Le cerveau d'un optimiste fonctionne différemment
Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater
Le cerveau d’un optimiste se concentre, traite et comprend la réalité de manière différente. Cette capacité permet d’apercevoir les rayons du soleil là ou d’autres n’observent que des murs et des fenêtres fermées. Elle est permise par l’entraînement à certaines compétences d’aires cérébrales concrètes. On fait ici référence à l’ouverture, à la flexibilité, à la résilience et à la meilleure gestion du stress quotidien.
Est-il vrai que le cerveau d’un optimiste diffère de celui d’une personne pessimiste ? Il convient de préciser qu’au niveau anatomique (et ce qu’on en attend), il n’y aura pas de différence entre l’un et l’autre. Tous les êtres humains disposent des mêmes structures et régions cérébrales. La clé repose sur l’activation et la connexion de ces zones les unes avec les autres.
Les différences de structure du cerveau
En fin de compte, notre cerveau est le reflet de ce que nous sommes, de ce que nous faisons, de ce que nous pensons et de notre manière d’appréhender la vie. On sait par exemple que le stress chronique associé à un niveau élevé de cortisol pendant une période importante a certaines conséquences.
Il génère des modifications dans des structures telles que l’hippocampe, l’amygdale ou le système limbique. Notre mémoire nous fait défaut, notre niveau d’attention se réduit est notre capacité à prendre des décisions se voit limitée.
Cet organe sensationnel reflétant sans aucun doute la réussite de l’évolution de notre espèce continue de présenter quelques limites. Il n’est pas toujours aussi efficace que nous le souhaiterions.
En fait, on sait que beaucoup de personnes sont génétiquement davantage prédisposée à souffrir de troubles dépressifs et d’anxiété. D’autres personnes présentent au contraire des attitudes plus résilientes et résistantes au stress. C’est dû à une subtile combinaison entre génétique, croissance et éducation puis à l’intégration d’outils personnels d’affrontement.
Au travers cet article, nous souhaitons transmettre un fait très simple : le cerveau présente une plasticité merveilleuse. Chacun de nous est capable de l’entraîner pour développer une approche plus optimiste. Le tout en respectant nos compétences personnelles.
“L’optimisme est la base du courage”.
-Nicholas M.Butler-
Le cerveau d’un optimiste naît-il ou se fait-il ?
La majorité d’entre nous connaît ce type de personnes : les optimistes incombustibles. Ceux qui semblent ne pas voir la difficulté lorsqu’ils ont un problèmes, ceux dont l’attitude positive ne disparaît en aucun cas (même dans les pires moments), ceux qui ont le pouvoir puissant de nous transmettre leur enthousiasme.
Comment font-ils ? Sont-ils venus au monde en ayant l’optimisme déjà installé dans l’usine de leur cerveau ? Sont-ils le résultat d’années d’entraînement et de psychologie positive ?
Des études menées par le King’s College de Londres nous révèlent quelque chose d’intéressant sur cette question. L’attitude positive est déterminée génétiquement à 25%. Nous héritons donc ce faible pourcentage de nos parents. Que nous le voulions ou non, le reste dépend de nous, de notre attitude personnelle, de notre approche et de notre détermination.
En fait, des spécialistes du sujet tels que Leah Weiss, docteure professeure à Stanford et experte en mindfulness au travail nous dit qu’il existe effectivement des personnes naturellement optimistes. Cependant, une bonne partie de ce profil a une incidence sur notre comportement.
A un moment donné, il influencera l’attitude que nous adopterons pour faire face aux problèmes. Il nous guidera également sur les mécanismes à appliquer à cet instant pour provoquer le changement.
Comment est le cerveau d’un optimiste, qu’est-ce qui le rend différent ?
Avant de définir le cerveau d’un optimiste, nous devons comprendre certains aspects. Premièrement, optimisme n’est pas synonyme de bonheur. Une attitude optimisme se dote de toutes les stratégies et compétences permettant d’améliorer la qualité de vie. L’optimisme engloberait pour ainsi dire l’ensemble des habilités pouvant faciliter le bonheur.
- Ainsi, cette attitude positive reflétant le cerveau d’un optimiste survient avant tout grâce à une habilité : la capacité à gérer les facteurs stressants du quotidien.
- Nous ne décrivons pas un type de personnalité faisant demi-tour devant les difficultés et les obscurités de la vie. Au contraire, il les voit, les accepte et les transforme en sa faveur.
- Cette vision optimiste lui permet de mieux gérer ses sentiments de tristesse. Les optimistes sont plus résistants aux troubles tels que l’anxiété et la dépression et disposent de compétences plus efficaces pour établir des liens forts et satisfaisants.
Le cerveau d’un optimiste et l’hémisphère gauche
Le docteur Richard Davidson, directeur du laboratoire de Neuroscience affective de l’Université de Wisconsin réalisa une série d’études visant à démontrer un fait aussi intriguant que révélateur. Daniel Goleman en personne explique les résultats dans l’un de ses articles :
- Lorsque les individus sont angoissés, en colère, ont une anxiété élevée, de la rage ou de la frustration ; les régions les plus actives sont l’amygdale et le cortex préfrontal droit.
- En revanche, les profils se caractérisant par des états émotionnels plus positifs, optimistes, enthousiastes et énergiques démontrent une activité plus intense du cortex préfrontal gauche.
Cette recherche prouve que les émotions positives activent davantage l’hémisphère gauche. Il y a alors une latéralisation. Le docteur Davidson signale dont “qu’après avoir réalisé de nombreuses études sur le lien entre l’activité dans les lobules frontaux et les émotions ; nous avons découvert qu’une grande partie des individus est optimiste. Les personnes à tendance malheureuse, dépressive ou de naturel anxieux démontrent une plus grande activation de l’aire droite“.
Pour conclure, nous pouvons présenter une donnée évoquée par Daniel Goleman dans la majorité de ses livres et articles : nous pouvons tous développer une attitude plus positive, ouverte et flexible. Il s’agirait uniquement d’apprendre à mieux gérer le stress, à gérer nos émotions pour les tourner en notre faveur. Concentrons notre regard et orientons-le toujours vers l’horizon.
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- Bavelier, D., & Davidson, R. J. (2013). Brain training: Games to do you good. Nature. https://doi.org/10.1038/494425a
- Davidson, R. (2005). Meditation and Neuroplasticity: Training Your Brain. Explore: The Journal of Science and Healing. https://doi.org/10.1016/j.explore.2005.06.013Goleman, D. (2004). ¿Qué hace a un líder? Harvard Business Review. https://doi.org/10.3390/systems5020033
- Overman, S. (2006). Goleman: Develop Emotional Intelligence. HR Magazine.
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