Similaire ou complémentaire : quel type de couple voulez-vous être ?
Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González
Quel type de couple voulez-vous être ? Similaire ou complémentaire ? C’est la question que beaucoup de gens se posent lorsqu’ils choisissent un partenaire. Alors que certains pensent que “les contraires s’attirent”, d’autres veulent éviter à tout prix les grandes différences pour prévenir les conflits.
La vérité, comme toujours, se situe au milieu. En effet, les deux positions ont une base raisonnable. Ceux qui pensent qu’il vaut mieux avoir une relation avec quelqu’un de différent, donc de complémentaire, croient que, par exemple, deux personnes irritables finiront par entrer en collision. Ceux qui sont enclins à chercher un partenaire semblable à eux-mêmes soulignent que les différences créent tôt ou tard des fissures.
Il y a aussi ceux qui prennent une position intermédiaire. Selon eux, l’important n’est pas que les membres du couple soient complémentaires ou similaires, mais plutôt qu’ils soient dans de bonnes dispositions. Qu’en dit la psychologie ?
“Mais j’ai lu quelque part que pour s’aimer parfaitement, il fallait avoir des principes et des âmes semblables, avec des goûts et des habitudes opposés.”
-George Sand-
Le charme du contraire
Lorsqu’une personne n’a pas une opinion très positive d’elle-même, elle sera souvent attirée par ceux qui sont différents. Elle verra dans l’autre une opportunité de projeter ou de matérialiser quelque chose qu’elle aimerait être, sans parvenir à l’atteindre. Par exemple, quelqu’un qui pense passer inaperçu voudra que son partenaire soit très populaire.
Il y a aussi le cas de ceux qui, plus qu’un couple, recherchent avant tout une symbiose symbiose pour aller de l’avant. Le scénario typique est celui d’une personne peu sûre d’elle et craintive, qui a besoin de la force d’une autre personne pour la protéger ou lui donner le soutien nécessaire. En principe, cela n’est pas négatif si le processus aboutit à la croissance. Mais s’il encourage la dépendance, il devient fondamentalement négatif.
C’est aussi le cas de ceux qui, confrontés à l’option “similaires ou complémentaires”, choisissent cette dernière, car ils voient le couple comme une équipe. Parfois presque comme une entreprise. C’est pourquoi ils pensent (et le mot “penser” doit être souligné) qu’il est préférable de combiner les forces et les faiblesses pour potentialiser les réalisations communes.
Quel type de couple : similaire ou complémentaire ?
La science s’est également demandé s’il était préférable pour les membres d’un couple d’être semblables ou complémentaires. L’Université du Kansas a mené une étude auprès de 1 523 couples. Ils ont constaté que dans 86 % des cas, les couples semblables étaient plus durables.
Une autre étude de l’Université du Michigan est arrivée à une conclusion similaire. Ce qui semble le plus important, c’est qu’il existe des accords sur la personnalité, les valeurs, les attitudes, les activités récréatives, la consommation d’alcool et l’utilisation de la technologie.
Tout indique que les gens sont parfois attirés par ce qui est différent. Cela génère de la curiosité et est perçu comme une occasion d’explorer de nouveaux territoires émotionnels. Cependant, avec le temps, ce qui était nouveau commence à devenir un obstacle. Les différences prennent alors une valeur négative.
Ouverture et flexibilité
Le dilemme posé par la question “similaire ou complémentaire” est un peu artificiel. Il n’y a aucune chance que nous puissions trouver un partenaire qui coïncide pleinement avec nous ou quelqu’un qui complète parfaitement les aspirations ou les besoins de notre monde. En réalité, chaque personne nous réaffirme et nous met en contraste en même temps. C’est pourquoi les alternatives sont quelque peu illusoires.
Cela dit, il faut aussi souligner que toutes les études sur le sujet indiquent que la similitude des goûts et des attitudes de base est très importante. Malgré tout, il y aura toujours des aspects dans lesquels les membres du couple devront céder. Les couples les plus stables sont ceux qui sont capables d’être flexibles face à l’autre.
Les différences entre les membres du couple sont saines. Elles sont un facteur qui contribue à la croissance mutuelle. Une bonne partie de la vie affective est liée à la façon dont nous accordons de l’espace à ces différences. Lorsque ces dernières sont peu nombreux et de petite taille, il y a de fortes probabilités que l’on y parvienne de manière satisfaisante et à long terme. Si les différences sont très profondes, il y a une plus grande probabilité que la négociation soit compliquée.
Il y a donc une réponse à la question : similaire ou complémentaire ? Et la réponse est : les deux. Similaires de manière essentielle et complémentaires par l’intermédiaire de consensus volontaires et conscients. Enfin, c’est cela l’amour : trouver un équilibre entre sa propre réaffirmation, tout en contribuant à la réaffirmation de l’autre.
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