Spencer Kagan et le travail coopératif structuré
Relu et approuvé par Psychologue Bernardo Peña Herrera
Spencer Kagan est un auteur reconnu qui a mené de multiples recherches sur le travail coopératif structuré. Cette forme de travail en équipe s’éloigne de la façon dont se transmettent les connaissances dans la grande majorité des collèges et lycées d’aujourd’hui. En fait, il s’agit d’une manière novatrice d’apprendre en groupe tout en développant les habilités nécessaires à la croissance personnelle.
Après ses recherches, Kagan a formulé une proposition sur ce que l’on connaît sous le nom de travail coopératif structuré. La méthode coopérative s’est donc organisée de façon beaucoup plus flexible et efficace. Par ailleurs, elle permet de travailler avec des sujets complexes et génériques d’une manière plus dynamique. Dans un article qu’il a lui-même écrit dans le Kagan Online Magazine, il nous explique qu’il s’est servi du mot “structures” parce que ces dernières sont comme des jeux faciles à apprendre. Approfondissons cette idée.
Les principes du travail coopératif structuré
Lorsque Spencer Kagan a créé les structures de sa proposition d’apprentissage coopératif, il a pensé à 4 principes de base que nous devons garder à l’esprit si nous voulons la mettre en pratique. En réalité, il s’agit d’éléments fondamentaux de ce type d’apprentissage.
- Interdépendance positive. On l’atteint en assumant la responsabilité de finir la tâche assignée de façon individuelle. Par ailleurs, il faut se mettre d’accord avec le groupe au niveau des réponses et stratégies à employer pour atteindre un objectif déterminé.
- Responsabilité individuelle. Ce que fait l’un des participants du groupe aura des répercussions positives ou négatives sur les autres. Chacun des membres est responsable de sa tâche, pour le bien des autres.
- Participation équitable. Tous les membres du groupe doivent avoir l’opportunité de participer dans les mêmes conditions. En outre, le travail doit être réparti correctement pour qu’un membre n’en ait pas plus que les autres.
- Interaction simultanée. Tous les participants doivent dialoguer, partager leurs opinions et prendre des décisions communes. Dans le cas contraire, le groupe pourrait se dissoudre et ne pas atteindre l’objectif déterminé.
“Ne faites pas une leçon d’apprentissage coopératif. Avec les structures, vous pouvez faire en sorte que l’apprentissage coopératif fasse partie de n’importe quelle leçon.”
-Spencer Kagan-
Ainsi, le travail coopératif structuré permet de :
- Développer des habilités de travail en équipe
- Améliorer la résolution de problèmes
- Améliorer la capacité à défendre un point de vue déterminé
- Apprendre à écouter les autres et à respecter leurs idées, tout en apprenant à exprimer les nôtres
Les avantages des structures Kagan
Les structures Kagan permettent de mettre en pratique certains jeux qui travaillent avec une série de principes spécifiques et qui ont un but précis dans les salles de classe. Chacun d’eux peut s’appliquer à des cours de mathématiques ou de langues, ce qui est fantastique pour introduire le travail coopératif structuré dans ces matières où il peut sembler impensable. Certaines structures Kagan ont des noms assez curieux, comme la “feuille giratoire” ou “les paires discutent”.
Le travail coopératif structuré peut être enseigné à des élèves différents. Avec l’éducation standard que nous pouvons tous voir dans les collèges et lycées, on utilise une stratégie éducative orientée vers un seul type d’élèves. Mais que se passe-t-il avec ceux qui sont plus créatifs ? Ou avec ceux pour qui mémoriser des concepts afin de les “recracher” sur une feuille lors d’un examen est impossible ? Les structures Kagan sont une grande solution qui permettent un bien meilleur apprentissage.
“Les structures d’apprentissage coopératif optimisent le niveau de participation et d’engagement des élèves.”
-Spencer Kagan-
Le besoin de mise en place du travail coopératif structuré
Les professeurs peuvent penser que diriger une classe en suivant un apprentissage coopératif structuré peut être plus laborieux. Or, en réalité, cela suppose bien moins de travail de préparation et les résultats sont plus efficaces. Même s’il existe déjà une façon de procéder dans de nombreux centres, il serait important d’introduire quelques-unes des structures Kagan afin de se rendre compte des résultats auxquels elles aboutissent.
L’éducation que nous pouvons considérer “traditionnelle” favorise l’ennui dans la salle de classe. Les élèves se demandent “à quoi ça sert que j’étudie cela ?”. Par ailleurs, elle ne fait que renforcer une compétitivité insensée.
Qui plus est, être le meilleur de la classe en mémorisant toutes ses leçons pour capter l’attention du professeur ne permet pas le développement des habilités que les structures Kagan cherchent à renforcer. Il s’agit de compétences très importantes pour le futur de tous ces jeunes. Elles leur permettront d’avoir des relations saines et de développer leur travail d’une façon beaucoup plus efficace.
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- Bouzas, P. G. (2002). Repercusión del aprendizaje cooperativo sobre el rendimiento y desarrollo personal y social de los estudiantes. Revista de ciencias de la educación: Organo del Instituto Calasanz de Ciencias de la Educación, (192), 505-522.
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- Prenda, N. P. (2011). El aprendizaje cooperativo y sus ventajas en la educación intercultural. Hekademos: Revista educativa digital, (8), 63-76.
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