Attachement sécure : la force d'un lien sain
Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
Le développement d’un attachement sécure protège la santé mentale des plus petits. En fait, il les aide à ne pas avoir à affronter différents problèmes qui pourraient surgir de leurs relations futures à cause de la présence d’un lien malsain pendant leur enfance. Cependant, les parents sont-ils préparés pour favoriser ce type d’attachement ?
Quand nous parlons d’attachement, nous nous concentrons toujours sur les enfants. C’est pour cela qu’aujourd’hui, nous prendrons les parents pour protagonistes. Ces figures si importantes sur lesquelles nous rejetons parfois toutes les fautes alors qu’elles ont elles-mêmes eu leurs propres expérience et qu’elles n’ont peut-être jamais pensé à agir d’une autre manière.
Nous pensons qu’il est naturel que les parents éduquent les enfants tels qu’ils ont été éduqués eux-mêmes, ou en utilisant un autre extrême. Dans tous les cas, ils le font en prenant leur propre expérience pour référence, ainsi que les conclusions qu’ils ont intériorisé à partir de cette dernière.
“Des enfants avec des relations sécures. Le point de départ d’une vie pleine de possibilités.”
-Anonyme-
Embrasser l’attachement sécure qui n’a jamais été offert
Il est extrêmement difficile qu’un adulte transmette à son enfant un attachement sécure s’il possède lui-même un attachement insécure ou anxieux. Il est donc important que les parents travaillent cet aspect, que ce soit de manière autonome ou avec l’aide d’un psychologue. Avec une bonne orientation et un bon point de vue, on peut obtenir les trois piliers fondamentaux de l’attachement sécure.
Quels sont ces piliers ? La sensation de sécurité constante, le désir de proximité et la régulation émotionnelle. Si le tuteur n’acquiert ou n’intériorise pas ces piliers, il aura beaucoup de mal à les transmettre. Sans le vouloir, il inculquera à son enfant un attachement très éloigné de la notion de “sécure”.
Ce processus peut sembler très difficile, surtout pour ceux qui n’ont jamais pu développer un attachement sécure dans leurs relations. Ainsi, le professionnel que les parents consultent doit travailler l’attachement sécure relatif à la relation adulte-thérapeute. L’attachement sécure ne se transmet pas seulement du parent à l’enfant, il apparaît aussi dans d’autres types de relations comme celle du couple ou une relation d’amitié.
Le thérapeute aidera surtout les parents au niveau de différentes tâches: détecter leurs émotions, les identifier, les comprendre et les extérioriser de manière adéquate. Dans ce cas, la répression ou l’anesthésie émotionnelle est quelque chose de très habituel; l’origine peut être un trauma ou une expérience qui a énormément marqué la personne. Faire le récit de cette expérience pour que la personne puisse l’intégrer dans son histoire vitale de manière positive sera l’un des piliers de l’attachement sécure.
“Réprimer les sentiments des enfants n’entraîne rien de bon car, à la longue, ils pourraient faire face à des problèmes émotionnels et même souffrir de dépression; il vaut mieux entretenir un dialogue constant avec eux pour qu’ils expriment leurs émotions à travers des mots et non pas à travers des pleurs”.
-Anonyme-
Une fois que le parent sait baser ses relations sur un attachement sécure et laisse tomber dans l’oubli l’attachement insécure ou anxieux dont il a souffert, il faut qu’il fasse un pas en avant et se lie à ses enfants de cette façon. S’il a bien intériorisé l’attachement sécure, cela ne supposera aucun problème pour lui. Si ce n’est pas le cas, il faudra revenir en arrière et poursuivre le travail dans la relation adulte-thérapeute.
Rien ne sert de courir
Même si nous voulons atteindre cet objectif consistant à apporter cet attachement sécure plein de bénéfices aux enfants, il est important de d’abord faire attention à nous-mêmes. Qui plus est, dans de nombreux cas, il est nécessaire de penser aux enfants pour trouver la motivation suffisante pour avancer et ne pas abandonner à mi-chemin.
Rien ne sert de courir. Peu importe si cela prend des années. Quand nous serons préparés, nous saurons que nous le ferons bien parce que nous avons nous-mêmes changé et parce que nous nous sommes améliorés. Quand nous penserons que ce que nous faisons est stupide, que nous n’allons rien changer parce que nous sommes déjà vieux ou qu’il s’agit d’une perte de temps, nous devrons cesser de penser à nous-mêmes pour penser aux enfants. À toute l’aide que nous pourrons leur apporter si nous faisons ce changement.
Souhaitons-nous voir nos enfants souffrir de dépendance émotionnelle ou d’une profonde dépression à cause de cela ? Qu’ils ne puissent pas établir de relations stables dans leur vie à cause de leur profonde peur d’être abandonnés ? Ceci est bien réel et se produit bien plus souvent que nous ne le pensons. Manque de sécurité, peurs, insécurités, dépendance…
“Si nous voulons un enfant indépendant et sûr de lui, nous devrons essayer d’établir une relation d’attachement sécure avec lui; cela implique d’être présent et disponible, en écoutant et en comprenant ses besoins en tant que tels”.
-Mariel Bonnefon-
Nous soigner nous-mêmes n’est pas seulement important pour nos enfants, ça l’est aussi pour nous. Nous jouirons d’un plus grand équilibre, nous nous sentirons plus heureux et nous pourrons entretenir des relations plus saines avec les autres. Cela en vaut la peine, à tous les niveaux, alors ne nous refusons pas ce processus de maturité qui nous permettra de grandir et d’apprendre à nous lier d’une autre manière. Avec un attachement sécure que nous n’avons pas reçu mais que nous avons récupéré.
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.