Logo image
Logo image

Quels sont les types d'intelligence ?

9 minutes
Einstein était-il plus intelligent que Tesla ? Et qu'en est-il de Messi et des autres grandes stars d'aujourd'hui ? Existe-t-il vraiment une personne "plus intelligente" que tous ? Découvrons-le.
Quels sont les types d'intelligence ?
Dernière mise à jour : 16 mai, 2021

Saviez-vous qu’il existe plusieurs types d’intelligence ? Jusqu’à très récemment, l’intelligence était considérée comme quelque chose d’inné et d’immuable. On croyait qu’une personne pouvait naître intelligente ou non et qu’il était impossible (et même difficile) que cela puisse changer.

On avait aussi l’habitude de croire qu’une personne qui faisait preuve d’intelligence était exceptionnelle dans tous les domaines de sa vie. Howard Gardner a remis cela en question et a finalement soulevé ce que l’on appelle la théorie des intelligences multiples (1983).

Cette théorie indique qu’il existe différents types d’intelligence et que beaucoup d’entre eux peuvent être développés grâce à l’intelligence émotionnelle. Approfondissons.

Être intelligent ne signifie pas tout savoir parfaitement

Gardner définit l’intelligence comme la capacité à résoudre des problèmes ou à produire des produits qui sont précieux dans une ou plusieurs cultures. Il ne pose pas une seule intelligence avec des caractéristiques différentes, mais un ensemble d’intelligences multiples, différentes et indépendantes.

Il élargit ainsi le champ de ce qui est considéré comme l’intelligence et affirme que l’éclat du scientifique ne signifie pas qu’il est plus intelligent dans tous les aspects de sa vie. Pour réussir dans la finance, les affaires, le sport, les études, il faut être intelligent. Mais dans chaque domaine, un type spécifique d’intelligence est utilisé.

Il se peut que pour une discipline donnée, il soit nécessaire de posséder l’une des intelligences. Mais aucune n’est meilleure ou moins pertinente que les autres. Ainsi, pour se débrouiller dans la vie, le parcours scolaire est d’une importance relative.

Stephen Hawking n’est ni plus ni moins intelligent que Don Juan ou le marchand de légumes local qui est une personne aimante avec ses voisins et ses clients et a une belle famille. Ni Einstein n’est plus intelligent que Lionel Messi, ni Bill Gates que Picasso. Ils ont juste des intelligences différentes.

Si l’intelligence est comprise comme une capacité, elle implique une manière de construire le monde, de faire des distinctions, de regarder la vie. De centraliser l’attention sur certains aspects du phénomène observé en fonction du type d’intelligence qui prédomine chez une personne.

“Nous n’avons pas une seule intelligence. Chaque être humain en a une combinaison unique.”

-Howard Gardner-

Some figure

Les huit types d’intelligence

Tous les êtres humains sont capables de connaître le monde de huit manières différentes, puisqu’il existe huit types d’intelligence décrits par Gardner. Les gens apprennent et mettent en œuvre leurs connaissances de différentes manières. En fait, Gardner croit que tous les êtres humains sont capables de développer amplement leur intelligence.

Ces différences témoignent de la prédilection pour un domaine de connaissances et constituent un défi pour le système éducatif qui structure son programme de manière universelle, convaincu que tout le monde peut apprendre les mêmes matières de la même manière. Voyons donc quels sont les différents types d’intelligence.

L’intelligence linguistique, l’un des huit types d’intelligence

L’intelligence linguistique est celle des dirigeants politiques, des écrivains, des poètes, des bons éditeurs. Elle utilise les deux hémisphères et il semble que les deux contribuent au traitement et à la compréhension du langage :

  • L’hémisphère gauche traite la signification linguistique de la prosodie. La prosodie est la cadence de la parole, du rythme, des tons et de l’emphase.
  • L’hémisphère droit traite les émotions communiquées par la prosodie. Cela implique la capacité de comprendre l’ordre et la signification des mots en lecture, en écriture, mais aussi en parlant et en écoutant.

Dans le cerveau, la zone de Broca est impliquée dans le traitement de la grammaire, c’est-à-dire la production de phrases grammaticales. Et la zone de Wernicke, dans la compréhension de la parole.

L’intelligence logico-mathématique

L’intelligence logico-mathématique est ce qui était historiquement considéré comme la “seule intelligence”. Elle montre la capacité à résoudre des problèmes mathématiques et logiques.

Elle a une nette prédominance dans l’hémisphère gauche. C’est l’intelligence des scientifiques, ingénieurs, économistes, etc., puisqu’elle permet la déduction, la systématisation dans la construction d’hypothèses et leur évaluation, le traitement de l’information et la contemplation de nombreuses variables simultanément.

L’intelligence spatiale

L’intelligence spatiale est ce qui consiste à former un modèle mental du monde en trois dimensions. C’est l’intelligence des artistes, principalement des sculpteurs, des architectes, des marins, des ingénieurs. Mais aussi des chirurgiens, des décorateurs, des photographes, des designers et des publicistes, entre autres.

L’hémisphère droit est la partie du cerveau responsable du calcul spatial. Lorsqu’une lésion se trouve à l’arrière du cerveau dans l’hémisphère droit, la personne a tendance à se désorienter, à ne plus reconnaître des visages ou des scènes.

La résolution de problèmes spatiaux est une capacité qui est utilisée dans la navigation, la conduite d’une voiture pour arriver à un endroit inconnu et même dans les échecs. Et bien sûr, dans les arts graphiques et visuels.

Elle permet de créer des images mentales, de représenter des idées et de dessiner. La sélectivité de l’attention est déposée dans les détails visuels.

L’intelligence musicale, l’un des huit types d’intelligence

L’ intelligence musicale est correctement exprimée chez les musiciens, chanteurs et danseurs, compositeurs, critiques musicaux, etc. Elle permet d’écrire, de créer, d’analyser la musique. C’est la capacité de chanter, danser, écouter, jouer des instruments.

Dans l’hémisphère droit, il y a des zones liées à la perception et à la production musicale qui n’ont pas été complètement localisées. Dans le développement de l’enfant, on observe une capacité naturelle et une perception auditive (oreille et cerveau) innées dans la petite enfance : la capacité d’apprendre les sons, les tonalités, les instruments sonores.

L’intelligence corporelle kinesthésique

L’intelligence corporo-kinesthésique est la capacité de s’exprimer à travers le corps et de réaliser des actions qui demandent force, coordination et équilibre, vitesse, souplesse. Ou encore de faire des réparations ou créer par les mains. C’est l’intelligence des artisans, sportifs, chirurgiens, sculpteurs, acteurs, mannequins, danseurs, etc.

Le contrôle du mouvement et le contrôle du corps lui-même sont situés dans le cerveau, précisément dans le cortex moteur. Chaque hémisphère domine ou contrôle les mouvements corporels correspondants au côté opposé.

Au-delà de la motricité globale, l’évolution des mouvements corporels spécifiques (motricité fine) est d’une grande importance pour le développement de l’espèce humaine… De la capacité à se coordonner en macro à la résolution de problèmes impliquant la capacité à manipuler des outils.

Il est clair qu’il y a une distinction entre résoudre un problème et utiliser le corps pour faire un entraînement de sport ou exprimer des émotions via la danse. Dans le premier cas, l’intelligence corporelle est combinée à l’intelligence logico-mathématique ; le reste appartient à l’univers de l’intuition.

Some figure

L’intelligence intrapersonnelle

L’ intelligence intrapersonnelle est ce qui nous permet de nous connaître et de nous comprendre. De prendre conscience de son identité, d’accéder à l’univers des émotions. D’interpréter nos propres comportements dans les actions, de nous connecter avec notre propre système de croyance. Tout ce qui concerne la connexion avec le monde intérieur.

Ce sont les lobes frontaux qui nous fournissent le quota analytique et critique sur nous-mêmes. Les lobes préfrontaux nous fournissent, eux, les valeurs morales.

L’intelligence intrapersonnelle est la capacité de se fixer des objectifs. De prendre conscience de ses capacités et de leur donner un cours, de connaître son propre potentiel en fonction des objectifs.

Cela implique de pouvoir réfléchir sur soi-même, de générer une connaissance de soi afin de donner le meilleur dans l’environnement. En d’autres termes, cela nous permet de mieux nous comprendre et de travailler sur nous-mêmes.

Fondamentalement, cette analyse et cette réflexion sur soi est la base qui accentue l’identité personnelle. C’est ce qui nous permet d’avoir une place dans les systèmes.

L’intelligence interpersonnelle

L’intelligence interpersonnelle est ce qui nous permet de comprendre les autres. Y compris de travailler avec les gens, ainsi que d’aider les gens à identifier et à surmonter les problèmes. Pour de telles raisons, on la trouve souvent chez de bons vendeurs, chefs politiques et religieux, professeurs ou thérapeutes et enseignants.

C’est la capacité de détecter chez les autres des humeurs, des caractéristiques de la personnalité, des attentes. C’est la capacité de capturer des intentions, de lire un langage implicite, des messages paraverbaux. C’est parvenir à agir de la manière la plus efficace et faire preuve d’empathie dans les relations.

Ls lobes frontaux et préfrontal jouent un rôle important dans les connaissances interpersonnelles. Au-delà de la phylogénétique, les êtres humains intègrent des systèmes qui mènent à l’interaction sociale, à la coopération, à la solidarité, à l’aide, au leadership, des éléments qui génèrent la cohésion et l’harmonie du groupe.

L’intelligence naturaliste, le dernier type d’intelligence

L’intelligence naturaliste est la capacité d’observer et d’étudier la nature, dans le but de la connaître, de la classer et de l’ordonner. C’est l’intelligence des biologistes et des botanistes qui regroupent des espèces ou des groupes d’objets et de personnes et établissent des différences et des similitudes entre les différents membres.

Gardner a souligné que cette intelligence avait ses origines dans le besoin de l’homme primitif de s’adapter au contexte. Ce dernier devait reconnaître quelles étaient les espèces qui lui permettaient de se nourrir et lesquelles étaient nuisibles. Il devait aussi savoir s’adapter au climat et à ses changements pour pouvoir se mettre à l’abri et se protéger des dangers.

Les naturalistes sont souvent qualifiés pour observer, identifier et classer les membres d’un groupe ou d’une espèce, ou créer de nouvelles typologies. Ils ont la capacité de reconnaître la faune et la flore.

Toutefois, cette intelligence peut également être appliquée dans n’importe quel domaine de la science et de la culture. Car les caractéristiques de cette intelligence sont les caractéristiques des personnes qui se consacrent à la recherche et appliquent systématiquement la méthode scientifique.

Types d’intelligence : être intelligent, c’est être conscient de qui nous sommes

“L’intelligence, ce que nous considérons comme des actions intelligentes, est modifiée au cours de l’histoire. L’intelligence n’est pas une substance dans la tête comme l’huile dans un réservoir [de voiture]. C’est un ensemble de potentialités qui se complètent.”

-Howard Gardner-

Quand vous lisez chacun des types d’intelligence et leurs descriptions, vous vous reconnaissez certainement dans une ou plusieurs d’entre elles. C’est parfaitement normal et également très utile.

Être conscient du type ou des types d’intelligence que nous possédons nous donne la possibilité de reconnaître nos limites et capacités. Ainsi que de nous entraîner dans celles dans lesquelles nous ne nous considérons pas si doués. Polir l’intelligence que nous avons et améliorer notre déficit est un moyen de nous améliorer.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Gardner, H. (1983). Frames of Mind: The theory of Multiple intelligences. New York: Basic Books.
  • Gardner, H. (1991) The Unschooled Mind: How children think and how schools should teach, New York: Basic Books.
  • Gardner, H. (1993). Multiple intelligences: The theory in practice. New York: Basic Books.
  • Gardner, H. (1994). Prólogo al libro de Th. Armstrong: Multiple intelligences in the clasroom. Alexandria: ASCD.
  • Gardner, H. (1999). Intelligence reframed: Multiple intelligences for the 21st century. New York: Basic Books.
  • Gardner, H. (2001). An Education for the future. The Foundation of Science and Values. Paper presented to The Royal Symposium: Amsterdam, March 13. Gardner, H. (2004). Changing minds: The art and science of changing our own and other p

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.