Quelles sont les causes de l'inégalité de genre ?
Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González
L’inégalité de genre est un phénomène social et culturel dans lequel se produit une discrimination entre les personnes en raison de leur sexe, essentiellement entre les hommes et les femmes. En outre, il ne s’agit pas d’un phénomène anodin puisque son impact se fait ressentir à différents niveaux : professionnel, social, familial, etc.
Sur le plan social, par exemple, une femme peut paraître subordonnée à son mari ou à son père. Sur le plan économique, les femmes continuent de recevoir des salaires inférieurs à ceux des hommes qui accomplissent le même travail (écart salarial). Les tâches ménagères ou les soins aux enfants sont encore conçus comme des tâches davantage liées aux femmes qu’aux hommes. Nous pourrions continuer ainsi et remplir une longue liste.
En face, le féminisme ou la perspective de genre nous permettent de regarder le monde d’un autre point de vue. Cependant, changer notre perspective peut nous générer de la confusion ou du mal-être. C’est pourquoi l’objectif de cet article est de clarifier notre point de vue, pour être en mesure d’interagir avec le monde de manière plus juste.
Pour ce faire, commençons par le début, lorsque nous parlons d’inégalité de genre… Qu’entendons-nous par genre ? Qu’entendons-nous par une construction aussi large ?
Qu’est-ce que le genre et comment est-il structuré
Le genre peut être décomposé en trois niveaux ou perspectives :
- Plan socioculturel : de ce point de vue, le genre est un système d’organisation sociale qui accorde davantage de pouvoir et de privilèges aux hommes, et qui repose sur une série de croyances qui légitiment et maintiennent cette structure sociale. Les valeurs, les coutumes, les traditions, les stéréotypes et les lois d’un pays régissent le modèle de l’organisation sociale.
- Plan relationnel : le genre est un processus dynamique de représentation. Une représentation de ce que signifie être une femme ou un homme dans les situations de la vie quotidienne. Cela influence le comportement des hommes et des femmes, et la façon dont ils sont traités.
- Le plan personnel : à ce niveau, le genre est un aspect qui influence également l’identité personnelle et les attitudes. Ce serait l’ensemble des attentes, des intérêts, des fantasmes et des croyances qui sont associés à des modèles plus ou moins acceptables de ce que signifie être un homme masculin ou une femme féminine dans une culture concrète.
Bien que le genre est exprimé différemment dans différentes cultures et que le degré de subordination des femmes varie dans le temps et l’espace, il est très difficile de trouver une où les femmes ont plus d’avantages politiques et sociaux que les hommes. Un exemple de ce déséquilibre ou inégalité de genre se reflète dans les taux élevés de violence contre les femmes (abus sexuels, enlèvements, viols, maltraitance et violence domestique, harcèlement sexuel, etc.).
Qu’est-ce que le patriarcat et quelles sont ses implications ?
Le patriarcat désigne un ordre social qui établi le sexe comme une marque pour attribuer des activités, des fonctions, des relations et des pouvoirs spécifiques à chaque personne. Ce réseau structuré de pouvoirs, de hiérarchies et de valeurs propose des modèles de masculinité et de féminité universels et opposés les uns aux autres.
Les femmes sont considérées comme étant naturellement mieux qualifiées pour la vie privée, la maternité et les soins familiaux. Les hommes seraient naturellement plus doués pour commander, gouverner et avoir de l’ambition. Le démantèlement de ces croyances qui agissent comme des mandats sociaux sur les hommes et les femmes, est l’un des objectifs prioritaires du féminisme.
Le patriarcat, en tant que modèle social, est basé sur des mandats ou des impératifs sociaux, très différents pour les hommes et les femmes. Certaines croyances ou impératifs de la conception des femmes sont :
- La femme prend soin et est responsable du bien-être des autres. Sa valeur se trouve dans sa capacité à donner et à servir les autres. Le soin des autres et la responsabilité envers eux occupent le centre de leur vie.
- Prédisposition naturelle à l’amour. Elle repose sur l’idée que les femmes ne sont des êtres complets que lorsqu’elles appartiennent à quelqu’un.
- La maternité en tant qu’impératif de l’identité. La femme est seulement heureuse et satisfaite d’elle-même lorsqu’elle est mère.
- La femme doit être belle et désirable. La beauté les rend visibles et acceptées socialement, devenant un objet sous le regard et l’appréciation de l’autre.
En revanche, les impératifs des hommes en tant qu’êtres masculins seraient les suivants :
- La masculinité détient le pouvoir et la puissance. Elle se mesure à travers le succès, la supériorité sur les autres, la compétitivité, le statut, etc.
- La virilité dépend de l’agressivité et de l’audace et s’exprime par la force, le courage, les risques, la capacité de se protéger et d’utiliser la violence comme moyen de résoudre les conflits.
- La masculinité se fonde sur la capacité de se sentir calme et impassible, autonome et auto-suffisante, cachant leurs émotions. Elle suppose, outre la force, une grande sécurité et confiance en soi. L’homme ne peut pas se permettre de ressentir la peur ou se doit de la dissimuler.
Que pouvons-nous faire pour changer ces modèles d’inégalité de genre ?
Compte tenu de ce qui précède, il serait logique que nous nous demandions si le mode de vie que nous menons actuellement, en référence aux schémas d’inégalité de genre, est adéquat. De nous demander en outre s’il n’est pas temps de trouver un moyen d’apporter notre grain de sable pour transformer la situation actuelle. Nous sommes donc parvenu à la conclusion qu’il existe différentes clés, selon que nous sommes des hommes ou des femmes, pour surmonter cette inégalité de genre.
La femme a la responsabilité et le droit de chercher la solitude et de prendre soin d’elle-même pour changer ces modèles. La recherche d’un espace propre (passe-temps, goûts, etc.) devient également un mode de résistance à ces mandats. Ainsi, conformément à cette pensée, une ligne d’action du féminisme est de promouvoir l’autonomie féminine.
Dans le cas des hommes, le chemin irait davantage dans le sens de l’éducation aux affects et de la coresponsabilité. Être un homme n’est pas incompatible avec l’expression et la reconnaissance de ses propres sentiments et de ceux des autres. Ni avec le fait de se responsabiliser, d’être empathique et attentif aux besoins des autres. Autant d’idées qui sont habituellement absentes dans les processus de socialisation primaire (enfance). L’intégration de ces contenus dans les programmes éducatifs est une stratégie clé pour la transformation sociale.
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