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Michael White et David Epson, auteurs de la thérapie narrative

4 minutes
Dans les années 80, sur la base de la thérapie familiale, la modalité thérapeutique de la thérapie narrative a commencé à émerger. Ses principaux auteurs et promoteurs sont Michael White et David Epson.
Michael White et David Epson, auteurs de la thérapie narrative
Gema Sánchez Cuevas

Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas

Dernière mise à jour : 04 janvier, 2023

Certains considèrent la thérapie narrative comme une thérapie post-moderne. White et Epson basent en effet une partie de leur approche sur les idées du philosophe Michel Foucault (1978). L’une des prémisses fondamentales de cette thérapie est que chaque personne, famille ou institution connaît son identité à partir des narrations produites sur les événements dans lesquels elle a participé.

Michael White et David Epson: la thérapie narrative

Michael White, travailleur social australien et David Epson, anthropologue néo-zélandais, ont travaillé ensemble et développé la thérapie narrative. Cependant, nous ne pouvons expliquer la naissance de ce modèle sans remonter aux travaux de Gregory Bateson, tout comme ceux de Maturana et Varela. Ceux-ci indiquaient en effet que l’individu n’est jamais seul car il appartient à des systèmes sociaux.

Michael White et David Epson ont commencé à travailler ensemble et ont développé la thérapie narrative.

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Penser à l’individu dans un contexte a contribué à l’évolution des thérapies systémiques. Celles-ci prennent en considération tout le système familial, certains membres ou individus selon le moment. Plus on incorpore d’acteurs importants à la thérapie, plus elle est courte et efficace. Cela a donc donné lieu à de nombreux modèles de thérapie brève.

Il est habituel de voir comment les membres de la famille se sentent affectés par le problème. Or, ils ne se sentent pas comme une partie de ce même problème. Ce changement conceptuel qui fait intervenir l’implication et la capacité d’influence constitue la première étape.

L’attitude de chaque membre de la famille est très importante. Si nous réussissons à nous mettre à la place des autres, nous pouvons mieux construire ce qui se produit réellement. Lors de la première étape, il ne faut donc rejeter la faute sur personne. Il s’agit au contraire de comprendre quelle est l’influence de chacun sur le problème.

La thérapie narrative voit le problème séparément de la personne. Elle facilite la compréhension d’une idée. Celle que chaque personne a des valeurs. Des engagements. Des attitudes, etc. Tout cela aide à réduire l’influence négative du problème dans toutes les dynamiques de la personne, famille ou institution. Des techniques comme la négociation et la discussion d’alternatives viables servent par exemple à chercher de nouvelles voies de solutions.

La méthodologie de la thérapie narrative

La thérapie narrative remplace le point de vue cybernétique de l’être humain par un modèle linguistique. Celui-ci affirme que la connaissance est une version consensuelle de la réalité, produit de l’interaction et de la négociation interpersonnelle. Le sens se crée donc au sein du contexte d’un discours.

Par conséquent, notre histoire personnelle, la culture et les organisations dont nous faisons partie sont intimement liées à nos actions et à ce que nous construisons dans nos relations. Nous organisons les expériences sous forme de narration. Aavec une séquence temporelle. Des intentions. Du sens. Des dénouements…

La thérapie narrative comprend la thérapie comme un processus conversationnel. Au cours de ce dernier, les clients et les thérapeutes construisent ensemble de nouveaux sens, de nouvelles histoires, des possibilités et des solutions au problèmes qu’ils narrent. Les principales prémisses de la thérapie narrative sont les suivantes:

  • Identifier le récit dominant
  • Externaliser le problème
  • Explorer des aspects importants pour le client
  • Découvrir les implications des événements extraordinaires
  • Chercher dans les archives familiales

Michael White et David Epson conçoivent la thérapie narrative comme la construction commune de nouveaux sens, possibilités et solutions au problème que la personne narre.

Michael White accordait beaucoup d’importance à la structure dramatique en tant qu’agent d’influence dans la construction de nos récits. En effet, nous unissons des événements sur un thème. Il y a cependant d’autres histoires hors de cette expérience.

Trouver d’autres histoires

Par conséquent, la mission du thérapeute est d’essayer de retrouver des histoires mises à l’écart ou invisibles dans le récit le plus accessible de la personne. De récupérer des faits ou des pensées qui restaurent l’équilibre perdu.

Nous entendons par narration “les séquences choisies de la vie qui ont une existence en tant qu’entité à travers l’acte qui consiste à les raconter” (Payne, 2002). C’est à travers ces séquences racontées que se forme notre sens de l’identité.

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Certaines histoires de nos vies deviennent dominantes, restrictives, nous poussent vers des conclusions qui nous punissent de manière répétitive…

Ainsi, quand les personnes arrivent à leur consultation avec une histoire dominante saturée de problèmes, le travail thérapeutique consiste à essayer de trouver des portes d’entrée vers des histoires alternatives. En générant par exemple des questions qui invitent la personne à se connecter à des expériences qu’elle avait omises à l’heure de construire son récit.

L’approche de la thérapie narrative créée par Michael White et David Epson voit les problèmes comme quelque chose de séparé de la personne (externalisation des problèmes), qui facilite la réécriture de vies et de relations. On crée un espace pour que les personnes agissent contre le problème. Et également pour qu’elles fassent de la place à leurs capacités. Leurs intérêts. Leurs engagements. Mais aussi à leurs responsabilités… Cela contribuera à une élaboration personnelle. Et, par conséquent, à un affrontement plus efficace.

“Les personnes donnent un sens à leurs vies et à leurs relations en racontant leur expérience. En interagissant avec d’autres personnes, la représentation de leurs récits modifie leur vies et leurs relations.”

-Michael White et David Epson-

 


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  • López De Martín, Silvia Roxana (2011). Terapias breves: la propuesta de Michael White y David Epston. III Congreso Internacional de Investigación y Práctica Profesional en Psicología XVIII Jornadas de Investigación Séptimo Encuentro de Investigadores en Psicología del MERCOSUR. Facultad de Psicología – Universidad de Buenos Aires, Buenos Aires.
  • Sáez, M. T. (2006). Las terapias posmodernas: una breve introducción a la terapia colaborativa, la terapia narrativa y la terapia centrada en soluciones. Psicología conductual14(3), 511-532.

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