Racisme et racialisme

Nous pouvons comprendre le racialisme comme un "racisme scientifique". Cela se développa à partir du milieu du XVIIIe siècle et se fonde sur l'existence et le comportement des races.
Racisme et racialisme
Sergio De Dios González

Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González.

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Qu’est-ce que le racialisme ? Comment ce concept est-il lié au « racisme » ? L’être humain est un animal social qui vit en constante interaction.

À la suite de cette interaction, des relations humaines naissent dans lesquelles le concept de groupe et d’identité prédomine. Cela crée une situation dans laquelle nous observons comment nous construisons notre identité à partir d’une différence : la perception de l’altérité.

Avec arrogance, nous nous référons à la perception de “nous” par rapport à “l’autre”. Qui est différent et quelle est la différence. Lorsque nous étudions ce phénomène, nous sommes confrontés à des concepts sociaux tels que le racisme et le racialisme.

Dans cet article nous définirons ce qu’est le racisme, afin de le comprendre et de l’identifier. De plus, nous verrons quel est l’étude qui donna lieu à ce phénomène.

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Définition du racialisme

On peut comprendre le racialisme comme du « racisme scientifique ». Celui-ci se développa à partir du milieu du XVIIIe siècle et se fonde sur l’existence et le comportement des races.

Ainsi, le racialisme repose sur la défense scientifique de l’existence des races humaines, qui repose sur les différences phénotypiques entre des populations qui se développent dans des environnements différents et évoluèrent de manières différentes.

Contrairement au racisme ou au suprématisme, il n’implique pas l’idée de supériorité de certaines races sur d’autres. Il s’accompagne néanmoins généralement de propositions de ségrégation raciale ou de séparatisme. Par conséquent, bien qu’il existe des différences entre le racisme et le racialisme, ces deux concepts vont généralement de pair et nous voyons généralement comment l’un justifie l’autre.

Aujourd’hui, nous savons que les races sont une catégorisation sociale. Donc, bien que nous ne trouvions pas actuellement de fondement scientifique à ces théories, elles reçurent un important soutien de la communauté scientifique jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Ces théories sont donc fondamentales pour comprendre la pensée scientifique et les relations internationales aux XVIIIe et XXe siècles.

Principaux postulats de la théorie racialiste

Selon le philosophe et historien Tvetan Todorov, qui travaille sur le sujet de l’altérité, les principaux postulats du racisme scientifique ou théorie racialiste sont :

  • L’existence des races : l’espèce humaine se compose de différentes races (Mongoloïdes, Négroïdes, Caucasoïdes, etc.).
  • Hiérarchie : les différentes races s’ordonnent selon leur niveau évolutif. Généralement, les plus anciennes occupent le sommet, étant les plus développées, bien qu’il existe des facteurs tels que le mélange racial et l’hybridation, qui conditionnent la hiérarchie. Le résultat serait une nouvelle race de rang intermédiaire.
  • Corrélation entre physique et morale : il existe une corrélation entre les gènes et le comportement. Cela ne nie pas la capacité de l’éducation à produire des transformations, ce n’est pas un déterminisme biologique. Cependant, ce qui est interne et la génétique jouent un rôle majeur dans le comportement de l’individu. C’est-à-dire que si ceux qui affirment qu’il n’y a pas de races différentes dans l’espèce humaine affirment que « la race est une construction socioculturelle ». Les racialistes affirment que la culture et la société sont une construction raciale.
  • L’action du groupe est supérieure à celle de l’individu : l’existence de personnalités différentes n’est pas niée. Cependant, si la personne veut que le groupe survive, l’individu doit agir en accord avec son groupe.
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Essai sur l’inégalité des races humaines

Publié en 1853 et 1855 par l’écrivain français Joseph Arthur de Gobineau, ce livre est considéré comme l’ouvrage initial de la philosophie racialiste.

Gobineau, aristocrate et diplomate, était convaincu que la question ethnique explique les problèmes de l’histoire : la diversité des races qui interviennent dans la formation d’une nation suffit à expliquer les destinées des peuples.

Il reconnaît l’existence de races fortes et de races faibles et accorde plus d’attention aux premières. Il soutient qu’une race fondatrice de la civilisation s’épanouit tout en se gardant pure et en évitant les contacts hybrides : son déclin commence lorsque des éléments de races inférieures s’y infiltrent.

On voit aujourd’hui que les théoriciens du racisme se sont formés dans les textes de Gobineau. On peut souligner son influence sur :

  • Ceux qui promurent la colonisation, comme moyen de “civiliser” et “d’enseigner” les races inférieures.
  • L’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle la pureté de la race aryenne fut défendue.

Comme on peut le voir, c’est une attitude reposant sur une façon de voir le monde qui a de nombreuses implications dans la réalité. Des implications qui ont presque toujours à voir avec la soumission ou la domination des plus faibles.

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