5 grands enseignements de la dépression
La dépression ne prévient jamais : elle peut apparaître à tout moment.
Cependant, même si certains symptômes peuvent se présenter, la différence entre la tendance et la pathologie est la même que celle qu’il existe entre être à un pas d’un précipice profond et tomber dedans.
Cela peut se produire après une joie immense ou juste au moment où nous pensions avoir tout réussi.
Le regard d’un enfant, observer un coucher de soleil ou d’autres événements du quotidien en apparence réconfortants, peuvent être la cause de la crise.
Par exemple, instaurer des changements dans notre vie ou se remémorer un fait particulier de notre existence dont il reste encore des points à résoudre. C’est là que commence la tempête qui était jusque là endormie.
“Les faibles ne luttent pas. Les plus forts luttent peut-être une heure. Les personnes encore plus fortes luttent des années. Mais les plus forts de tous luttent toute leur vie.”-Bertolt Brecht-
La dépression et apprendre à ne pas se pré-occuper
Ne pas se “pré-occuper”. En d’autres termes, ne pas anticiper une préoccupation qui génère de l’angoisse sans devenir désintéressés ou apathiques face aux situations et aux problèmes propres de l’existence.
La préoccupation du futur, l’impuissance face à l’incertitude et aux aléas de la vie, nous conduisent fréquemment vers un état de peur récurrente, qui peut à son tour entrainer une dépression profonde.
L’existence peut parfois devenir confuse et difficile. Ainsi, il est essentiel de ne pas dépendre autant des circonstances : de ce qui peut ou non se produire.
L’important, c’est de croire jour après jour en notre structure personnelle, car ainsi, aussi difficile qu’une situation puisse être, nous aurons la capacité de la résoudre et de ne pas rester coincés dans un labyrinthe de doutes et d’erreurs. Ou encore pire, d’ajouter une dette supplémentaire dans nos vies…
Apprendre à savoir qui je suis
Analyser avec bons sens mes caractéristiques et mes conditions de vie : m’offrir la grande opportunité de savoir qui je suis.
Car si je ne me connais pas, je serai alors comme une feuille dans le vent : sans direction, ni critère, ni pouvoir de décision.
Identifier mes forces et mes faiblesses me permettra de savoir sur quels terrains je peux avancer et sur lesquels je ne peux pas.
Par exemple, si la dépression me pousse vers l’alcool ou qu’elle provient de l’alcool, le pire que je puisse faire, c’est d’entrer dans un bar et de commander un verre.
Nous avons tendance à nous tourner vers des situations qui nous font chuter et à nous mettre des bâtons dans les roues.
Il est important de rester prudent, d’avoir du courage et de ne pas nier nos faiblesses. Il s’agit de la première étape pour ne pas reproduire des scénarios qui ont mal terminé.
Notre existence est remplie de processus : certains plus longs que d’autres, selon le niveau de complexité de la situation.
Ainsi, celui qui économise les processus ne perd pas seulement la grande opportunité d’apprendre et d’être plus autonome, mais il ajoute également une dette en plus envers lui-même.
Le “bonheur” peut être la cause de ma dépression
Il s’agit de comprendre que la vie est faite de joies et de tristesses, de réussites et d’échecs et que même dans un stade de grand “bonheur”, une grande désillusion peut survenir.
Car ce “bonheur” peut être le plus grand sophisme de mon existence. Pire encore, le “bonheur” n’est pas un symptôme de véritable bien-être. Le problème, c’est que parfois nous confondons “euphorie” et “bonheur”, le premier représentant l’exaltation et le second représentant la paix.
Nous pourrions tout avoir : réussite professionnelle, réussite affective, etc., et tout de même sombrer dans la dépression la plus profonde.
Ainsi, parfois, tout avoir peut même être la cause principale de cette crise.
Car maintenir, par exemple, un statut social peut coûter cher. Un prix qui vient s’ajouter à la facture du bien-être social et qui, souvent, va au détriment du bien-être personnel.
Essayer en vaut la peine
Il est possible de sortir de cette profonde dépression avec l’aide d’un professionnel et d’un bon cercle de soutien social.
Évidemment, un génie qui sortirait d’une lampe magique ne pourrait rien y faire. Même si cela nous coûte beaucoup, le but en vaut la peine. Nous-même et notre guérison sont des motifs plus que suffisants.
Ces processus de guérison sont généralement graduels et difficiles. Le temps semble s’écouler lentement et une journée peut sembler durer 100 ans.
Il est nécessaire de faire preuve de patience et de savoir que les grands problèmes de la vie requièrent toujours de la patience.
Dans ces circonstances, changer une ou plusieurs habitudes de vie pour pouvoir sortir de ce terrain obscure est essentiel. Faire de l’exercice et avoir plusieurs loisirs qui nous stimulent est également important dans ces processus de guérison.
Partager différentes expériences et différents points de vue avec d’autres personnes ayant souffert de pathologies similaires peut également faire beaucoup de bien.
Mieux encore, éviter au maximum les situations qui vous tournaient vers la dépression sera l’un des meilleurs alliés de votre guérison.
Ne pas prendre de décisions précipitées et encore moins pour des aspects importants
Dans des situations à haut risque ou de crise, il est mieux de marquer une pause et de ne pas prendre de décisions précipitées ou de faire quelque chose qui pourrait même en finir avec notre existence.
Un mauvais moment passe toujours et le jour suivant, la vie continue.
Si la vertu de solidarité et de compréhension de la personne surgit soudainement, cela peut sous-entendre des moments de tranquillité et de détente insoupçonnés.
La douleur propre peut être canalisée grâce à la générosité face à la douleur étrangère. Se sentir utile et valorisé permet de retrouver une partie de soi inconnue et très agréable.
La souffrance et les injustices dans le monde peuvent être un facteur de motivation plus que valable pour fixer nos buts vers un objectif encore plus important.
Elles peuvent être la voie de la réalisation personnelle et une manière de guérir nos blessures, en comprenant et en aidant à guérir les blessures des autres.
Au final, tout cela n’est pas une chose facile à atteindre et il faut être bien préparé pour aborder ces terrains complexes et épineux.
Cependant, essayer en vaut vraiment la peine : pour les autres et bien évidemment pour soi-même.
Nous n’avons qu’une seule vie et il est nécessaire de faire tout notre possible pour qu’elle ait un sens et pour qu’elle aille bien au-delà de la simple survie.
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