Se fâcher n'est pas toujours mauvais

Se fâcher n'est pas toujours mauvais

Dernière mise à jour : 15 septembre, 2015

La colère en elle-même n’est ni bonne ni mauvaise. Ce qui importe, c’est ce que nous faisons quand nous nous mettons en colère.

La colère est un outil qui nous aide à lire et à répondre aux situations sociales perturbatrices. Mais comment peut-on éviter de perdre le contrôle ?

Nous pensons fréquemment que le fait de se fâcher est quelque chose de négatif, et souvent, nous essayons de le réprimer.

Cependant, allant à l’encontre de cette croyance populaire, les recherches indiquent que la colère ou l’énervement augmentent l’optimisme, la créativité et l’efficacité du rendement.

De plus, cette étude suggère que la manifestation de la colère peut amener à des négociations plus fructueuses, tant dans la vie personnelle que professionnelle.

Le fait de réprimer la colère peut être vraiment mauvais pour la santé. A ce propos, le docteur Ernest Harburg et son équipe de l’Université de l’Ecole de Santé Publique du Michigan, ont suivi pendant plusieurs décennies un groupe d’adultes, afin de réaliser une étude sur la colère.

Ces chercheurs ont découvert que les hommes et les femmes qui réprimaient leur colère, et qui la vivaient comme une attaque injuste, avaient plus de probabilités de contracter des bronchites et de souffrir de crises cardiaques.

Ces personnes étaient plus enclines à mourir avant les personnes qui évacuaient leur colère.

Quand la colère surgit, nous nous sentons obligé de prévenir ou de mettre fin aux menaces immédiates pour notre bien-être, ou pour le bien-être de nos proches.

Mais c’est une erreur de penser que cet acte de bonté, de compassion, d’amour ou de justice est bienfaisant. Une société saine n’est pas une société sans colère. 

Cependant, il est bon de prendre des précautions concernant la manière dont la colère se manifeste.

L’expression de la colère peut être appropriée avec certaines personnes dans certaines situations. La question est de savoir comment faire pour ne pas perdre le contrôle.

Comment contrôler la colère ?

Quand on veut exprimer sa colère, ou n’importe quel type d’émotion négative, il est bon de commencer par ce que l’on appelle “l’avertissement mal être”.

Autrement dit, il faut laisser les autres comprendre de manière explicite que des émotions intenses, dues à des événements concrets sont en train d’être vécues.

Face à la possibilité de la confusion, il est bon de faire des excuses d’avance, non pas pour les émotions ou les actions mais pour le possible manque de clarté dans la manière de transmettre ce que l’on va dire.

L’objectif de l’avertissement du mal être est de désarmer l’autre personne, pour éviter qu’elle ne se mette sur la défensive. Quand quelqu’un se rend compte que l’autre ne se sent pas bien et que la conversation est difficile, cela augmente la probabilité de l’empathie.

Après cela, il faut approfondir concernant ce qui nous gêne, ce que l’on pense et ce que l’on ressent à cause de ce qu’il s’est passé. Pourquoi la colère survient-elle à la place d’une autre émotion ?

Il est difficile de gérer la colère, mais il est nécessaire de savoir pourquoi elle apparaît et il faut éviter de l’ignorer. De même, il est important de reconnaître la différence entre ce qui peut changer et ce qui est au-delà de la capacité de contrôle.

Si ce qu’il s’est passé est hors de contrôle, il n’y a pas de bienfaits dans la manifestation de la colère, mais il est possible de le communiquer de manière efficace peut donner de bons résultats.

La clé de la communication de la colère est de trouver le ton adéquat pour communiquer ce qui nous met dans cet état. 

Dans un second temps, il est important de freiner la situation. La tendance générale est d’agir immédiatement, surtout si la situation est très tendue.

Pour éviter les cris, les coups non nécessaires, ou d’autres réactions violentes, il convient de se donner un moment pour y réfléchir, même si l’on est en pleine conversation avec quelqu’un.

Il est bon de faire savoir à l’autre que l’on a besoin d’un moment, afin de retarder l’avancement de la situation. Les bonnes décisions doivent primer sur les décisions rapides.

Respirez profondément et lentement. Dans une situation chargée d’émotions, vous disposez d’une large gamme d’options à choisir.


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