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Le JOMO, ou le plaisir de dire non

5 minutes
Le JOMO, ou "Joy Of Missing Out", s'établit en opposition du FOMO, ou "Fear Of Missing Out".
Le JOMO, ou le plaisir de dire non
Gema Sánchez Cuevas

Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas

Dernière mise à jour : 21 décembre, 2022

Peut-être avez-vous déjà entendu parler du FOMO, ou Fear Of Missing Out. Cet acronyme anglais fait référence à la peur que ressentent certaines personnes lorsqu’elles ont l’impression de perdre quelque chose d’important. Mais, saviez-vous que le terme contraire existe également ? Nous vous parlons ici du JOMO, ou Joy Of Missing Out, une expression plutôt méconnue mais qui fait aussi allusion à un phénomène qui gagne en popularité.

Contrairement à celles qui connaissent la Fear Of Missing Out, les personnes qui expérimentent le JOMO apprécient le fait de perdre quelque chose qu’elles sont censées expérimenter. Dans cet article, nous verrons plus exactement en quoi consiste ce sentiment, ainsi que les stimulations ou circonstances qu’il a tendance à générer.

Le JOMO : de quoi s’agit-il plus précisément ?

L’expression anglaise qui répond à l’acronyme JOMO pourrait être traduite en français par “joie de perdre quelque chose”. Aussi étrange que cela puisse paraître, de plus en plus de personnes affirment être contentes de ne pas vivre quelque chose qu’elles devraient théoriquement vivre. Or, pourquoi ce concept a-t-il fait irruption dans notre culture ? Qu’est-ce qui a mené tant de gens à s’identifier à ce nouveau concept ?

Le JOMO s’établit en quelques sortes comme un antidote contre la Fear Of Missing Out. Les personnes qui l’ont créé ont considéré que le fait de toujours penser à ce qu’on perd nous fait beaucoup de mal. C’est pourquoi elles ont décidé d’inventer un nouveau mot qui permettrait ainsi en un certain sens d’éviter cette souffrance.

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Dans un monde aussi interconnecté que le nôtre, il est toujours possible de trouver quelque chose de mieux que ce que l’on fait déjà. En quelques clicks, on peut accéder à nos réseaux sociaux et trouver des personnes qui semblent aller mieux que nous. Ainsi, beaucoup de gens ont l’impression de passer plus de temps à désirer faire quelque chose d’intéressant qu’à profiter des expériences qu’ils vivent concrètement.

C’est précisément en réaction à ce sentiment que surgit le JOMO. Selon ses défenseurs, il est certain qu’il y a toujours quelque chose de mieux à faire ; cependant, toutes les situations que nous vivons présentent elles aussi quelque chose dont nous pouvons tirer profit. Cette idée est grandement influencée par des disciplines telles que le mindfulness, ou encore la thérapie d’acceptation et d’engagement.

Ainsi, ceux qui parviennent à développer la joie de perdre quelque chose vivent plus facilement le moment présent pleinement. Ainsi, des choses aussi simples que de passer du temps avec des amis, regarder une série ou tout simplement se reposer peut être aussi plaisant que la meilleure des aventures.

Comment développer la mentalité JOMO ?

Comme nous venons de le voir, apprendre à dire non peut améliorer votre humeur. Dans la suite de cet article, vous trouverez différentes clés grâce auxquelles vous pourrez appliquer cette mentalité à votre propre vie.

1. Acceptez la réalité

La première chose à faire pour commencer à profiter du fait de passer à côté de certaines opportunités/expériences consiste à se rendre compte du fait que l’on ne peut pas être dans deux endroits en même temps. Il y a trop de lieux à voir. Trop de plats à goûter. Trop d’activités à faire. Par conséquent, si on essaie de tout faire en même temps, nous serons frustrés. Et nous sentirons mal.

La première étape à franchir pour développer le JOMO, c’est donc d’accepter la réalité telle qu’elle est. Cette idée est centrale selon beaucoup de philosophies, courants psychologiques voire même religions. Par exemple, la pensée stoïque se base sur cette idée.

2. Découvrez ce qui est important pour vous

Une fois que vous vous serez rendu compte que vous ne pouvez pas tout faire, l’étape suivante consistera à décider de ce que vous voulez vraiment essayer. Pour cela, il vous sera très utile de compter sur une liste d’objectifs et d’intérêts que vous pouvez hiérarchiser. Quelles expériences sont importantes pour vous ? Si vous deviez éliminer une de vos activités habituelles, laquelle choisiriez-vous en premier ?

N’oubliez pas : il s’agit d’un travail personnel. Il n’est pas question de choisir en fonction des autres. Si vous voulez vraiment développer la mentalité JOMO, vous devrez faire un exercice d’honnêteté en regardant en vous. En vous adonnant à l’introspection.

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3. Apprenez à dire non

La troisième et dernière étape pour “profiter du fait de passer à côté de certaines expériences” peut être évidente. Nous vous parlons ici de la confiance nécessaire pour dire non lorsque vous ne voulez pas ou ne pouvez pas accepter un certain engagement.

Souvent, par peur de ce que penseront les autres, par honte ou par manque d’assertivité, nous nous retrouvons dans des situations qui ne nous plaisent vraiment pas. Bien sûr, éliminer cette manière d’agir sera fondamental pour pouvoir commencer à vous centrer sur ce qui compte vraiment pour vous.

Une fois que vous saurez quelles sont les choses qui comptent pour vous, il vous sera alors beaucoup plus facile de dire “non” au reste. Cependant, parfois, vous devrez travailler directement sur votre habilité à fixer des limites. Heureusement, il existe une multitude de recours auxquels vous pouvez accéder pour améliorer votre assertivité.

Développer la mentalité JOMO peut être une des meilleures actions que vous entreprenez pour votre propre bien-être. Fort des clés que nous vous avons présentées dans cet article, ce sera plus facile pour vous. Pour autant, n’oubliez pas qu’il existe des centaines de manières d’apprendre à profiter de ce que vous avez. Vous n’avez qu’à trouver celles qui fonctionnent le mieux pour vous.

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.