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Rendre un mauvais service à une personne

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On rend parfois des services emplis de bonne intention sans rien attendre en retour mais ce n'est pas toujours le cas. Il peut donc s'agir de rendre un mauvais service. On parle alors ici d'une attitude condescendante.
Rendre un mauvais service à une personne
Dernière mise à jour : 30 novembre, 2019

Rendre service, c’est effectuer une action dans le but d’être utile et agréable à l’autre, cependant le service peut s’avérer mauvais. Dans une telle situation, les deux parties se retrouvent dans une position bien inconfortable. Une personne qui rend un mauvais service ne le fait pas toujours de mauvaise volonté.

Au contraire, l’intention est souvent bonne et altruiste. Cependant, au bout du compte, l’action accomplie finit par être un problème. Creusons donc un peu plus cette question..

Parfois, sans même le demander, nous recevons de l’aide d’autres personnes. Et ce, de façon généreuse et inattendue. Cela nous remplit alors de joie et de gratitude envers ceux qui, par leurs contributions, nous donnent un coup de main.

Bien sûr, de telles situations peuvent être bien anodines dans un monde de constantes demandes et d’exigences. Parfois, on en oublie même d’être reconnaissant avec ces personnes qui sont prêtes à nous donner un petit coup de pouce.

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Du service rendu à la gratitude

Le manque de reconnaissance peut être dû à une distorsion cognitive. Celle-là même qui rend le négatif plus visible que le positif. L’abstraction sélective (ou le filtrage sélectif) est une distorsion de la pensée. Elle nous amène à percevoir négativement l’ensemble d’une situation. C’est donc une tendance à s’attarder sur des détails négatifs plutôt que sur les aspects positifs.

Au delà du manque de reconnaissance, il faut également mentionner un autre phénomène. Le fait de ne pas accorder assez d’attention aux situations qui nous mènent, intentionnellement ou non, à des situations non désirées.

De plus, la vie n’est pas un algorithme mathématiquement parfait. Ainsi, des actions ou des circonstances qui, au début, nous sont favorables peuvent finir par nous nuire. La plupart du temps, il s’agit de résultats non intentionnels. C’est ainsi qu’un service devient parfois un mauvais service. Cela est souvent dû à l’apparition d’obstacles en chemin.

Sur un autre plan, les filtres mentaux sont des lentilles à travers lesquelles nous traitons l’information que nous recevons. Mais aussi les pensées que nous générons. Nous en avons tous et nous les appliquons à partir des expériences que nous vivons. Tout cela se fait généralement de façon inconsciente. Les filtres mentaux ou les distorsions cognitives sont à l’origine de la reconnaissance ou de l’ingratitude en réponse à un service rendu. Et ce, qu’il ait été demandé ou non.

Condescendance et mauvais services

En d’autres occasions, et à notre grande surprise, certains mauvais services proviennent de personnes pas toujours si bien intentionnées. Par contre, dans ce cas, une personne bénéficie bien évidemment de la situation. Il s’agit le plus souvent de la personne qui “voulait nous aider”.

Ces situations sont habituellement associées à une attitude condescendante. En effet, la condescendance se produit lorsqu’on mélange un sentiment de supériorité avec une fausse gentillesse envers la personne que le condescendant est supposé aider. Il se peut que quelqu’un soit condescendant avec nous. Le service sert alors de déguisement à la ruse et les conséquences nous sont généralement néfastes.

Afin d’éviter de telles situations, il est important de garder un certain sens critique. Soyons donc prudents avec les services qu’on nous offre. S’il est trop tard et que le mal a déjà été fait, voici ce que nous pouvons faire.

Que faire en cas de mauvais service rendu ?

Nous pouvons par exemple suivre les conseils suivants :

  • Déculpabiliser : tout d’abord, identifier la cause de la situation. Si ce n’est pas notre faute, ce ne sera pas à vous de l’assumer
  • Prendre ses responsabilités : l’absence de culpabilité n’enlève cependant rien à notre responsabilité. En effet, nous sommes également responsables de ce que nous acceptons
  • Évaluer l’intention et lâcher prise : il s’agit de savoir si la personne qui nous rendu un mauvais service l’a fait avec de bonnes ou de mauvaises intentions. En fin de compte, nous sommes humains et, que cela nous plaise ou non, nous nous trompons souvent. L’humanisme ouvre les portes de la compassion et du pardon. Il est également important de se rappeler que bon nombre de mauvais services sont le fruit de l’ignorance. Et ce, qu’ils aient été bien ou mal pensés

“Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.”

-Luc 23:34-

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La bourse des services rendu

Quand nous parlons d’un service, nous faisons généralement référence à un acte désintéressé et bien intentionné qui bénéficie à la personne qui le reçoit. Aujourd’hui, cependant, il semble qu’un service devrait être réciproque. Ainsi, beaucoup rendent des services en espérant quelque chose en retour tôt ou tard.

Ainsi, s’il n’est pas “remboursé”, le service rendu devient parfois une dette. Et ce, inévitablement, avec les conséquences négatives que cela implique. Il s’agit dès le départ d’un mauvais service. De plus, le fait de ne pas renvoyer l’ascenseur met le bénéficiaire dans une situation d’infériorité. Même s’il ne s’agit ni plus ni moins que d’une projection. Cette projection crée en fait une sorte de bourse imaginaire du marché des services rendus et des dettes de services. Cela peut susciter des sentiments négatifs ou du ressentiment. Surtout si le “généreux” ne reçoit rien en retour.

Socialement, le service est généreux et désintéressée. Cependant, les services qui, à première vue, ne semblent pas intéressés – mais qui le sont en réalité – reflètent une attitude condescendante. C’est souvent les prémices d’un mauvais service. C’est pourquoi il est bon de réfléchir à deux fois avant d’accepter un service. Et plus encore lorsqu’il vous est offert sans que nous n’ayez rien demandé.

L’idée de chaîne de faveurs est une idée opposée à l’idée mercantile du service à rendre. Il part du principe que nous pouvons tous être altruistes. Ainsi, si nous rendons un service à quelqu’un sans rien attendre en retour, quelqu’un d’autre fera la même chose pour nous.

 


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Festinger, L. (1975). Teoría de la disonancia cognoscitiva. Instituto de Estudios Políticos.


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