Les phases du stress, de l'alarme à l'épuisement

Les phases du stress, de l'alarme à l'épuisement
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González.

Dernière mise à jour : 29 juin, 2018

Les phases du stress sont les différentes étapes ou les différents niveaux de l’évolution de ce problème. Il faut dire que le stress est dynamique: il mue, il change. Très souvent, et de façon imperceptible, il commence à progresser vers des stades plus graves qui peuvent mettre votre vie en danger.

Le stress est l’un des plus grands maux de notre époque. Il est maintenant difficile de trouver quelqu’un qui ne présente pas un certain niveau d’angoisse ou d’anxiété. Ce problème est sérieux: il peut mener à de graves conséquences individuelles et collectives.

Nous vivons dans un monde où les gens sont stressés. Surtout dans les grandes villes. Or, le stress est contagieux. Il ne faut donc pas faire uniquement attention aux préoccupations individuelles : nous devons aussi surveiller le mal-être de ceux qui nous entourent. Ces situations ne sont pas faciles à gérer. Pour y parvenir, la première chose à faire est de savoir identifier les phases du stress et de déterminer si nous sommes en train d’en traverser une.

“Les menaces qui touchent notre auto-estime ou l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes provoquent souvent beaucoup plus d’anxiété que les menaces qui concernent notre intégrité physique.”

-Sigmund Freud-

L’alarme, la première phase du stress

En termes généraux, le stress apparaît quand nous faisons face à une situation qui implique une menace ou un risque. La réaction normale d’un être humain, dans ce cas, est de se préparer à l’attaque ou à la fuite.

femme qui court à cause du stress

Ceci s’accompagne d’une série de manifestations physiologiques, au cours desquelles on note une libération subite d’adrénaline et de cortisolCette dernière est véritablement l’hormone du stress. À long terme, la production fréquente de ces hormones peut conduire à de sérieux problèmes.

La résistance

La seconde phase du stress est la résistance. Une fois que l’on a reçu un stimulus stressant, un mécanisme biologique appelé “homéostasie” s’active. Il s’agit d’un mécanisme d’auto-protection et d’auto-préservation à travers lequel l’organisme cherche à retrouver un équilibre.

Cependant, il arrive que le mécanisme stressant reste bien présent, que ce soit dans la réalité ou dans notre imagination. L’organisme ne peut donc pas retourner à son état d’équilibre. C’est à ce moment qu’apparaissent les premiers symptômes du stress à proprement parler. Ceux-ci incluent de la fatigue, des difficultés à trouver le sommeil, de l’irritabilité et un mal-être général.

Phase d’épuisement

Si le problème continue pendant longtemps, nous entrons dans la troisième phase de stress. Cette étape indique un problème plus sérieux. Tous les symptômes antérieurs sont présents de façon permanente et intense.

Lors de cette phase, il est fréquent de voir apparaître des maladies physiques. Le système immunitaire s’affaiblit et cela facilite les infections virales ou bactériennes. Il est aussi habituel de souffrir de migraines, de douleurs musculaires à différents endroits du corps et d’un blocage émotionnel très fort.

femme fatiguée à cause du stress

Combattre le stress

Chacune des phases du stress nécessite une gestion différente. Lors de la première étape, il est important de délimiter et de contrôler l’effet du stimulus perçu comme menaçant. Une fois que la personne ressent cette peur subite et intense, elle doit faire une pause pour prendre conscience de la situation.

Il est important de noter qu’il existe des dangers réels et des dangers imaginaires. Les plus difficiles à aborder sont ces derniers. Ils sont permanents et ont des effets plus nocifs. Il est donc essentiel de définir les limites de ce risque ou danger. D’établir de quelle façon il peut nous affecter et jusqu’à quel point. Il faut aussi respirer, boire un verre d’eau et attendre que notre organisme se tranquillise.

plage

Lors de la seconde phase, ce risque est plus ou moins fixe. Encore une fois, il est important d’en prendre conscience. S’il nous est impossible de déterminer ce qui nous fait réellement peur, cela ne fait rien. Le stress peut bloquer cette capacité d’auto-évaluation. L’essentiel est d’agir. Les mesures nécessaires sont : faire du sport et veiller à se reposer. Ces deux facteurs nous aideront à surmonter le problème.

Si une personne se trouve dans la dernière phase, le problème devient beaucoup plus complexe. Il est alors recommandé de suivre une psychothérapie car clarifier ses émotions sans aide externe est quasiment impossible. N’ayez pas peur d’en demander. Le mieux est de ne pas attendre trop longtemps pour solliciter ce soutien psychologique car le stress peut avoir des conséquences très négatives.

 


Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.