Les conséquences du surmenage au travail
Rédigé et vérifié par Psychologue Laura Rodríguez
Le surmenage au travail occupe une place de plus en plus importante dans la vie des gens. Consacrer la majeure partie de notre temps au travail est devenu une routine pour beaucoup. Accumuler d’aussi longues heures de travail signifie que nous nous levons très tôt et que nous rentrons à la maison très tard passant ainsi la quasi-totalité de notre journée au travail.
Partant de ce constat, l’excès de travail peut-il avoir un impact négatif sur notre vie ? Réfléchissons, si je passe beaucoup de temps à travailler, je ne pourrai probablement pas consacrer autant de temps à d’autres domaines tout aussi importants de ma vie…
Par conséquent, le surmenage peut nous mener à accorder moins de temps à notre vie personnelle, à notre famille et à nos amis. Dans cet article, nous allons vous parler des potentiels effets négatifs de la surcharge de travail.
Le surmenage au travail diminue la qualité de vie
Ana Alcayaga, directrice de l’ingénierie à la Prévention des Risques et de l’Environnement à l’Université de San Sébastien, au Chili, affirme que le surmenage au travail est un risque qui diminue la qualité de vie ainsi que la productivité.
Cette affirmation est étayée par les derniers chiffres fournis par le Système National d’Information sur la Sécurité et la Santé au Travail du Chili (Sisesat). Cette étude met également en évidence les risques physiques et psychologiques résultant de durée de travail élevée et excessive.
En somme, le surmenage au travail peut engendrer des risques pour notre santé, diminuant ainsi notre qualité de vie. Le fait de passer la plupart des heures de la semaine au travail met en péril notre bien-être physique mais aussi psychologique. Et ce même si nous aimons vraiment ce que nous faisons au travail. A son tour, au fil des heures, la productivité diminue. “Si je passe trop de temps au travail, mon esprit est saturé et je suis moins performant.”
L’anxiété
Une journée de travail intense est un important facteur d’anxiété. En effet, le stress dû au surmenage génère un excès de sécrétion de certaines hormones, telles que le cortisol. Cette hormone est connue sous le nom d’hormone du stress. Le cortisol nous permet de faire face à certaines situations intenses, et à petites doses, elle ne n’est pas nocive.
Cependant, la sécrétion excessive de cortisol en raison d’un environnement stressant et de surmenage continu peut faire ressentir un sentiment d’inconfort angoissant. Cela se manifeste par une sensation de pression accrue dans la poitrine, des douleurs à l’estomac et de la tachycardie.
L’insomnie
Il n’est pas rare que les personnes surmenées éprouvent des difficultés à dormir. Cela peut même aller parfois jusqu’à une insomnie chronique. La charge de travail est si lourde que l’esprit est alors incapable de se déconnecter à l’heure du coucher.
Il n’est donc plus possible que le cerveau emporte avec le sommeil les problèmes et les soucis de la journée. Le sommeil n’est alors plus réparateur et, le lendemain, la personne se retrouve encore plus épuisée. Et ce autant mentalement que physiquement.
Des relations sociales dégradées
La surcharge de travail nous amène à passer moins de temps avec nos amis et notre famille. On en vient à seulement entrevoir notre partenaire, nos amis, nos frères et sœurs, nos enfants ou nos parents. D’une certaine manière, on devient l’éternel absent. Les autres ne s’attendent même plus à ce que nous soyons là.
Du surmenage au travail au syndrome du burn-out
Le syndrome d’épuisement professionnel -ou burn-out en anglais – a récemment été officiellement reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il est considéré comme un trouble qui affecte sur le plan émotionnel et psychologique une partie importante des travailleurs qui vivent dans un état continu de stress et d’anxiété.
Il est à noter que de plus en plus de professionnels dans différents secteurs de travail souffrent de ce syndrome. Selon les données obtenues dans une étude récente de Medscape, 37% des médecins espagnols déclarent souffrir de “burnout”. Il s’agit en effet d’une profession fortement touchée par le burn-out. Ce n’est cependant pas la seule puisque le nombre de professions qui en souffre semble chaque jour plus élevé.
Pour conclure, rappelons que, s’il n’y a pas de limite aux heures et aux conditions de travail, à long terme, notre qualité de vie risque d’en souffrir. Il est donc important d’être sensibilisé aux effets du surmenage et de tenter de le prévenir. Il est également important d’être conscient du fait que prendre soin de sa santé mentale et physique est essentiel pour chacun.
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.