Ressources d'adaptation : de quoi s'agit-il ?

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Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Les individus ont tendance à utiliser certaines stratégies pour gérer les problèmes. Ces efforts de confrontation sont connus en tant que ressources d’adaptation. Elles peuvent être intentionnelles ou involontaires. Elles nous aident à faire face aux demandes et aux conflits qui nous sont opposés et qui dépassent les ressources dont dispose une personne.

Chacun d’entre nous a une capacité différente pour affronter différents défis ou situations en raisons de nos expériences et de notre apprentissage. Nous utiliserons par ailleurs différentes stratégies pour surmonter avec succès les obstacles qui se présenteront.

Il est important de disposer de telles ressources. En effet, plus elles seront riches et variées, plus nous affronterons les difficultés et les obstacles de manière satisfaisante.

L’explication de Lazarus

Lorsqu’un ensemble d’exigences environnementales ou du milieu apparaissent (par exemple, un pic de charge de travail qui durera plusieurs semaines), la personne doit offrir une réponse lui permettant de s’adapter à la situation. Autrement dit, elle doit s’adapter à ces exigences en mettant en marche ses ressources d’adaptation.

Ainsi, par exemple, nous mobilisons nos ressources d’adaptation afin de résister lorsque nous affrontons une situation pouvant générer du stress ou de l’anxiété. Cet auteur considère donc que le stress est un vaste processus d’adaptation à l’environnement. Un processus sans lequel nous ne pourrions vivre.

Bonne ou mauvaise mobilisation des ressources d’adaptation

Deux situations peuvent se produire face à un événement imprévu. Le premier est que la mobilisation de nos ressources soit adéquate. Dans ce cas, l’adaptation se produit et nous pourrions continuer à faire un usage normal de nos ressources. Mais il peut également y avoir un deuxième scénario. Lorsque ce que l’environnement exige de nous est excessif.

Les ressources d’adaptation nous permettent de nous adapter à différentes situations dans l’environnement.

Le sujet perçoit dès lors qu’il existe un déséquilibre entre ce qui est nécessaire pour résoudre le problème et les aptitudes ou compétences dont il dispose pour y faire face. Cette exigence colossale génère donc deux types de réactions chez la personne.

Physiologique d’une part. Il pourrait s’agir d’une augmentation de la fréquence cardiaque, de la transpiration, de la pression artérielle, ou la dilatation des pupilles. Et, d’autre part, des réactions émotionnelles de valence négative, dont l’anxiété, la colère et la dépression.

Double valorisation

Imaginons que notre conjoint nous dise qu’il doit partir à l’étranger pour des raisons professionnelles. Premièrement, selon Lazarus, la personne ferait une évaluation primaire de la situation. Autrement dit, elle analyserait si l’événement est positif ou négatif. Elle estimerait donc les conséquences que cet événement a et aurait sur l’avenir.

Elle ferait ensuite une seconde évaluation dans laquelle l’attention cesserait d’être mise sur l’événement, pour se concentrer sur la personne. La personne affectée analyserait ainsi les capacités dont elle dispose pour affronter cette nouvelle réalité. Autrement dit, elle essaierait de rassembler toutes ses ressources d’adaptation pour les utiliser. Cette réaction de stress serait générée (ou non) chez la personne en fonction principalement de cette dernière estimation.

Stratégies d’adaptation

Une taxonomie de ces stratégies a traditionnellement été réalisée en tenant compte de différents aspects. L’évaluation de l’événement, la problématique de ce dernier et l’émotion suscitée. Les ressources d’adaptation sont donc généralement divisées en 2 classes, en fonction de ces caractéristiques :

Les stratégies axées sur le problème

Ce type de ressources est destiné à faire face à la situation en lui donnant un sens et en attribuant une certaine signification aux problèmes qui sont apparus. Elles se basent sur la recherche de solutions, tendent à restaurer le déséquilibre cognitif généré et à résoudre ou modifier le problème. Elles se réfèrent à la confrontation et à la recherche de soutien social et de solutions.

Ses stratégies sont normalement utilisées lorsque l’événement stressant est perçu comme contrôlable. Par exemple : nous avons trop de tâches à effectuer dans la journée. Cela nous génère une inquiétude et même un malaise. Comment pouvons-nous nous adapter à cette situation ? En mobilisant ce type de stratégie. Autrement dit, celles pour laquelle nous pensons qu’en les utilisant à fond nous serons en mesure de faire toutes ces tâches.

Les stratégies axées sur les émotions

Contrairement aux précédents, ces stratagèmes sont généralement utilisés lorsque la situation générant du stress est perçue comme incontrôlable. Nous ne cherchons donc plus à nous centrer sur le problème. Nous nous centrons plutôt sur les émotions que suscite cet événement. Et sur le fait de s’en libérer. Ce n’est qu’ainsi que la personne sera à même de se détendre. Ces stratégies visent à restaurer l’équilibre émotionnel.

Il s’agit de la maîtrise de soi, de la distanciation, de la réévaluation positive, de l’auto-incrimination et de la fuite/de l’évitement. Les ressources d’adaptation basées sur l’évitement cherchent à s’éloigner temporairement du problème. La personne essaiera donc de s’échapper en réalisant d’autres activités. Elle prendra de la distance par rapport à ce qui lui génère autant de stress. Elle pourra affronter de nouveau la situation lorsqu’elle aura réussi à minimiser l’impact émotionnel.

Ces ressources d’adaptation peuvent être modifiées, elles ne sont pas figées. Elles sont en outre flexibles. Elles peuvent également s’acquérir avec des conseils appropriés et un soutien psychologique.