6 signes indiquant qu'une personne pense au suicide
Dans de nombreux cas, il n’est pas facile de dire si une personne pense au suicide comme une véritable option. Il n’est pas non plus évident de déterminer si, malgré le fait qu’elle l’ait mentionné – ou pas – cette personne soit réellement prêt à s’ôter la vie. En cas de doute, il vaut mieux prendre au sérieux tout signe indiquant que quelqu’un envisage de se suicider.
De nombreuses personnes qui ont connu le suicide d’un de leurs proches disent qu’elles n’ont vu aucun signes avant-coureurs. Elles sont probablement sincères. Cependant, les signes qu’une personne pense au suicide sont souvent présents. Néanmoins, nous refusons parfois de les voir. Nous ne le faisons bien sûr pas délibérément. Mais nous n’avons tout simplement pas les outils psychologiques pour identifier, répondre ou accepter une telle situation par peur de ce qu’elle pourrait impliquer.
Il est également important de noter que chaque cas est spécifique et unique. Il y a ainsi des personnes qui se suicident pendant leur thérapie alors qu’elles semblaient être stables. Mais il y aussi celles qui présentent des symptômes typiques. Cependant, sans prétendre à une généralisation absolue, les signes suivants pourraient être considérés comme les plus courants chez une personne qui songe au suicide.
1. La tristesse chez une personne qui pense au suicide
Il y a des moments et des situations qui rendent les gens plus enclins au suicide. En général, une personne qui a subi des abus physiques, psychologiques et/ou sexuels est plus susceptible de développer des pensées suicidaires. En outre, cela s’intensifie si ces abus ont eu lieu pendant l’enfance ou à un moment ou il était particulièrement vulnérable dans sa vie.
De plus, si la personne a déjà tenté de se donner la mort, ou a été traitée pour une dépression ou des troubles similaires, le risque est évidemment plus élevé. Il en de même lorsque des personnes ont été victimes de violence domestique et continuent d’une certaine manière à souffrir de la répercussion du traumatisme qu’elles ont subi.
2. Le désespoir, signe qu’une personne pense au suicide
Le désespoir est un état dans lequel il n’y a plus de projection dans l’avenir. On n’attend rien de bon, on ne fait plus de plans, on n’a plus d’attentes. Il est fréquent que cet état survienne après un échec violent ou une perte émotionnelle majeure.
Dans ces cas, l’affectivité a tendance à osciller entre le déclin et le marasme. Cela signifie que la tristesse n’envahit pas nécessairement la personne, mais cela signifie aussi que les autres sentiments ne sont pas plus intenses.
3. Un bien-être soudain
Lorsqu’une personne a passé un long moment plongée dans un sentiment de tristesse, il n’est pas forcément bon signe qu’elle semble soudainement plus gaie et plus calme. Et ce, sans raison apparente. Pour beaucoup de ceux qui se sentent à la croisée des chemins, l’idée de se suicider devient parfois une solution qu’ils trouvent soudainement attirante.
Cela les rassure. D’une certaine manière, ils ont réussi à “résoudre” quelque chose qui les tourmentait. Ainsi, si quelqu’un est dans une mauvaise passe et se sent soudainement bien, c’est peut être un signe que cette personne pense au suicide.
4. La mention fréquente de la mort
Il est très fréquent qu’une personne qui pense au suicide le communique d’une manière ou d’une autre. Elle utilise généralement des expressions telles que “il vaudrait mieux que je sois mort” ou encore “à quoi bon vivre“.
Ainsi, ces phrases, qui passent souvent inaperçues, peuvent indiquer que la personne a déjà envisagé l’idée de la mort. D’une certaine manière, elle cherche à valider ses conclusions auprès d’autres personnes.
5. Le fait de se débarrasser de ses biens et de régler ses affaires
Il n’est pas rare qu’une personne qui envisage de se suicider commence par se débarrasser de ses affaires. Parfois, elle donne ses vêtements qui lui plaisent le plus ou des objets auxquels elle a attribué une signification particulière. On observe donc un détachement qui n’est pas normal. C’est comme commencer à disparaître, en commençant par les objets qui composaient son univers.
Lorsqu’elle a pris une décision dans ce sens, elle commence alors souvent à clore les dossiers en cours. Elle liquide ses comptes bancaires, met de l’ordre dans ses comptes ou encore supprime ses fichiers informatiques, entre autres. Ces différentes actions montrent en quelque sorte qu’elle met fin à un cycle. Et dans ce cas, cela correspond au cycle de la vie…
6. L’isolement progressif
Le suicide est plus fréquent chez les personnes qui ont un problème majeur qui date d’un certain temps et qu’elles sont incapables de résoudre. En général, l’idée de s’ôter la vie ne vient pas spontanément et d’un seul coup. Elles la mijotent lentement, après avoir vécu une perte, un échec ou un changement important qui a leur a apporté de la tristesse et de la peur.
Si une personne pense au suicide, elle passera probablement par un stade où elle parlera de son problème avec tout le monde. Cependant, par la suite, elle aura tendance à s’isoler. Même si parfois cette personne est en groupe c’est comme si elle n’était plus “connectée” avec les autres. Son contact est superficiel et on la perçoit de plus en plus seule et lointaine.
Finalement, comme nous l’avons noté dès le début, tous les suicides n’envoient pas les mêmes signaux. Ceux qui sont mentionnés ci-dessus ne sont que des indicateurs standards.
e plus grand signal, en tout cas, est de voir une personne qui souffre continuellement. Une personne qui ne parvient pas à dissiper sa douleur ou son mécontentement. Si vous pensez que quelqu’un autour de vous se trouve dans cet état, il est préférable de demander conseil à un professionnel sur la meilleure manière dont vous pouvez l’aider.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- Pérez-Olmos, I., Ibáñez-Pinilla, M., Reyes-Figueroa, J. C., Atuesta-Fajardo, J. Y., & Suárez-Díaz, M. J. (2008). Factores asociados al intento suicida e ideación suicida persistente en un centro de atención primaria. Bogotá, 2004-2006. Revista de Salud Pública, 10, 374-385.
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.