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Qu'y a-t-il derrière la crise de la trentaine ?

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Qu'y a-t-il derrière la crise de la trentaine ?
Dernière mise à jour : 26 avril, 2018

“Tu vas finir vieille fille”, “Quand vas-tu te marier ?”, “Les enfants devraient arriver bientôt…”, “À ton âge, tu devrais arrêter de…” sont des expressions typiques que tout le monde commence à écouter à partir de trente ans. Il semblerait que les exigences des autres à propos de ce qu’on devrait ou non avoir ou faire à cet âge augmentent et, avec elles, les doutes, les peurs et les préoccupations, débouchant parfois sur la fameuse crise de la trentaine.

Une maison, un couple stable, un travail fixe et passionnant, des enfants et des petits voyages de temps en temps représentent le portrait idéal que la société dresse pour une personne de trente ans. Une image créée à partir de préceptes sociaux qui respectent et marquent une route à suivre et que les personnes autour de nous se chargent de nous rappeler.

Comme nous le voyons, nous pourrions dire que la crise de la trentaine est davantage liée à la culture d’une société et à son système de pression sociale qu’à la trentaine en elle-même. Si l’on ne respecte pas les attentes sociales, l’angoisse et la frustration apparaissent à cause de ces “tu devrais”.

Je devrais déjà avoir…

Une phrase si courte et pourtant si ennuyante, vous ne trouvez pas? Les “je devrais” font partie de la pression sociale. À travers eux, on établit les pas à suivre sur le chemin de la vie et les arrêts obligatoires. Si nous les respectons, nous serons considéré-e-s comme des personnes admirables qui ont réussi. Dans le cas contraire, nous serons catalogués comme des personnes bizarres ou perdues.

La majorité des objectifs à remplir qui sont fixés par la société sont liés à la réussite et au succès. La reconnaissance et le statut en dépendent. Au fur et à mesure que nous vieillissons, ces exigences augmentent, tout comme notre propre niveau d’auto-critique et de pression.

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Tandis que nous avançons sur le sentier de la vie, nous accumulons des réussites, même si nous laissons d’autres points de côté. Il y a des époques au cours desquelles nous ne prêtons pas autant d’attention à ces derniers. Cependant, quelque chose se produit quand nous passons les trente ans: il semblerait que tout ce que nous avons écrit dans notre liste de choses à faire nous prend soudainement au cou. Nous pensons même que si, à notre âge, nous n’avons pas réussi à faire ce que la société a établi, nous n’avons rien fait de notre vie.

Et c’est ainsi que nous entrons de plein fouet dans la crise de la trentaine. Un état de confusion, de désorientation et d’incertitude généré par le choc entre les attentes sociales et personnelles avec la réalité.

Dévier du chemin, c’est si mal que ça ?

La vie est une accumulation de choix et une grande pression sociale pèse sur ces derniers. À côté de cela, nous retrouvons aussi les idéaux de référence que des figures importantes nous ont inspirés (nos parents, nos frères et sœurs, nos amis…). Ainsi, nous aspirons à devenir ce que la société et nos proches attendent de nous, parfois même sans réfléchir et penser à ce que nous voulons réellement. Or, cela n’est pas forcément synonyme de bonheur.

Si notre route a dévié du chemin standard, cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’un échec. Ce peut être le signe que nous avons décidé de créer notre propre chemin, en le basant sur nos propres décisions. Cela n’implique pas que nous n’allons pas atteindre certains buts déterminés socialement comme avoir un couple stable, un travail fixe ou nous acheter une voiture: cela veut juste dire que l’ordre des priorités a changé pour nous.

Les paramètres sociaux et la crise de la trentaine

Il ne s’agit pas de se débarrasser des paramètres sociaux, ceci est impossible. Nous sommes des êtres sociaux et nous vivons en communauté. Cependant, quand nous sommes en plein dans la crise de la trentaine, il est nécessaire que nous fassions quelque chose pour y faire face et pour en sortir. Pour cela, nous pouvons nous demander ce qui nous dérange le plus, si nous avons peur de ne pas atteindre des objectifs ou de ne pas respecter des attentes ou, tout simplement, réfléchir au projet de vie que nous voulons. Il s’agit de s’écouter et d’être attentif pour se connaître et agir en conséquence.

À ce sujet, il est important de savoir faire la différence entre ce qui nous appartient et ce qui appartient aux autres. Que ce soit des pensées, des attentes, des idéaux, des peurs et des doutes. Dans le cas contraire, nous porterons une charge très lourde qui nous usera avec le temps.

S’il y a bien une chose que nous devons garder à l’esprit, c’est que nous sentir heureux et profiter de la vie ne dépend pas de la réalisation ou non des objectifs sociaux. Il s’agit d’assumer le déroulement de notre projet de vie et de comprendre que la route n’est pas linéaire, que les périodes ne sont pas non plus exactes et fixes.

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Créez votre propre chemin

L’autorité de notre vie ne dépend pas des autres mais des décisions que nous prenons. La pression sociale sera toujours là pour nous rappeler les réussites que nous devons atteindre en fonction de notre âge. Cependant, notre attitude est la clé de tout. Nous pouvons décider de suivre ou d’ignorer le chemin prédéterminé ou de prendre une route alternative.

Comme nous l’avons dit, le bonheur ne réside pas dans ce que les autres attendent de nous mais dans ce qui nous rend réellement heureux. Pour cela, nous devons juste nous poser les bonnes questions.

Il se peut que la crise de la trentaine nous rappelle que nous avons déjà parcouru un bout de chemin et qu’elle nous effraye, surtout si nous regardons en arrière et découvrons que nous avons des objectifs en attente. Cependant, nous ne devons pas forcément les réaliser si notre échelle de priorités a changé. La vie est un chemin construit à travers des décisions personnelles et le plus important est qu’elles soient cohérentes avec nous-mêmes.

“La vie, c’est ce qui arrive quand on est occupé à d’autres projets.”

-John Lennon-

 

 

 

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