut favoriser l’équilibre intérieur consiste à pleurer. Après les larmes vient le calme, et ensuite, la clarté. Nous vous invitions à réfléchir à ce sujet.

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Pleurer pour ce qu’on a appris : la souffrance utile

Probablement que si vous pouviez voyager dans le passé, vous ressentiriez de la compassion envers vous-même en vous voyant pleurer pour des raisons qui n’en ont jamais valu la peine. Toutes ces larmes versées pour des personnes qui n’ont jamais mérité notre affection ou pour chaque instant d’angoisse à propos d’un projet ou d’un rêve qui n’en a jamais vraiment valu la peine sont maintenant des souvenirs inoubliables. Des rêves cassés, certes, mais utiles à la fois, inscrits dans ces nuages passagers qui font notre vie.

Or, il faut tout de même signaler que personne n’arrive au monde en connaissant déjà les leçons : en quelque sorte, les larmes sont des rites de passage qu’il nous faut expérimenter avec force afin de continuer à grandir, de nous mettre à l’épreuve, et de mesurer nos forces.

En pyschologie, on parle souvent de ce qu’on appelle la “souffrance inutile”. C’est un terme qui attire tout particulièrement notre attention, et qu’on le veuille ou non, elle apparaît plus souvent qu’on ne le pense, dans ces moments au cours desquels plus nous sommes conscient de notre douleur, plus nous la perpétuons.

Nous pensons par exemple à ces relations de couple tumultueuses, au sein desquelles nous nous enfonçons encore et toujours plutôt que d’y mettre fin, d’arrêter d’espérer l’impossible, et de se libérer de la douleur. Alors que la souffrance utile a une fin et qu’elle nous permet de nous laver de l’intérieur et d’apprendre, la souffrance inutile, elle, ne permettra jamais le développement personnel.

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Après la douleur vient l’opportunité

Probablement vous a-t-on déjà souvent dit que “seuls ceux qui ont souffert peuvent comprendre ce qu’est vraiment la vie”. Or, rien n’est moins sûr : le bonheur peut également nous permettre de tirer des leçons, et nous permet de disposer des ressources adéquates. L’adversité n’est autre qu’un carrefour sur notre chemin que nombreux d’entre nous devront emprunter à un moment ou à un autre.


Moi aussi j’ai pleuré pour des oignons qui n’en valaient pas la peine, pour des rêves qui ont été portés par le vent, ou encore pour de doux désirs qui sont devenus amers au fil du temps…


Quand on traverse ce carrefour, quand on expérimente la douleur sous une de ses formes, on change alors à jamais. C’est pourquoi il est nécessaire de favoriser cette “souffrance utile” dont il était précédemment question dans cet article, celle qui permet d’apprendre à être plus habile, meilleur stratège, à être une personne avec un esprit résiliant et capable d’entrevoir de nouvelles opportunités. Car même quand on pense que la vie nous dit “non”, en fait, elle ne nous dit rien de plus que “attends encore un peu”

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Judith Orloff, dans le livre cité au début de cet article intitulé Liberté émotionnelle : Libérez-vous de vos émotions négatives et retrouvez un parcours hors de la souffrance, nous apprend que pour pouvoir voir des opportunités en des temps obscurs, il faut générer un calme intérieur adéquat.

  • Le soulagement émotionnel est un mécanisme adéquat et libérateur permettant d’apaiser l’esprit et de voir les choses d’une autre façon.
  • Une fois qu’on a pleuré pour cette déception, pour cette rupture ou cet échec, il faut générer le changement. Or, une erreur que l’on commet souvent consiste à attendre qu’il se passe quelque chose autour de nous pouvant nous permettre de trouver la motivation, un but qui nous donne envie de continuer à avancer pour laisser derrière nous ce qui est arrivé.
  • Or, “nous devons être notre propre changement” ; loin de l’attendre de l’extérieur, il faut l’initier de l’intérieur. Car c’est quand on arrête d’espérer et d’attendre et qu’on réagit que notre vie change.

Finalement, ce sont dans ces moments difficiles que l’on découvre nos forces ainsi que toutes les choses que l’on est capable de faire. Car, que vous y croyez ou non, sachez que nous sommes comme les chênes ; lorsque le vent nous attaque, nous ne plions pas, mais nous nous renforçons.


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