Psychologie de l'éducation : les auteurs nous ayant enseigné comment apprendre
Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González
Aristote a dit un jour que “les racines de l’éducation sont amères, mais ses fruits sont doux”. Beaucoup de temps s’est écoulé depuis dans le monde de la psychologie de l’éducation, mais nous pourrions cependant dire que ses paroles restent d’actualité.
La psychologie de l’éducation émergea au fils de années tel un mélange entre la pédagogie et la psychologie elle-même. L’intérêt de trouver le fondement psychologique de la pratique éducative naquit il y a quelques années. De sorte que des principes psychologiques peuvent être appliqués à l’éducation pour obtenir de grands résultats.
Les origines de la psychologie de l’éducation
Nous ne pouvons pas dire que la psychologie de l’éducation existait il y a de cela plusieurs siècles. Des penseurs grecs, tels qu’Aristote ou Platon, établirent néanmoins les bases d’une conception cognitiviste pour déterminer le comportement humain. Aristote considère en effet que l’éducation est un devoir de l’État vis-à-vis de ses citoyens. Il la distingue donc, comme son professeur Platon, de la science, et ajoute l’importance de la vertu et de l’éthique.
Saint Thomas d’Aquin reprendra des siècles plus tard ces théories pour l’établissement d’un apprentissage reposant sur un processus progressif d’acquisition intellectuelle du savoir.
La Renaissance et l’Humanisme
L’idée d’un enseignement basé sur l’expérience naquit à la Renaissance. Des auteurs tels que Luis Vives, considéré comme le père de la psychologie moderne, appliquent des idées telles que la motivation, l’apprentissage ou les rythmes de l’enseignement.
Des auteurs comme Juan Huarte de San Juan commencèrent ensuite à distinguer, avec leurs théories de la psychologie différentielle, entre les hommes qui montrent des capacités différentes. Leurs études d’orientation scolaire démontrent l’existence d’hommes ayant des tempéraments variés et des capacités différentes.
C’est ici que se séparèrent la métaphysique et la psychologie. C’est à ce moment que s’ouvrit la véritable voie vers une psychologie de l’éducation.
Nouvelle science
L’éducation arrive a un moment historique où elle constitue le point cardinal de la raison et expérimente les sources de la connaissance. Le rationalisme développe sa logique à partir d’auteurs comme Descartes et son exigence méthodologique. Des auteurs tels que Comenius affirment qu’il existe quatre caractéristiques éducatives fondamentales. Elles se basent sur les lois de la nature, l’ordre cyclique de l’enseignement, la méthode inductive et l’enseignement actif et pragmatique.
Nous arrivons ensuite à Locke ou Hume, qui tentent de sauver la valeur de l’expérience face à la logique et à la raison. Pour eux, toute connaissance trouve son origine dans l’expérience. L”éducation devrait donc être orientée vers les disciplines qui façonnent l’esprit. D’autres, comme Rousseau, introduisent un courant naturaliste. Ce dernier encourage à atteindre l’état pur de l’homme par une éducation servant de guide et enseignant de manière naturelle.
La psychologie scientifique
Nous arrivons aux temps modernes. Des auteurs comme Herbart affirment que l’enseignant doit connaître le but éducatif pour être bon dans sa fonction. C’est pourquoi il défend l’action éducative du point de vue psychologique. Nous parvenons ainsi à Pestalozzi, considéré comme le père de la psychologie moderne. Il met en pratique le naturalisme mais observe que l’élève a besoin de la société pour se développer.
Dewey, ensuite, considère son école active comme le besoin d’un renouveau éducatif. Ce dernier revêt trois aspects importants : l’attitude envers l’enfant, l’élève comme axe de l’activité éducative et l’importance du contenu de l’enseignement.
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Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González