Vivre sans motivation, quand l'apathie s'empare de nous
Rédigé et vérifié par Psychologue Laura Rodríguez
Vivre sans motivation pour le futur ni volonté pour le présent est le signe avant-coureur de l’apathie, et peut être même de la dépression. Se réveiller chaque jour dans cet état peut devenir un supplice. La pente peut devenir vraiment raide en raison de l’inertie qui anime notre état d’esprit.
N’oublions pas que ceux qui vivent ainsi à contrecœur se lèvent tous les matins avec le sentiment de ne pas avoir la force d’accomplir certaines tâches dans les temps impartis. D’une certaine manière, ils doivent faire un effort supplémentaire afin de réaliser des actions pourtant peu exigeantes. Telles que prendre le petit déjeuner, s’habiller, se doucher… Ceci est dû au poids qu’ils portent en permanence. D’autre part, l’apathie est si forte qu’ils sont peu amenés à prendre des initiatives.
“Le contraire de l’amour n’est pas la haine. C’est l’apathie.”
-Leo Buscaglia-
Vivre sans motivation et dans le silence
Parfois, l’apathie passe inaperçue. En effet, la personne peut compenser le manque de motivation par des efforts. Ainsi, ceux qui entourent une personne qui vit dans une telle spirale de réluctance peuvent ne pas être conscients de la douleur que cette personne est en train de ressentir. En effet, comment peut-on percevoir que cette personne lutte en permanence contre une profonde apathie si elle se comporte comme d’habitude ?
C’est un point difficile. Souvent, nous n’accordons pas l’importance qu’elle mérite à l’état émotionnel de l’autre en raison de l’absence de symptômes externes évidents. La personne continue à travailler, à remplir ses obligations familiales, à avoir une vie sociale… La personne continue même à afficher des sourires. Cependant, à l’intérieur, ce n’est qu’une illusion.
“La tristesse est aussi une sorte de défense.”
-Ivo Andric-
Face à l’apathie, évitons les clichés
Quand quelqu’un nous confie ce qu’il ressent, nous avons tendance à lui répondre par des phrases typiques. “Ce n’est rien“, “Ça va te passer“, “Ça nous arrive à tous“, “Courage“, “N’y accorde pas tant d’importance“… Bien sûr, bien que l’intention soit d’aider, ces phrases un peu clichés ne sont pas rassurantes pour celui qui les entend. Au contraire, la sensation de ne pas être compris peut l’amener à couper tous les canaux de communication et à se refermer sur lui-même.
Alors, que devez-vous faire si quelqu’un vous dit qu’il a perdu toute motivation ? Eh bien, cette personne peut vraiment avoir besoin de votre soutien et de votre écoute active. Sentir que vous vous mettez à sa place, que vous comprenez ce qu’elle vit, que vous serez là peut lui être d’une grande aide. Il est probablement réconfortant pour elle d’exprimer ce que signifie de vivre sans motivation et de devoir faire des efforts constants afin d’accomplir chaque tâche.
“Le découragement est la pierre sur laquelle il est nécessaire de marcher pour traverser la rivière. Certes, vous pouvez tomber. Mais vous pourrez toujours vous relever et traverser à la nage.”
-Anonyme-
Au-delà de l’apathie et du manque de motivation
Vivre sans motivation, sous l’emprise de l’apathie, peut avoir une dimension physiologique. Selon l’étude de certains scientifiques, la démotivation et l’apathie passent par des circuits cérébraux très spécifiques. Cependant, à certains moments, certaines anomalies se manifestent dans le corps et dans l’esprit. Ainsi, derrière le manque de motivation, il est possible qu’il y ait des facteurs physiologiques, et ce au-delà des circonstances extérieures.
Dans le même temps, l’apathie peut masquer certaines pathologies et problèmes psychologiques sous-jacents. Par exemple, la dépression majeure ou la dysthymie. Ainsi, l’une des premières choses à faire pour surmonter cet état d’apathie et de perte de motivation est d’écarter un problème médical et/ou psychologique. Par exemple, des cause hormonales ou organiques.
Indépendamment de l’origine de l’apathie, il est important d’obtenir du soutien. Nous pouvons le faire aussi bien auprès de l’entourage proche mais aussi auprès de professionnels spécialisés. En effet, la souffrance nous submerge parfois à un point tel que nous avons besoin d’une aide extérieure pour la surmonter.
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- Marin, R. S. (1991). Apatía: un síndrome neuropsiquiátrico. J Neuropsychiatry Clin Neurosci 3, 243- 254.
- Toates, F. (1986). Sistemas motivacionales. Cambridge. Cambridge Univ. Press.
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