L'amour à travers les époques
Si nous nous mettions à compter le nombre de chansons, de poèmes, de peintures, de romans, ou de films d’amour, nous n’en verrions jamais la fin.
En effet, il s’agit d’un sujet qui semble interminable, car il existe toujours de nombreuses façons de le comprendre et de l’exprimer, en partant des manifestations les plus pures du romantisme, jusqu’aux révélations controversées du Marquis de Sade ou d’Anaïs Nin.
Aujourd’hui l’idée de l’amour comme “bouée de sauvetage” à laquelle se raccrocher, triomphe, dans une époque où tout s’écroule et se renouvelle, comme si de rien était.
L’amour représente l’oasis promis, même s’il se transforme parfois en champ de bataille. Cela représente également la réaffirmation de soi, même si cela sous-entend parfois de se perdre un peu dans cet autre que nous aimons.
C’est aussi parfois l’occasion de nous libérer de notre cynisme et de notre sarcasme, face à une vie que nous considérons malheureuse, mais également de notre scepticisme, si nous croyons que rien ne sert d’y croire.
Qu’il y a-t-il de si énigmatique dans un sentiment qui, il y a quelques siècles, ne suscitait aucune interrogation ni curiosité ?
La légende de Charlemagne
Voici une petite légende faisant référence au plus grand guerrier de tous les temps :
Enfin, il nous fait cette révélation importante : l’amour s’inscrit dans l’ordre du magique. Il aurait, en effet, beaucoup à voir avec nous-même et avec nos démons intérieurs, plutôt qu’avec la personne pour qui nous ressentons cet amour.
Les coordonnées de l’amour
Si vous vous caractérisez de romantique et que vous êtes un éternel nostalgique de l’amour, il est probable que ce point vous déplaise.
L’amour représente principalement une certaine souffrance, certes, mais une “souffrance positive” de laquelle personne ne veut se défaire.
Florentino Aroza, personnage du roman “L’amour aux temps du choléra“, rejetait fermement tous ceux qui voulaient le protéger de cette braise qu’il préférait consumer encore et encore. Si l’on suit cette logique, l’amour évolue, et c’est pour cela qu’il fait trembler les murs de notre vie.
Si ce sentiment a bien quelque chose de précieux, c’est qu’il nous empêche de tomber dans l’abîme dans lequel nous avons parfois l’impression de chuter.
Il nous permet de faire face au vide et nous rappelle que “si Dieu nous a donné la vie seulement pour nous la retirer, il nous a également offert l’amour pour pour la remplir” (Juan Manuel Roca).
L’amour se trouve peut-être dans le grand paradoxe qui nous habite. Dans la solitude infinie que chacun de nous porte et dans l’illusion de la surmonter. Dans la vérité de notre destin en tant qu’individu et dans la promesse jamais accomplie de former une unité avec un autre être humain.
Peut être dans cette même phrase énigmatique grâce à laquelle Pablo Picasso a élucidé la raison d’être de l’art : “un mensonge qui nous permet de dévoiler la vérité”.
Photo : Joe Philipson – Vía Flickr
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