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Vous me connaissez très bien mais je ne vous dirai pas qui je suis avant la fin

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Vous me connaissez très bien mais je ne vous dirai pas qui je suis avant la fin
Dernière mise à jour : 28 août, 2017

Vous me connaissez très bien. Je suis là pour vous, je n’ai qu’une chance de vous récupérer et je vous révélerai mon identité à la toute fin. Répondez-moi sincèrement, depuis combien de temps n’avez-vous pas regardé les étoiles ? Que possède la lumière led de votre portable que n’ont pas les firmaments du ciel ?

J’essaye seulement de vous atteindre d’une certaine façon, vous qui avez déjà une certaine expérience dans la vie et qui savez vous débrouiller à moitié dans les coulisses de cette société pleine d’épouvantails avec des smartphones. Vous qui êtes en train de perdre la capacité à vous surprendre, je vous écris car, au fond, vous me connaissez.

Je veux que vous prêtiez attention à moi

Maintenant que vous vous croyez en possession de l’unique vérité, la vôtre, et que la fausse stabilité recouvre vos yeux avec une publicité de lunettes polarisées, vous pouvez m’écouter. Mais… Pourquoi voudriez-vous m’écouter, vous qui avez voyagé partout dans le monde et vous défendez avec cet anglais, celui qui n’atteindra jamais le niveau que vous voulez.

Si vous avez lu Marelle, La Conjuration des imbéciles et Cent ans de solitude, si vous avez vu les cent meilleurs films cultes trouvés dans une liste confectionnée par un type qui disait avoir vu encore plus de cinéma que vous et avoir un pouvoir de décision qu’on pouvait considérer comme universel, si vous êtes déjà tombé-e amoureux-se et avez un Master de sauts dans le vide, comment pourrais-je oser vous dire quelque chose ?

Some figure

Vous êtes resté-e sans voix tellement de fois…. Vos pieds ont marché si vite dans le sable chaud d’une infinité de plages, vous qui gardez vos vieilles chaussures de danse pour les meilleurs festivals du pays. Vous qui avez déjà certaines cicatrices que vous montrez fièrement à vos ami-e-s, celles qui démontrent vos efforts considérables ou serviraient de preuve de bravoure dans un procès.

J’ose quand même vous écrire, j’ose vous dire les choses directement parce que vous me connaissez très bien, parce que je suis vous. Oui, j’ai mal là où vous avez mal, oui, ces cicatrices sont aussi les miennes. Je suis la personne que vous avez été, le petit garçon ou la petite fille qui brûle en vous et qui est prisonnier-ère d’un tas d’os et de chair empli de peurs et d’illusions. Ankylosé par les normes inventées par un ancêtre ivre de pouvoir.

Je veux que vous vous réjouissiez à nouveau

Je veux que vous regardiez le ciel étoilé. Je veux que les choses ne soient que des choses et que les personnes acquièrent l’importance qu’elles méritent. J’ai besoin que vous vous réjouissiez à nouveau des petits détailsque vous sautiez dans les flaques et que vous soyez capable de courir derrière les pigeons comme ces gamin-e-s du parc. Que vous n’esquiviez pas la pluie et que vous soyez capable de vous mouiller sans crainte.

Some figure

Vivez aujourd’hui car demain, il sera peut-être trop tard. Donnez-vous du temps. Partagez-le avec les personnes qui le méritent, celles qui vous protègent et ne vous font pas de mal. Car la vie, c’est ça : partager. Faites-le seul-e ou accompagné-e mais soyez fidèle à vos sentiments, ne vous mentez pas. Soyez cohérent-e.

Je vous salue donc, en vous disant que je vous aime. Qui pourrait vous aimer plus que moi ? Personne. Pensez à tous les moments que j’ai passés avec vous. Je vous propose de commencer par quelque chose de simple, sur la base de la tendresse qui nous unit. Ce peut être une bataille de bombes à eau, un défi à la gravité en patinant, ou un moment où vous vous êtes seulement inquiété-e d’une frappe dans un ballon…

Dites-vous que le monde est empli de personnes qui vous ont fait du mal, mais que d’autres ne feront jamais une telle chose… et les premières ne seront jamais un bon exemple pour les secondes.

 

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.