Pratiquez-vous la communication passive ?
Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
Les statistiques nous disent qu’il y a beaucoup de gens qui pratiquent la communication passive. En réalité, il s’agit d’un style de communication très préjudiciable pour nous et pour ceux qui nous entourent. Cela affecte négativement notre estime de nous-même et nous empêche de nouer des relations saines et adéquates avec les autres.
La communication passive caractérise ceux qui ne défendent pas leurs droits, qui maintiennent une posture éloignée et qui se plient aux exigences des autres en ignorant leurs propres besoins.
Communication passive et peur de la confrontation
Certaines études indiquent que la communication passive peut être motivée par le besoin de plaire aux autres. C’est vrai, mais il y a d’autres raisons, telles que le manque de compétences sociales ou la peur des conflits.
Les personnes habituées à ce type de communication peuvent l’être aussi parce qu’elles ont été soumises à une censure constante dans leur éducation. Ainsi, même si le censeur, ou du moins son pouvoir, n’est plus là, sa marque est toujours présente. Ces personnes, n’ayant pas exprimé leurs opinions ou leurs besoins, ne se sentent pas en sécurité à cet égard.
Par contre, s’ils ont reçu de très vives critiques, ils peuvent rester soumis à la tyrannie de leur écho. Ainsi, ils sont toujours en proie à une insécurité latente.
Ce qu’ils peuvent ressentir dans ces moments, c’est un sentiment d’impuissance. “Pourquoi les mots ne sortent pas ? “Pourquoi il semble que notre esprit soit paralysé, nous empêchant alors de penser ?” Il existe une peur disproportionnée de la confrontation, de la critique, du jugement.
Exemples de communication passive
Peut-être que tout ce que nous vous avons dit jusqu’à présent est très familier. Cependant, voyons quelques exemples clairs de ce qu’est la communication passive et de la façon dont elle se manifeste dans la vie quotidienne.
- Nous allons au restaurant et demandons au serveur un steak bien cuit. Une fois servi, nous nous rendons compte que la cuisson n’est pas bonne, mais nous ne disons rien. Au moment où le serveur nous demande si tout va bien, nous répondons “très bien”, même si ce n’est pas vrai.
- Nos amis prévoient de faire quelque chose pour le week-end et décident où aller. Notre position est d’attendre que quelqu’un propose quelque chose et dise “Je pense que c’est bien d’aller à cet endroit”. La même chose se passe avec le jour ou l’heure. Nous sommes incapables de proposer, nous espérons que les autres le feront en premier.
Imaginez que vous vouliez faire des études bien particulières, mais que l’un de vos parents dise “non” et que cela nous blesse, mais que l’on décide de l’écouter malgré tout. Ainsi, même si on finit par changer d’avis, dans de nombreux cas, c’est déjà trop tard. En effet, nous nous sommes déjà plié à son souhait initial et nous ressentons le besoin de le satisfaire.
Cela peut arriver dans différentes circonstances, comment par exemple lorsque l’on veut partir à l’étranger pour étudier une autre langue, aller à un anniversaire ou rester dormir chez des amis. Si nous avons été manipulés et privés du fait de pouvoir défendre nos droits, nous agirons à l’âge adulte avec un style de communication passive avec les autres.
Derrière ce scénario se cache généralement un manque total d’estime de soi. Cette dernière est tellement endommagée et maltraitée que nous sommes incapables de la visualiser, de la considérer.
Si nous identifions cette circonstance et que nous ne voyons pas comment obtenir un changement, l’étape suivante consiste à solliciter l’aide d’un professionnel qui nous donnera les outils nécessaires nous permettant de sortir de la communication passive et de commencer à nous affirmer. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais des progrès nous encourageront à aller avant.
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.