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Les cinq préceptes de l'éthique bouddhiste

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Les cinq préceptes de l'éthique bouddhiste
Dernière mise à jour : 22 février, 2019

À la différence d’autres philosophies et croyances, avec le bouddhisme, il n’y a pas de commandements absolus ou de règles infranchissables. Les normes de vie sont simplement synthétisées dans les cinq préceptes de l’éthique bouddhiste. Comme le nom l’indique, ce ne sont pas des règles, mais des préceptes : la différence est importante.

La différence entre un commandement et un précepte est que le premier doit obligatoirement être suivi, tandis que le second non (même s’il est recommandé). Le précepte constitue plutôt un guide, une suggestion ou une norme. Les cinq préceptes de l’éthique bouddhiste ne cherchent pas à imposer un comportement mais à tracer des lignes sur ce qui est considéré comme la meilleure chose pour l’individu et la société.

Il est important de noter que les cinq préceptes de l’éthique bouddhiste sont sujets à un critère qui constitue l’axe de cette philosophie : la compassionCela veut dire que face à n’importe quel doute ou contradiction, on recommande toujours de choisir le comportement qui sera le plus compréhensif. En d’autres termes, il existe une certaine flexibilité dans l’interprétation de ces préceptes, qui sont les suivants.

“Conquérir l’homme en colère par l’amour, conquérir l’homme méchant par la bonté, conquérir l’avare avec générosité et conquérir le menteur avec la vérité.”

-Bouddha-

1. Ne pas tuer

Chaque précepte est sélectif. La personne l’accepte volontairement si elle pense être en accord avec. Le premier, qui est de s’abstenir d’ôter la vie à un être sensible (personnes et animaux), a un équivalent qui lui donne une raison d’être : “Avec des actions d’amour et de bonté, je purifie mon corps”.

Pour accepter ce précepte, qui est le plus important, il faut d’abord comprendre que tous les êtres vivants ont peur d’être punis. La vie est un bien précieux et tous les êtres sensibles sont identiques. On ne peut prendre une vie que pour défendre la nôtre.

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2. Ne pas prendre ce qui ne vous a pas été donné

Voici un autre des cinq préceptes de l’éthique bouddhiste qui coïncide avec les commandements ou normes existant dans d’autres croyances et religions. Cela signifie tout simplement ne pas voler. Ce précepte s’inspire de l’idée selon laquelle la générosité purifie, tandis que la convoitise corrompt. 

Pour le bouddhisme, c’est le fait de donner qui enrichit, pas celui de prendre. Priver d’autres personnes de leurs propriétés est une forme de violence, car ces propriétés font aussi partie de leur identité. En cultivant la générosité, la convoitise se dilue.

3. Ne pas avoir de mauvais comportement sexuel

Dans le bouddhisme, il n’y a aucune affirmation qui pourvoit ou teint la sexualité de sentiments de culpabilité. On n’observe pas non plus de discrimination envers les orientations sexuelles des personnes. Le bouddhisme accepte l’hétérosexualité, l’homosexualité, l’onanisme, le travestisme, le célibat. Tout comme la monogamie, la polygamie et la polyandrie.

Pour le bouddhisme, un mauvais comportement sexuel est une pratique qui fait du mal à l’autre ou qui octroie une importance démesurée au sexe. Pour ce courant de pensée, le bon-vivre ne dépend pas de la satisfaction des désirs mais de l’élimination volontaire de ces derniers.

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4. Ne pas mentir : l’un des cinq préceptes de l’éthique bouddhiste

Plus que ne pas mentir, ce précepte invite à donner une valeur sacrée au mot. Selon le bouddhisme, la véracité est source de confiance et cette dernière est absolument nécessaire pour la cohésion sociale. C’est pour cela que le mensonge est condamné.

Le mensonge est un acte de violence contre les autres car il les condamne à l’irréalité. Cela les empêche d’agir de façon consciente. De la même façon, celui qui ment se fait du mal à lui-même car il finit par devenir l’esclave de sa propre fausseté. Pour maintenir un mensonge, il est en effet nécessaire d’en dire beaucoup plus…

5. Ne pas prendre de substances toxiques qui peuvent altérer l’esprit

Les bouddhistes plaident pour une conscience claire et tranquille. Ils pensent que l’ingestion de substances toxiques conduit à la “brume de la tromperie”. C’est pour cela qu’ils sont en faveur de la pratique de la méditation : cette dernière est un moyen essentiel pour atteindre la joie qui émane de la libération.

Ils ne font pas que rejeter l’ingestion de drogues et d’alcool : ils rejettent aussi le contact avec des situations qui peuvent perturber l’esprit ou confondre la raison. Ceci inclut les événements massifs et effrénés, la télévision, les achats compulsifs, etc.

Les cinq préceptes de l’éthique bouddhiste ne sont pas dictés pour réprimer mais pour libérer. Dans le bouddhisme, il est très important de briser les attaches et de permettre à la conscience de s’ouvrir au maximum. C’est pour cette raison que toutes ces normes cherchent à promouvoir le bien-être individuel et non la soumission à des autorités morales.

 


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Hoyos-Valdés, D. (2018). Budismo y filosofía occidental. Revista Latinoamericana de Estudios Educativos (1900-9895), 14(2).


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